L’herpès génital est une infection transmissible sexuellement (ITS) caractérisée par l’apparition de petites vésicules douloureuses sur les organes sexuels. Ces vésicules sont transparentes et remplies de liquide (voir schéma).
Les symptômes se manifestent par poussées. Les vésicules sont visibles durant 5 à 10 jours, puis disparaissent souvent pour plusieurs mois avant de réapparaître.
L’herpès génital est une infection chronique : il est impossible de se débarrasser du virus. Par contre, des traitements réussissent à en soulager les symptômes et à réduire la fréquence des poussées.
Note. L’herpès génital est une catégorie particulière d’herpès. Il est provoqué par un virus de l’herpès simplex (VHS). Les virus herpès simplex sont une grande famille de virus pouvant causer des infections à divers endroits du corps : aux organes génitaux (l’herpès génital), dans la bouche ou sur les lèvres (l’herpès labial ou feu sauvage), sur la peau (la varicelle), dans les nerfs (le zona), aux yeux (l’herpès oculaire), etc. Le plus souvent, c’est le virus herpès simplex de type 2 (VHS-2) qui est responsable de l’herpès génital, tandis que l’herpès labial est plus souvent causé par le VHS de type 1 (VHS-1).
Qui est touché?
La majorité des infections surviennent à l’âge adulte, vers 20 ans à 40 ans. Au Canada, environ 1 personne sur 5 est atteinte d’herpès génital. En Europe, l’herpès génital est nettement moins répandu. Par contre, il est très commun en Afrique, où de 30 % à 40 % des gens sont infectés et même jusqu’à 90 % dans certaines populations.
Mode de transmission
L’herpès génital présente des particularités qui causent une transmission imprévisible. On estime que :
* 20 % des personnes infectées n’ont pas de symptômes et ignorent qu’elles sont porteuses du virus et qu’elles sont donc contagieuses de façon imprévisible.
* 60 % des personnes infectées ont des symptômes, mais ne savent pas qu’elles souffrent d’herpès génital. Soit leurs symptômes sont mineurs, soit ils sont confondus avec ceux d’un autre problème (par exemple, pour la femme, une vaginite ou une irritation).
* Seulement 20 % des personnes infectées ont des symptômes et savent qu’elles souffrent d’herpès génital.
Il est donc essentiel de consulter un médecin le plus tôt possible si l’on croit être atteint d’herpès génital, même si les symptômes sont mineurs : voir la section Symptômes, plus bas.
* Le plus souvent, l’herpès génital se transmet au moment de rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés avec une personne infectée par le virus de l’herpès. Ce dernier entre dans le corps par des lésions microscopiques présentes sur la peau ou par les muqueuses.
* Le risque de transmission le plus élevé est au début d’une poussée d’herpès, lorsque les vésicules sont présentes, car le liquide qu’elles renferment contient des virus. Les lésions restent contagieuses tant qu’elles ne se sont pas complètement desséchées. Le virus peut se propager facilement au moment des rapports sexuels, même s’il n’y a pas de pénétration.
* Cependant, dans la majorité des cas, le virus de l’herpès génital se transmet lorsque la personne infectée ne présente pas de symptômes apparents. Une réactivation silencieuse peut survenir n’importe où entre la taille et le haut des cuisses : elle ne touche donc pas seulement les organes génitaux. Elle est la cause principale des nouvelles infections.
* Un rapport sexuel où il y a contact entre la bouche et le sexe peut causer la transmission du virus de l’herpès labial aux organes génitaux. L’inverse est aussi possible, mais moins fréquent.
* On ne contracte pas l’herpès génital par contagion indirecte, en entrant en contact avec des objets utilisés par une personne infectée (comme le siège d’une toilette et des serviettes de bain), car le virus meurt rapidement une fois hors du corps. On ne peut pas non plus attraper ce virus par contact avec l’eau du bain et de la piscine. Il est cependant recommandé de ne pas partager son rasoir avec une personne infectée.
Notes pour les couples
* Une poussée d’herpès génital chez l’un des membres d’un couple stable ne signifie pas forcément qu’il y a eu infidélité. L’infection peut être survenue avant que le couple ne se forme : il arrive, en effet, que le virus « dorme » durant plusieurs années avant de se réactiver.
* La transmission de la maladie d’un partenaire infecté à un partenaire non infecté dépend de la virulence de la crise d’herpès, ainsi que de la réceptivité du partenaire non infecté.
Note. Une personne infectée peut voir le virus se propager d’une partie de son corps à une autre. Par exemple, le virus peut être transmis, par les doigts, des organes génitaux à la bouche ou aux yeux. Cela est très rare, mais l’herpès oculaire peut entraîner la perte de la vue.
