Rajoelina face à la foule dans la soirée de samedi
Le président de la Transition reste intraitable sur sa participation à la présidentielle. Il prône à son tour un scrutin ouvert.
En croisade. La position d’Andry Rajoelina, président de la Transition sur sa participation dans la course à la magistrature suprême, n’a pas évolué d’un iota.
Son discours devant la population majungaise, samedi, a eu de ce fait un ton familier. À l’instar de ses interventions publiques de ces dernières semaines, le président de la Transition n’a eu de cesse de marteler la question de l’indépendance et de la souveraineté nationales, pour défendre sa candidature.
« Le retour à l’indépendance a donné aux Malgaches la liberté de choisir leur dirigeant », a-t-il insisté, dans son discours devant l’hôtel de ville de Mahajanga. « L’indépendance signifie donc que les Malgaches ont la liberté de choisir », a-t-il martelé dans son élan, surfant sur l’influence historique de Philibert Tsiranana, premier président de la République, dans la capitale de Boeny, province d’origine du père de l’Indépendance.
La question de l’indépendance et de la souveraineté nationales est devenue le leitmotiv d’Andry Rajoelina dans ses tournées, pour contrer les offensives de la communauté internationale. Cette dernière ne cesse de faire pression pour le retrait de la candidature de l’actuel locataire d’Ambohitsorohitra, de Lalao Ravalomanana, ancienne première Dame, et de Didier Ratsiraka, ancien président, de la course à la présidence de la IVe République. Ses propos lors de son escapade majungaise n’ont pas dérogé à la règle.
Le président de la Transition n’a pas manqué de faire référence à l’actualité internationale pour renforcer son argumentation, dans sa croisade contre ce qu’il ne cesse de qualifier de « forcing de la communauté internationale », en rappelant les péripéties de la crise égyptienne qu’il estime similaire à la situation malgache.
Un scrutin ouvert
« Nous souhaitons que le peuple égyptien puisse choisir librement ses dirigeants et son avenir, a déclaré la communauté internationale sur la crise en Égypte », a-t-il lu. Il s’est alors insurgé contre le principe du « deux poids deux mesures de la Communauté internationale ». « Pourquoi ce qui est accepté pour l’Égypte, ne peut-il l’être pour Madagascar, nous qui ne faisons que réclamer ce droit », s’est-il interrogé.
« Les crises à répétitions à Madagascar sont nées des différentes contestations, quand des parties prenantes se sentent exclues », avait déclaré Eric Wong, chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis à Madagascar, dans son discours à Andranomena, le 3 juillet. Les propos du représentant américain semblent différer de ceux des autres médiateurs internationaux.
Ce discours du diplomate américain n’a pas échappé au président de la Transition. Il n’a pas manqué de surenchérir en scandant que « ce pays connaît les besoins des Malgaches, car Madagascar a actuellement besoin d’élections ouvertes ».
Contrairement à la France ou l’Union européenne, principaux bailleurs du fonds d’aide à l’organisation des élections, qui soutiennent farouchement le retrait des trois candidatures décriées, les États-Unis restent pour l’instant passifs dans l’organisation du processus électoral malgache. À défaut d’être actif dans l’organisation technique des scrutins, l’opinion des Américains, ténors de l’échiquier diplomatique mondial, qui viennent de revenir dans le Groupe international de contact pour Madagascar, pourrait avoir son impact dans la résolution politique de la crise, principal blocage du processus électoral.
Un hôpital de plus
Cinquième des huit prévus dans le projet présidentiel, dont les constructions ont débuté en 2010, l’hôpital de Mahajanga compte quinze services, dont un d’imagerie médicale avec un scanner, un service de rééducation fonctionnelle et une aile réservée à la néonatalogie et la maternité. Selon les responsables du nouvel hôpital, il sera fonctionnel dans une dizaine de jours. En attendant, les médecins du service généraliste reçoivent déjà des consultations.
Son équipe de médecins qui compte une dizaine de Français dans ses rangs, dont des chirurgiens et des spécialistes en imagerie médicale, fait l’une des spécificités de l’hôpital de la capitale du Boeny. « La présence de ces médecins étrangers est le fruit de la coopération franco-malgache », a confié une source au sein du ministère de la Santé, qui a évité de donner des détails sur les conditions notamment financières de la coopération.
