Mahajanga est réputée être la première ville d’activités de pêches aussi bien marines que continentales, industrielles qu’artisanales.
Toutefois, cette réputation risque de mal tourner vu que les 3 grandes sociétés que sont la SOMAPECHE (Société Malgache des Pêches), la REFRIGEPECHE et la PECHEXPORT à l’heure actuelle font face à de nombreux problèmes. En fait, les responsables de ces sociétés qui ont rencontré un à un le Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques, Hery Raharisaina, jeudi dernier, ont chacun évoqué 3 problèmes majeurs communs qui ébranlent leurs sociétés : le tarissement des ressources halieutiques, l’envahissement des produits asiatiques sur le marché international et la hausse incessante du prix du carburant. Alors que ce dernier, selon un des responsables des pêcheries, constitue les 70% des charges fixes de la société, aussi bien pour la base à terre que pour les bateaux.
A noter que depuis quelques années, toutes ces sociétés de pêches font les traitements, les conditionnements et l’export à bord. Pour la SOMAPECHE, ce sont seulement les chambres froides pour le stockage qui sont au Port. Cela afin de réduire au moindre le personnel à l’usine et éviter les va et vient des bateaux de la haute mer au port.
« La demande internationale préfère les produits moins chers mais moins bons que les produits malgaches », explique Deng Rongeheng, Directeur Général de la SOMAPECHE, « et celle-ci ne se soucie guère de la qualité mais plutôt de la quantité ».
Au Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques de proposer qu’il faut absolument trouver une solution pour le repeuplement marin. « Le Ministère dispose de beaucoup de techniciens et d’ingénieurs de pêche très compétents et avec qui vous pouvez étudier la réalisation de cette solution » a-t-il proposé. « Quant aux 2 autres problèmes, c’est plutôt international, essayons de conquérir d’autres marchés tel que le Brésil, la Russie ou encore l’Afrique du Sud» a encore indiqué le Ministre responsable.
Pour Le Directeur de la Société REFRIGEPECHE, Antoine Rossignol, l’alternative envisagée pour faire face à la situation de crise est d’avancer la fermeture de pêche à la mi-juin si d’habitude cela a lieu à la mi-août chaque année. « Cette solution permet, d’un côté, de donner aux poissons et crevettes plus de temps de se reproduire et de grandir normalement avant de les pêcher. Et de l’autre côté, le raccourci permet également de réduire les dépenses surtout en carburant » a-t-il avancé.
Le recours à l’utilisation du biodiesel tel que l’essence de Jatropha est également en cours d’étude dans ces sociétés de pêches. La REFRIGEPECHE est en quête de partenariat dans ce domaine selon toujours son DG.
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