Wednesday, September 28, 2011

Pitié pour les biens publics

28/09/11

Une douzaine de passagers décédés sur les lieux de l’accident, plus d’une soixantaine blessés dont certains grièvement. Bilan lourd, chacun en apprenant l’information, même sans avoir été invité à observer la minute de silence, ne s’est privé d’une pensée pleine de délicatesse à l’endroit de ces victimes.
C’est le type même de l’accident qui n’aurait pas du être, où l’on accumule toutes les fautes possibles, et qui malgré ces pertes de vie ne provoque pas scandale. Le camion n’était pas aménagé pour le transport de personnes.
Pire il s’agissait d’un camion de l’armée, et les victimes étaient toutes des civils
La personne au volant était aussi un civil, et pour aggraver son cas passablement éméchée selon les rescapés
Le camion effectuait au black un transport de minerais de cristal pour le compte d’un particulier étranger semble-t-il d’origine chinoise
Le véhicule devait être dans un piètre état avant l’accident, caractérisé par l’absence d’entretien puisque d’après certains témoins l’éclatement quasi simultané de deux pneus d’usure avancée aurait provoqué des embardées à l’origine de l’accident.
Ca n’est pas nouveau, mais voilà un flagrant délit d’utilisation abusive et d’un manque d’entretien des biens de l’Etat. Et circonstance aggravante l’armée, que l’on cite en symbole pour ce qui est du respect de la discipline, la voilà ici cul nu sur le sujet.
Quand ceux qui en ont un usage personnel et qui en tirent des profits particuliers n’ont aucune considération pour le bien public dont ils ont la garde et le bénéfice de jouissance, comment sensibiliser la population sur le devoir de respect des biens publics. Ils sont assis en effet sur un banc public dans un jardin public, ce n’est pas désagréable, mais c’est peu par rapport à ces belles bagnoles qui passent, et nombreux ne se grattent pas pour imaginer que la moitié de ces 4X4 et le carburant dont on les nourrit sortent des caisses publiques. Un coup de lattes au banc de bois. Un, deux petits coups du genre tous les jours, le banc ne passe pas l’année. Question d’entretien ou de remplacement de ce banc à l’ombre des jacarandas en fleurs actuellement, on peut repasser, rendez-vous à la prochaine propagande électorale.

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