Sécurité publique 125 policiers jugés

Le ministère de la Sécurité intérieure procède à un assainissement au sein de la Police. Des policiers ont été traduits en justice.
Depuis le mois de mars, 125 policiers ont été cités en justice. Ils ont été déférés pour abandon de poste, pour corruption et extorsion de fonds, a déclaré Dieudonné Ranaivoson, ministre de la Sécurité intérieure, hier après l'ouverture officielle de la célébration du 50ème anniversaire de la Police nationale Malgache, qui s'est tenu à l'Église catholique d'Andohalo, en présence du ministre de la Santé publique, le général de brigade Pascal Jacques Rajaonarison, du ministre du commerce, Rinarisoa Irène Eva Razafimandimby et du président de la délégation spéciale de la commune urbaine d'Antananarivo, Edgard Razafindravahy. Ceci explique l'étroite collaboration entre la police nationale et la Mairie, sur le plan sécurité et circulation.

Bavures policières

Le ministre de la Sécurité intérieure a minimisé la bavure policière, relative à l'exécution sommaire. « Le tapage sur l'exécution extra-judiciaire n'est pas trop fondé. Il est difficile de cataloguer par ce terme, l'affaire récente d'Ankorondrano , où 38 coups de pistolet ont été échangés entre les éléments de la Police nationale et les bandits durant ce fait », explique Dieudonné Ranaivoson. À entendre ce haut responsable , le ministère de la Sécurité intérieure ne couvre pas les fautifs. « Je viens d'expliquer clairement aux membres d'Amnesty international que toutes les plaintes portées contre les policiers quels que soient les motifs, sont envoyées auprès du tribunal », enchaîne le ministre de la Sécurité intérieure.

Selon toujours le ministre, les gens ne sont pas satisfaits, face à cet « assainissement ». « Les agents de la Police nationale sont considérés comme des champions de la corruption dans la capitale et dans les périphéries, par les chauffeurs de taxi be. Leurs chefs seraient même au courant de leurs agissements mais ne réagissent pas », se plaint un chauffeur de taxi be de l'axe Andoharanofotsy. Le comportement et l'efficacité de certains policiers ont également été pointés du doigt. « La politesse et la rapidité laissent parfois à désirer, chez certains agents pendant leurs interventions », critique Hanitra Andriatiana, une habitante à Itaosy.