9 juillet 2013
Sauf changement aux dernières heures (qui serait possible), une délégation de la SADC conduite par le médiateur Joaquim Chissano débarquera à Madagascar cet après-midi avec en main la résolution de la réunion du GIC-M qui s’est tenue à Addis Abeba le 26 juin dernier. Puisque la communauté internationale n’a émis que des « recommandations » dans cette résolution, l’équipe de l’ancien président mozambicain va négocier avec les parties malgaches pour la mise en œuvre de la résolution en question. Faute d’entente au bout des 5 jours de son séjour à Madagascar, la SADC serait obligée de publier la liste des personnalités sanctionnées que la communauté internationale accuse de faire blocage au processus de sortie de crise. En fait, il y a en général 5 points à négocier : retrait des candidats « illégaux », recomposition et restructuration de la Cour Electorale Spéciale, application des sanctions recommandées dans la résolution d’Addis Abeba, tenue des Législatives avant les Présidentielles et appui financier de la SADC aux démarches initiées par le FFKM.
Non négociable. Jusqu’ici, la communauté internationale campe sur ses positions telle que définies dans la résolution d’Addis Abeba. C’est donc aux parties malgaches de défendre leurs points de vue sur la situation de l’impasse actuelle. L’exercice ne serait pas facile vu l’absence de consensus ou tout simplement d’accord sur la liste des 41 candidats validée par la Cour Electorale spéciale. Par contre, l’unanimité semble être acquise quant à la recomposition de la CES, réclamée également par la communauté internationale. Une proposition circule déjà dans les coulisses. Cette proposition qui vise à sauvegarder l’image de la magistrature après les bourdes monumentales de l’actuelle CES qui consiste à faire siéger à Ambohidahy les Chefs des Cours au niveau de la Cour Suprême. D’après cette proposition qui semblerait obtenir le feu vert de la communauté internationale, le Greffier en chef de la HCC (Haute Cour Constitutionnelle) sera le greffier en chef de la CES recomposée. Quant à l’interversion de l’ordre des scrutins tant soutenue par le président de la Transition qui roule pour la tenue des Législatives avant la Présidentielle, elle ne serait pas négociable pour la communauté internationale. Quant à la conférence au sommet initiée par les quatre chefs d’églises du FFKM, la communauté internationale ne s’y oppose pas. Mais, les démarches du FFKM ne devraient pas sortir du cadre de la Feuille de route pour pouvoir bénéficier du soutien moral et matériel de la communauté internationale. Elles devraient aboutir à la signature d’une Convention permettant de restaurer l’apaisement.
RAJAOFERA Eugène de Midi Madagscar
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