Thursday, July 04, 2013

Le ridicule ne tue pas hier à l'aéroport d’Ivato : NOTAM, intimidations et exercice d’arrestation contre Ravalo


Les Forces de l’ordre se sont préparées pour appliquer le mandat d’arrêt contre l’ancien président.
D’après les explications d’un haut responsable au sein de la Gendarmerie nationale, les Forces de l’ordre ont prévu de procéder à l’arrestation de l’ancien président, Marc Ravalomanana si ce dernier était rentré hier. C’est ce que les Chefs militaires auraient annoncé au Premier ministre, Jean Omer Beriziky et aux quatre chefs d’Eglises membres du FFKM lors de leur réunion qui s’est tenue mardi dernier. A entendre les explications de ce haut gradé de la Gendarmerie, les Forces de l’ordre se sont préparées à exécuter le mandat d’arrêt que la Justice malgache a pris contre « Dada ». « Nous n’avons aucun problème pour son retour au pays, toutefois, une décision de Justice doit être appliquée », a soutenu notre interlocuteur pour justifier ce projet d’arrestation de l’ancien président. Et lui d’ajouter que « si l’on se réfère au Code de procédure pénale, nous sommes passibles d’une poursuite judiciaire en refusant d’appliquer cette décision de Justice ».
Décision de Justice. La présence hier à Ivato de nombreux éléments des Forces de  l’ordre, notamment d’une forte  équipe de la Direction de la Sûreté du Territoire (DST), dirigée par le Commissaire Harison Samy Olivier n’est certainement pas un simple hasard. Ce dernier a d’ailleurs expliqué que la décision de Justice contre Ravalomanana doit être exécutée. A noter également qu’hier matin, des éléments de l’Emmoreg ont effectué à l’intérieur même de l’aéroport un « exercice d’évacuation d’une personne ou des personnes considérées comme dangereuses ou des terroristes  ». Un exercice que bon nombre d’observateurs considèrent comme « une manœuvre d’intimidations contre Ravalo ». Pour sa part, le Commandant de la CIRGN, le Colonel Rakotomahanina Florens a expliqué que cet exercice n’a rien à voir avec le retour annoncé de l’ex-président.
NOTAM. En tout cas, Marc Ravalomanana n’a pas pu embarquer dans l’avion de la Compagnie Airlink qui a atterri à Ivato en début d’après-midi. Pourtant, son nom a figuré sur la liste des passagers de ce vol. D’après les informations, les autorités transitoires auraient encore émis un NOTAM contre le président en exil en Afrique du Sud. La décision aurait été signée par le Premier ministre, Jean Omer Beriziky. Et ce, bien malgré la demande des 4 chefs d’Eglise du FFKM qui ont souhaité que cette rencontre de la dernière chance se tienne à Antananarivo. Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de la Transition et non moins chef de délégation de la mouvance Ravalomanana a d’ailleurs condamné cette décision des autorités transitoires. L’on sait en effet que le Sommet à 4 est infondé sans la présence du numéro Un de l’Empire Tiko qui est un acteur clé de la crise malgache.
Soutien financier. En ce qui concerne ce Sommet, l’on a appris hier que les chefs d’Eglises membres du FFKM ont sollicité un soutien financier et technique auprès de la SADC. En réponse à cette demande, la SADC aurait imposé une condition qui consiste à réclamer une assurance manuscrite émanant des Forces de l’ordre afin que ces dernières s’engagent à assurer la sécurité de Marc Ravalomanana. Une demande qui a évidemment été rejetée par les Chefs militaires. En effet, ces derniers se sont sentis trahis par le FFKM lors du conclave qui s’est tenu à Ivato. « Il n’était pas question de mettre en place une nouvelle Transition », a fait savoir notre interlocuteur. Ce haut responsable militaire considère la résolution du conclave d’Ivato comme « de la provocation ».
Scission. Hier, des rumeurs sur la tenue d’une réunion de quelques  Officiers supérieurs qui souhaitent sécuriser le retour de Ravalo ont circulé. Pourtant, joint au téléphone, le Commandant de la Gendarmerie, le Général Richard Ravalomanana a annoncé qu’il n’était pas au courant de l’existence de cette réunion. Certaines sources ont en effet laissé entendre que le ministre des Forces armées, le Général Rakotoarimasy André Lucien, le président du CMDN, le Gal Ranto Rabarisoa et le COMGN, considérés comme proches du président de la Transition, Andry Rajoelina, ont été exclus de cette rencontre. Cette information confirme en tout cas l’existence d’une scission au sein des Forces armées. Histoire à suivre.
Davis R source Midi Madagascar

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