La situation était tendue vendredi soir à Trappes, dans les Yvelines, où entre 200 et 400 personnes "hostiles" étaient rassemblées devant le commissariat, et jetaient des projectiles sur la grille et la façade du bâtiment. Une dizaine de fourgons de CRS étaient également présents sur place, alors qu'un hélicoptère survolait la ville, où étaient déployés de nombreux autres policiers.
Selon Le Parisien, "des poubelles ont été embrasées et des abribus ont volé en éclat". Sur Twitter, des riverains ont diffusé des photos montrant les scènes de violence.
Un jeune garçon aurait été blessé par un tir de flash-ball et transporté à l'hôpital, selon l'AFP.
RÉACTION À UNE ARRESTATION
Le rassemblement, "violent" selon une source préfectorale qui n'en pas expliqué l'origine, s'est formé aux environs de 20 h 30. Selon plusieurs sources, la manifestation ferait suite à l'interpellation jeudi d'un homme qui s'était opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral. Le mari avait assené des coups à un policier, tentant même "d'étrangler" le policier selon Le Parisien,ce qui lui a valu d'être interpellé puis placé sous mandat de dépot.
Selon le site Al-kanz, le contrôle de police avait pris dès le départ une tournure violente. Citant des témoins, le site explique que "la jeune mère en niqab, accompagné de son fils de 4 mois et de son mari, a été 'malmenée' tout comme son conjoint lors ce contrôle". Une première manifestation des habitants de Trappes pour protester contre "les propos virulents des policiers" a eu lieu dans l'après-midi devant le poste de police. Mais un second rassemblement a été organisé dans la soirée et a "dégénéré".
La version de la famille diverge largement. Selon le site Al-kanz, le contrôle de police avait pris dès le départ une tournure violente. Citant des témoins, le site explique que "la jeune mère en niqab, accompagné de son fils de 4 mois et de son mari, a été 'malmenée' tout comme son conjoint lors de ce contrôle". Une première manifestation des habitants de Trappes pour protester contre "les propos virulents des policiers" a eu lieu dans l'après-midi devant le poste de police. Mais un second rassemblement a été organisé dans la soirée et a"dégénéré".
"ILS NOUS CRIAIENT DESSUS COMME SI ON ÉTAIT DES CHIENS"
Sur son site Internet, le collectif contre l'islamophobie affirme avoir été saisi par la jeune femme contrôlée, et publie le courrier dans lequel elle relate sa version des faits.
"J'ai subi une injustice de la part de la police. Ils ont voulu nous contrôler à cause de mon voile intégral. Comme d'habitude, j'ai coopéré. J'allais lever mon voile lorsque j'ai vu l'un des agents pousser violemment ma mère", explique-t-elle. "Une fois que le policier en a fini avec ma mère, il vient vers moi et fait de grands gestes devant mon visage en me tenant un langage agressif. Apeurée, je lui ai demandé de se taire. Il m'a alors attrapée par le voile au niveau de la tête et traînée avec une force monstrueuse, avant de me plaquer sur le capot de la voiture en me criant : 'C'est à moi que tu parles ?? C'est à moi que tu parles, hein ?' Je me suis retournée puis j'ai aperçu mon mari maintenu à terre par deux policiers qui le menottaient.", poursuit la jeune femme. "Une fois dans la voiture, ils nous criaient dessus comme si on était des chiens. Ils menaçaient mon mari en disant 'Qu'est-ce que tu vas faire maintenant p'tite tafiole, hein ?', tout cela avec les poings serrés et en donnant des coups, dans la voiture", explique-t-elle encore.
Le collectif contre l'islamophobie appelle "la police nationale à remplir sa mission de protection de la population plutôt que de l'agresser". Il interpelle également le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, sur le sujet.
"L'AUTORITÉ DE L'ETAT REMISE EN CAUSE"
"Il est inadmissible qu'à la suite de l'agression d'un policier, une manifestation se déroule devant un commissariat pour demander la libération de l'auteur ", a réagi Thierry Mazet du syndicat Alliance, cité par Le Parisien. "Les faits qui se déroulent à Trappes sont graves. C'est l'autorité de l'Etat qui est remise en cause", a-t-il encore affirmé.
Source Journal Le Monde
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