Mercredi 10 juillet 2013
Leur principale mission consiste à débloquer la situation après les candidatures de Andry Rajoelina, de Lalao Ravalomanana et de Didier Ratsiraka.
Des fortes délégations du Groupe International de Contact sur Madagascar ont débarqué hier à l’aéroport d’Ivato. Celle de la SADC a été conduite par l’ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, qui est composée entre autres du Dr Leonardo Simao. La délégation de l’Union africaine a été dirigée par son Commissaire à la Paix et à la Sécurité, Ramtane Lamamra. Ce dernier est accompagné du Commissaire aux Affaires politiques de l’Union, Dr Aïcha El Abdullah. La dernière délégation qui était arrivée hier à l’aéroport d’Ivato est celle de la Commission de l’Océan Indien, conduite par son secrétaire général, Jean-Claude de l’Estrac. D’après les explications de ces délégations du GIC-M, elles sont venues à Madagascar pour voir comment aider le peuple malgache à sortir de la crise. « Nous sommes venus pour amplifier les messages qui ont été transmis depuis Addis Abeba. », a souligné Ramtane Lamamra. « Nous sommes ici pour canaliser la situation par rapport à ce qui a été décidé à Addis Abeba. Nous sommes là pour discuter et expliquer aux parties malgaches ce qu’on peut expliquer. », a indiqué pour sa part le médiateur Joaquim Chissano. Quant à Jean-Claude de l’Estrac de la COI, il a déclaré : « La communauté internationale est à Tana dans le cadre de la mise en œuvre de ce qui a été décidé à Addis Abeba. La balle est dans le camp des Malgaches. Nous sommes arrivés au bout du chemin. Il y a une limite à tout. »
Désir. Ramtane Lamamra, Joaquim Chissano et Jean Claude de l’Estrac ont adopté un langage commun vis-à-vis des sanctions que le GIC-M brandit dans sa résolution prise dans la capitale éthiopienne le 26 juin dernier. Ils estiment que les sanctions ne sont pas la solution. Elles ne sont pas une fin en soi. « Les sanctions ne s’appliquent que si la médiation ne réussit pas. La question des sanctions ne se pose que si la médiation n’arrive pas à convaincre les parties prenantes sur ce qui a été décidé.», a précisé le secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac. Interrogé sur les récentes déclarations du Chargé d’Affaires des Etats-Unis à Madagascar, Eric Wong, qui préconise une élection ouverte à tout le monde, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union a été ferme : « C’est Addis Abeba qui importe. » Pour sa part, le médiateur de la SADC Joaquim Chissano d’expliquer : « Les Etats-Unis ont exprimé un désir. Mais, les autres s’attachent aux règles définies ensemble à Addis Abeba. En fait, c’est comme un match de football. Quand on est sur le terrain, tout le monde peut jouer à sa façon. Tout le monde n’est pas forcément d’accord sur les règles du jeu. »En fait, à entendre les chefs de délégations du GIC-M qui ont foulé hier le sol malgache, la question des sanctions n’est qu’une principale option en cas d’échec de la médiation.
Dans deux jours. Le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine, Ramtane Lamamra, a promis hier une nouvelle donne « dans les deux jours qui viennent ». A l’entendre, c’est dans ces deux jours que le GIC-M essaiera de convaincre les parties malgaches à se conformer à ce qui a été décidé à Addis Abeba le 26 juin dernier. Visiblement, la communauté internationale n’est pas prête à faire de la concession lorsque le secrétaire général de la COI a déclaré que la balle est dans le camp des Malgaches. A ce propos, le médiateur Joaquim Chissano a affirmé qu’il est encore possible d’organiser des élections cette année et que la recomposition et la restructuration de la Cour Electorale Spéciale sont réalisables sur le plan légal et juridique. En tout cas, la balle est vraiment dans le camp des Malgaches. Si les Malgaches sont unanimes sur le fait qu’il faut laisser les 41 candidats à participer aux futures présidentielles, la communauté internationale pourrait finalement fléchir. Ce qui n’est pas malheureusement le cas. Les signataires de la feuille de route sont divisés sur cette question. Par contre, ils sont tous d’accord sur la nécessité de recomposer et de restructurer la CES conformément à la résolution d’Addis Abeba. Bref, à entendre Jean-Claude de l’Estrac, l’effectivité des sanctions dépend des parties malgaches.
RAJAOFERA Eugène
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