Thursday, September 08, 2011

Record de pessimisme des Français au sujet de la situation économique, selon BVA

Le moral économique des Français s'est effondré en août et leur pessimisme a retrouvé les niveaux qu'il avait atteint après la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers en septembre 2008 : c'est ce que révèle une enquête réalisée par l'institut BVA les 1er et 2 septembre 2011 auprès d'un échantillon représentatif des Français de 15 ans et plus.

L'indice de confiance en l'avenir que ce sondage mesure pour BFM et Challenge, est en chute libre. La proportion d'optimistes a été réduite de moitié depuis l'été, passant de 34% à 17%, et celle des pessimistes s'est accrue de 19 points par rapport à juillet pour s'établir à 82%. Du jamais vu depuis depuis la crise financière de 2008! Et "même à l'époque", précise Gaël Sliman, "la chute de moral n'était pas aussi spectaculaire qu'aujourd'hui".

L'enquête montre également que l'exécutif peine à retrouver la confiance des Français : 75% des sondés (contre 25%) ne le croient pas capable de réduire les déficits. Le PS doit toutefois rester vigilant : si, comme les marchés, les Français ne croient pas que la règle d'or effacera le problème, "ils ne comprendraient pas que les socialistes refusent de la voter", prévient le sondeur.

Un autre enseignement du sondage ne fera sûrement pas plaisir à l'UMP : une nette majorité de Français, gauche (65%) et droite (63%) confondues, serait favorable à la suppression de la TVA à taux réduit dans la restauration (dont Nicolas Sarkozy ne veut pas entendre parler) et une proportion encore plus forte (83% des Français et 75% des sympathisants de droite) pense qu'il faut abaisser le seuil d'assujettissement à la future contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, provisoirement fixé à 500 000 euros et plus.

Le débat interne à la majorité au sujet de la taxation des plus hauts revenus n'est pas clos. Lors de la discussion du deuxième collectif budgétaire de l'année au Parlement, mercredi 7 et jeudi 8 septembre, le ministre de l'économie et des finances, François Baroin, et la ministre des comptes publics, Valérie Pécresse, ont d'ailleurs réaffirmé que ce débat restait "ouvert".

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