Enfin Andry Rajoelina, président de la HAT, est monté à la tribune des Nations unies ; il a été « invité par le Président de la 66ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, SEM Nassir Abdulaziz Al-Nasser (Représentant permanent du Qatar auprès de l’ONU), à prononcer son discours officiel » et s’est adressé de la manière la plus officielle et avec tous les honneurs dus à un chef d’État, à toute la communauté internationale. C’était ce « Vendredi 23 Septembre 2011 à partir de 18h15 (1h15 du matin du Samedi 24 Septembre 2011 à Madagascar) ». La communication de la présidence de la HAT n’a pas ménagé ses efforts pour montrer qu’il n’y a plus aucun doute, les photos, les poignées de main, l’interview, la photo souvenir de l’ensemble de la délégation en plus des éléments télévisuels. Tout a été fait pour persuader la population malgache et la communauté internationale qu’un grand pas a maintenant été franchi car le régime et le pays sont admis dans le concert des nations.
Les détails protocolaires sont largement diffusés dans les communiqués transmis à la presse nationale. La succession des personnalités qui sont invitées à prendre la parole est mise en valeur pour dire que réellement Andry Rajoelina et Madagascar figurent très bien dorénavant au milieu des autres chefs d’État et des autres nations. Et comme pour insister sur cette spécificité du président de la HAT et de son pays, on s’essaie même à relever des commentaires des coulisses sur la jeunesse du président de la HAT par rapport aux autres chefs d’Etat présents lors de cette 66e session et des précédentes AG de l’ONU.
Le discours entier a été lui aussi remis à la presse ; un discours qui a mis en exergue la spécificité des Malgaches en crise et qui a mis un point d’honneur sur la résolution pacifique, sans effusion de sang, ni bombe, ni usage d’armada d’engins de guerre en comparaison avec ce qui se passe en Libye par exemple. En tout cas, le discours a été fait de manière à bien attirer l’attention de l’assistance d’autant que le thème de la session 66 de l’AG des Nations unies a été le « Renforcement du rôle de la médiation dans le règlement pacifique des différends, la prévention et le règlement des conflits ». « Ce discours du Chef de l’Etat a parfaitement cadré avec les percepts de ce thème, en ce qui concerne Madagascar », souligne le chargé de communication qui poursuit :
« En tout cas, 15 Chefs d’Etat et de Gouvernement ont prononcé leurs discours respectifs dans la matinée de ce Vendredi 23 Septembre 2011 : entre autres, Ghana, Irak, République Tchèque, Namibie (ayant salué et félicité la signature de la Feuille de route à Madagascar et ayant vivement sollicité la Communauté internationale à accompagner Madagascar dans le processus électoral), Sud Soudan, Palestine, Israël, etc. Dans l’après – midi, 12 autres Chefs d’Etat et de Gouvernement ont également officié à leur intervention avant le Président RAJOELINA : entre autres, Hongrie, Sierra Leone, Guinée, Niger, Haïti, Burundi, etc.
Quoi qu’il en soit, d’autres Chefs d’Etat et de Gouvernement vont encore défiler à cette Tribune des Nations Unies, jusqu’à Mardi 27 Septembre 2011, pour aligner leurs visions respectives se rapportant au thème dont il s’agit. Dans les travées et coulisses du Siège des Nations Unies et à l’issue du discours prononcé par le Président RAJOELINA, des remarques ont fusé pour constater que ce dernier a été le plus jeune Chef d’Etat du monde ayant entrepris cet exercice hautement diplomatico – politique, ces dernières décennies ».
En tout cas hier, la séance fut particulièrement animée le matin avec la question de l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU. Le chef palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ont accédé au micro pour exposer leurs vues, et la salle fut comble.
Moins de monde l’après-midi, car les interventions n’avaient pas beaucoup d’intérêt. Signalons que lors de cet après-midi, Andry Rajoelina a tiré le mauvais numéro car il fut le n°13 et dernier intervenant au programme, passant derrière une série qui manque de gloire : n°10 Emmanuel Mori (Micronésie), n°11 Ikhilili Doïnine (Comores), n° 12 Anote Tong (Kiribati). Peut-être pour éviter un scandale de même nature que celui de septembre 2009, l’ONU a installé le chef de la transition malgache en queue de programme, à un moment où la salle est très clairsemée. Rappelons qu’en 2009, alors que le nom du chef de la transition malgache fut annoncé et alors qu’il allait accéder au micro, des chefs d’Etat de la SADC ont barré sa route et l’ont interdit de parole. Ce fait, inédit dans les annales du siège de l’ONU à New York, a incité les organisateurs de l’Assemblée générale à la prudence vis-à-vis d’Andry Rajoelina…
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