Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, à Paris, le 4 septembre 2011.
L'ancien patron du FMI et sa femme Anne Sinclair sont arrivés dimanche matin à l'aéroport parisien de Roissy.
7 heures : une cinquantaine de journalistes ont investi le terminal 2E de Roissy. Devant le panneau des arrivées, ils se mêlent aux quidams venus chercher un de leurs proches. A l'extérieur, une dizaine de fourgons de CRS sont stationnés. Tout le monde est sur les dents. Depuis plusieurs jours, les rumeurs vont bon train. Mardi, la candidate à la primaire socialiste, Martine Aubry, a confirmé sur le plateau du Grand Journal de Canal+ que l'ancien patron du FMI serait de retour " dans les jours qui viennent ". Trois jours plus tard, Le Figaro annonce sur son site Internet que DSK atterrira à Roissy dimanche à 8h35 par le vol AF007 en provenance de New York. Depuis, plusieurs versions ont circulé sur un retour samedi puis dimanche mais avec un changement à Bruxelles ou Genève. Seule certitude : Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair sont partis samedi soir de l'aéroport de JFK de New York.
7h10 : Nouvelle info : DSK aurait pris le précédent vol, celui de 7h30 qui arriverait dans quelques minutes. Un journaliste de Radio France lance à la cantonade : " Il est dedans, une dépêche est tombée. " Finalement, le Boeing 777 d'Air France se pose avec quelques minutes d'avance.
7h20 : A quelques mètres de là, des barrières métalliques sont installées devant une sortie de secours. Une quinzaine de CRS sécurisent le lieu. Les journalistes se précipitent à cet endroit, les photographes grimpent sur des chaises et des escabeaux, espérant faire la bonne photo. Même un CRS a sorti une petite caméra et se tient prêt à filmer. " C'est la merde, il peut sortir par deux endroits différents ", lance affolée une journaliste télé pendue au téléphone avec sa rédaction.
7h30 : On ne sait toujours pas si DSK va sortir par là. A travers les vitres transparentes, on aperçoit les passagers en train de récupérer leurs bagages. Plusieurs observent cette petite foule massée à l'extérieur, le regard interrogateur. La porte de l'issue de secours s'entrouve. Le personnel d'ADP fait des va-et-vient, talkie walkie à la main.
7h35 : Derrière les portes vitrées, quelque chose se passe. Les passagers ne peuvent plus sortir et c'est l'embouteillage. D'un coup, on aperçoit la chevelure grisonnante de DSK. Il s'avance, discute avec les passagers, Anne Sinclair à ses côtés. Un cordon de sécurité se forme et le guide jusqu'à la sortie de secours.
7h40 : DSK passe les portes vitrées, en poussant son chariot devant lui, un sourire aux lèvres. Les flashs crépitent. Il salue les journalistes de la main. Certains l'interpellent : " M. Strauss-Kahn, une déclaration. M. Strauss-Kahn, une déclaration. " Il ne dira pas un mot mais avant de sortir, il se retourne pour saluer de nouveau les médias. Dehors une voiture l'attend. Avec sa femme, ils s'engouffrent dedans. Quelques quidams tentent de prendre une photo. Certains, expliqueront-ils plus tard, sont là depuis 5 heures du matin.
7h45 : Le véhicule démarre et se fraye difficilement un passage. Des applaudissements retentissent. Direction : le domicile parisien des Strauss-Kahn, place des Vosges.
8h20 : le couple arrive place des Vosges. Une foule de journalistes les y attend et plusieurs camions avec des paraboles sont prêts à relayer une éventuelle déclaration. C'est peine perdue, l'attachée de presse de l'ancien patron du FMI fait savoir aux médias qu'ils peuvent rentrer chez eux. Seule information : DSK s'exprimera bien, mais ce ne sera pas maintenant. Ce sera sur un plateau de télé. Reste à savoir où et quand.
En attendant les médias continuent à faire le pied de grue devant le domicile. "Allez, allez les paparazzi, circulez, y'a rien à voir", invective un voisin visiblement excédé, et ce n'est pourtant qu'un début.
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