Les bacheliers fraîchement admis et qui envisagent d'entrer à l'université, sont confrontés au choix difficile de la suite : aller dans des universités publiques où il n'y aura pas forcément de place pour tout le monde, ou dans le privé, hors de portée du plus grand nombre ?
La prochaine rentrée universitaire n'est pas envisagée avant cinq ou six mois. Les instituts privés, en revanche, débutent la nouvelle année dès le mois d'octobre ou au plus tard, en novembre. Les nouveaux bacheliers qui viennent de décrocher le fameux diplôme il y a à peine quelques jours, n'ont pas attendu la publication des résultats du bac 2011pour envisager la suite de leur parcours. Mais une fois le diplôme en poche, un dilemme se précise : iront-ils dans des universités publiques ou dans le privé ? La première option est d'emblée choisie par la majorité des bacheliers. Mais ici, il n'y a pas de place pour tout le monde, vu le nombre de nouveaux bacheliers, en augmentation chaque année. L'option du privé semble n'être envisageable que par les plus nantis. Le coût des études dans les instituts d'enseignement supérieur privés ne sont évidemment pas à la portée de toutes les bourses. En effet, il faut compter environ Ar 200 000 par mois pour certains établissements. Moins pour d'autres, mais dans tous les cas, les sommes à débourser par les étudiants, ou plutôt leurs parents, sont généralement élevées par rapport au pouvoir d'achat de la majorité des Malgaches.
Les études supérieures sont-elles alors réservées aux plus nantis ? Beaucoup seraient tentés de répondre par l'affirmative. En tout cas, au vu de la situation actuelle, les bacheliers 2011 ne seront pas tous admis à Ankatso, Vontovorona, Maninday, Barikadimy, Andrainjato ou ailleurs. Ceux qui n'y seront pas inscrits sans avoir les moyens de le faire dans le privé, n'auront alors d'autre option que d'abandonner les études et se tourner vers d'autres voies. Si celle-ci consiste à travailler, un emploi décent n'est pas envisageable avec comme seule diplôme universitaire, le bac. Le taux de chômage étant sans cesse en hausse et la conjoncture économique actuelle étant ce qu'elle est, des milliers de diplômés de l'université peinent à se faire embaucher ou à créer leurs propres entreprises tandis que des nouveaux chômeurs ne retrouvent aucun emploi. Alors avec le bac, il ne faut pas espérer mieux que des emplois sous payés. Et il n'est pas certain d'en trouver.
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