Thursday, September 29, 2011

Vie chère : nouveaux affrontements à Mayotte

Des négociations se sont ouvertes hier au troisième jour d’une grève illimitée contre la vie chère à Mayotte, tandis que de nouveaux affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre étaient signalés sur le terrain.


Les négociations ont eu lieu toute la journée entre le préfet Thomas Degos, l’intersyndicale qui a appelé au mouvement et des représentants du monde économique. Elles devaient reprendre ce matin. A Mamoudzou, des manifestants ont érigé en début d’après-midi un barrage au rond-point du Commandant Passot pour empêcher tout passage à ce carrefour stratégique, obligeant les véhicules à emprunter une déviation pour relier le sud et le nord de l’île. Des voyageurs, dont des touristes, débarquant de la barge en provenance de l’aéroport en Petite Terre, devaient tirer leurs valises à pied, à la recherche de taxis introuvables. Les manifestants avaient participé dans la matinée à des marches contre la vie chère à travers les principales artères de la ville. “Tous les ingrédients sont réunis pour des actes de vandalisme et la police et la gendarmerie s’adaptent pour faire face aux éléments incontrôlés qui perturbent la manifestation autorisée”, a déclaré le capitaine Chamassi, responsable de la communication à la police nationale à Mayotte.

“Nous avons évité le pire”

Ceux-ci “se sont déjà attaqués aux biens et aux personnes, allant jusqu’à utiliser des coktails molotov”, a-t-il ajouté. “Nous avons évité le pire en neutralisant à temps un cocktail molotov lancé contre un restaurant et nous avons interpellé trois individus appartenant à un groupe qui s’attaquait à coup de jets de pierres à un bus scolaire à Passamanty”, a-t-il détaillé. “Nous déplorons aussi des atteintes physiques aux personnes, des véhicules endommagés, deux bâtiments commerciaux dont un appartenant à SFR incendiés”, a-t-il précisé. “L’enquête devra déterminer l’origine accidentelle ou criminelle” de ces sinistres. Le capitaine Chamassi s’est par ailleurs dit “horrifié par certains propos xénophobes et racistes entendus”, “qui ne font pas partie du comportement des Mahorais”. A Paris, le PCF a apporté son soutien aux “légitimes revendications du mouvement en cours”, protestant “contre le recours à la répression”

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