Son discours devant la population majungaise, samedi, a eu de ce fait un ton familier. À l’instar de ses interventions publiques de ces dernières semaines, le président de la Transition n’a eu de cesse de marteler la question de l’indépendance et de la souveraineté nationales, pour défendre sa candidature.
« Le retour à l’indépendance a donné aux Malgaches la liberté de choisir leur dirigeant », a-t-il insisté, dans son discours devant l’hôtel de ville de Mahajanga. « L’indépendance signifie donc que les Malgaches ont la liberté de choisir », a-t-il martelé dans son élan, surfant sur l’influence historique de Philibert Tsiranana, premier président de la République, dans la capitale de Boeny, province d’origine du père de l’Indépendance.
La question de l’indépendance et de la souveraineté nationales est devenue le leitmotiv d’Andry Rajoelina dans ses tournées, pour contrer les offensives de la communauté internationale. Cette dernière ne cesse de faire pression pour le retrait de la candidature de l’actuel locataire d’Ambohitsorohitra, de Lalao Ravalomanana, ancienne première Dame, et de Didier Ratsiraka, ancien président, de la course à la présidence de la IVe République. Ses propos lors de son escapade majungaise n’ont pas dérogé à la règle.
Le président de la Transition n’a pas manqué de faire référence à l’actualité internationale pour renforcer son argumentation, dans sa croisade contre ce qu’il ne cesse de qualifier de « forcing de la communauté internationale », en rappelant les péripéties de la crise égyptienne qu’il estime similaire à la situation malgache.
Un scrutin ouvert
« Nous souhaitons que le peuple égyptien puisse choisir librement ses dirigeants et son avenir, a déclaré la communauté internationale sur la crise en Égypte », a-t-il lu. Il s’est alors insurgé contre le principe du « deux poids deux mesures de la Communauté internationale ». « Pourquoi ce qui est accepté pour l’Égypte, ne peut-il l’être pour Madagascar, nous qui ne faisons que réclamer ce droit », s’est-il interrogé.
« Les crises à répétitions à Madagascar sont nées des différentes contestations, quand des parties prenantes se sentent exclues », avait déclaré Eric Wong, chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis à Madagascar, dans son discours à Andranomena, le 3 juillet. Les propos du représentant américain semblent différer de ceux des autres médiateurs internationaux.
Ce discours du diplomate américain n’a pas échappé au président de la Transition. Il n’a pas manqué de surenchérir en scandant que « ce pays connaît les besoins des Malgaches, car Madagascar a actuellement besoin d’élections ouvertes ».
Contrairement à la France ou l’Union européenne, principaux bailleurs du fonds d’aide à l’organisation des élections, qui soutiennent farouchement le retrait des trois candidatures décriées, les États-Unis restent pour l’instant passifs dans l’organisation du processus électoral malgache. À défaut d’être actif dans l’organisation technique des scrutins, l’opinion des Américains, ténors de l’échiquier diplomatique mondial, qui viennent de revenir dans le Groupe international de contact pour Madagascar, pourrait avoir son impact dans la résolution politique de la crise, principal blocage du processus électoral.
Un hôpital de plus
Cinquième des huit prévus dans le projet présidentiel, dont les constructions ont débuté en 2010, l’hôpital de Mahajanga compte quinze services, dont un d’imagerie médicale avec un scanner, un service de rééducation fonctionnelle et une aile réservée à la néonatalogie et la maternité. Selon les responsables du nouvel hôpital, il sera fonctionnel dans une dizaine de jours. En attendant, les médecins du service généraliste reçoivent déjà des consultations.
Son équipe de médecins qui compte une dizaine de Français dans ses rangs, dont des chirurgiens et des spécialistes en imagerie médicale, fait l’une des spécificités de l’hôpital de la capitale du Boeny. « La présence de ces médecins étrangers est le fruit de la coopération franco-malgache », a confié une source au sein du ministère de la Santé, qui a évité de donner des détails sur les conditions notamment financières de la coopération.
Kolorindra Garry Fabrice Ranaivoson de l'Express de Madagascar
Lundi 08 juillet 2013
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