Tuesday, September 06, 2011

La guerre en Libye aura coûté 320 millions d'euros, selon Longuet

Selon le ministre de la défense, Gérard Longuet, le coût de l'intervention militaire en Libye devrait maintenant baisser considérablement.AP/Christophe Ena

En marge des journées d'été de la défense, le ministre de la défense, Gérard Longuet, a indiqué mardi 6 septembre que le coût total de l'opération en Libye pour la France pourrait être estimé à 320 millions d'euros au 30 septembre. Cette somme ne sera pas prélevée sur le budget de la défense, mais "mutualisée dans le budget global" de l'Etat, a-t-il dit, en indiquant avoir obtenu un arbitrage en ce sens du premier ministre, François Fillon.

Le ministre a estimé que le coût de l'opération en Libye devrait désormais baisser "spectaculairement", du fait de l'évolution de la situation militaire sur place. "Des heures de vol, il y en a moins ; des munitions, il y en a moins", et "de toute façon les salaires (des militaires français) sont payés et le matériel entretenu", a-t-il dit.

"Quand vous baissez le régime" des opérations françaises sur le territoire libyen, "vous diminuez dans des proportions spectaculaires" les dépenses, a-t-il ajouté.

Gérard Longuet a par ailleurs affirmé, qu'"il n'y a pas d'urgence" au désengagement en Libye tant que la situation "n'est pas réglée militairement". M. Longuet a affirmé qu'il n'avait "aucune information" en début d'après-midi sur une éventuelle sortie du territoire libyen de Mouammar Kadhafi.

ET APRÈS, LA RECONSTRUCTION

Dans le même temps, les entreprises françaises se préparent à participer à la reconstruction du pays. Environ quatre cents chefs d'entreprises françaises, parmi lesquels plusieurs directeurs de groupes du CAC 40, comme Alcatel, Alstom, Peugeot, Total, Bouygues ou Vinci, ainsi que des patrons de PME, étaient réunis ce mardi au Medef pour une réunion d'information sur la Libye.

Après avoir pris des risques politiques en Libye, la France souhaite maintenant "participer activement à sa reconstruction", a lancé aux chefs d'entreprise le secrétaire d'Etat au commerce extérieur, Pierre Lellouche. "La France bénéficie d'un capital de sympathie élevé auprès des nouvelles autorités libyennes. Il est normal que les entreprises françaises en profitent", leur a-t-il dit.

POURSUITE DES CONTRATS PÉTROLIERS

Les autorités libyennes ont promis à une délégation de l'Union européenne de respecter les engagements et la "continuité" des contrats signés sous l'ère de Mouammar Kadhafi, a annoncé, mardi, un diplomate européen de haut rang. Lors d'une visite à Tripoli d'une délégation de l'Union européenne, "le message était [qu'il y aurait] une continuité dans les affaires", a-t-il souligné, sous couvert de l'anonymat.

Les interlocuteurs des Européens ont assuré qu'ils respecteraient leurs engagements et que "les contrats signés pendant la période Kadhafi reprendraient, qu'ils continueraient, qu'ils ne seraient ni dénoncés ni annulés", a-t-il précisé.

Pendant cinq jours, une délégation dirigée par Agostino Miozzo, directeur chargé de la gestion de crises au service diplomatique européen, s'est entretenue avec une série de représentants de la rébellion libyenne, des diplomates en poste à Tripoli et des représentants de l'ONU.

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