Stades de la maladie
La première poussée. Les symptômes apparaissent de 2 à 6 jours après la contagion. Généralement, la première poussée provoque des symptômes plus intenses que les suivantes. En plus des vésicules, il peut y avoir de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue. Les lésions herpétiques peuvent durer plus longtemps, jusqu’à 3 semaines. Dans plus de 20 % des cas, la première poussée est asymptomatique et passe donc inaperçue.
La période de dormance. Une fois les symptômes disparus, le virus remonte le long des nerfs situés à la base de la colonne vertébrale. Il se loge ensuite dans un ganglion, où il reste inactif jusqu’à ce qu’il soit réactivé, par exemple au moment d’un affaiblissement du système immunitaire.
Les récurrences avec symptômes. La majorité des personnes infectées ont au moins une récurrence au cours de la première année suivant la première poussée. Selon certaines sources, les lésions récidivent en moyenne 4 ou 5 fois pendant cette première année. Par la suite, la fréquence des récurrences varie beaucoup : certains individus auront seulement 2 crises au cours de leur vie, tandis que d’autres en auront plusieurs par année. Cependant, à mesure que les années passent, les récidives sont moins fréquentes et leur gravité s’atténue.
Les réactivations silencieuses. Dans ce cas, le virus est réactivé, mais il ne cause pas de symptômes visibles, tout en étant très contagieux. Les réactivations silencieuses sont plus fréquentes chez les femmes atteintes d’une infection génitale au VHS-2 que chez celles atteintes du VHS-1 (55 % contre 29 %). Il pourrait exister une différence similaire chez les hommes.
Conséquences et complications possibles
Chez les personnes en bonne santé, l’herpès génital n’a habituellement pas de conséquences physiques sérieuses. Cependant, lorsque le système immunitaire est affaibli (par une autre maladie, par exemple), les symptômes peuvent être plus graves et durer plus longtemps.
Même si les lésions physiques ne sont pas dangereuses, le stress psychologique causé par l’herpès génital peut être difficile à vivre. Les personnes touchées peuvent éprouver de l’embarras à l’idée de parler de leur maladie et craindre de la transmettre à leur partenaire. Cette infection a des conséquences profondes sur la vie intime et sexuelle, ce qui peut entraîner une dépression.
Dans de rares cas, le virus peut causer une méningite ou une encéphalite (inflammation du cerveau). L’infection de l’oeil (herpès oculaire) peut provoquer des lésions à la cornée et même la cécité.
Note. Les personnes infectées par le virus de l’herpès simplex courent plus de risque de contracter le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) si elles y sont exposées au cours de relations sexuelles.
Symptômes de l’herpès génital
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La première poussée d’herpès est parfois précédée ou accompagnée de maux de tête, de fièvre, de fatigue, de douleurs musculaires, d’une perte d’appétit et de ganglions enflés à l’aine.
Une récurrence d’herpès génital dure en moyenne de 5 à 10 jours et peut parfois se prolonger jusqu’à 2 ou 3 semaines. Voici les principaux symptômes.
* Des signes avant-coureurs, comme une sensibilité, des picotements ou des démangeaisons dans la région génitale peuvent indiquer l’arrivée d’une crise. De la fièvre et des maux de tête peuvent aussi se manifester. L’ensemble de ces symptômes est appelé « prodrome ». En général, celui-ci se manifeste 1 ou 2 jours avant l’apparition des vésicules.
* De petites vésicules transparentes apparaissent ensuite dans la région génitale. Lorsqu’elles se rompent, elles forment de petits ulcères à vif, puis des croûtes. Ces lésions mettent quelques jours à guérir et ne laissent pas de cicatrices.
* Chez la femme, les vésicules peuvent se former à l’entrée du vagin, sur la vulve, sur les fesses, sur l’anus et sur le col de l’utérus.
Chez l’homme, elles peuvent apparaître sur le pénis, le scrotum, les fesses, l’anus et les cuisses, et dans l’urètre.
* La miction peut être douloureuse lorsque l’urine entre en contact avec les plaies.
Personnes à risque
* Les personnes ayant une déficience du système immunitaire causée par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), par une maladie grave, par une transplantation d’organe, etc.
* Les femmes. Les hommes risquent plus de transmettre l’herpès génital à une femme que l’inverse.
* Les hommes homosexuels.
Facteurs de risque d’herpès génital
Facteurs de risque de transmission
* Des rapports sexuels non protégés.
* Un grand nombre de partenaires sexuels dans une vie.
Précision. Avoir un grand nombre de partenaires sexuels non infectés n’accroît pas le risque de contagion. Cependant, plus le nombre de partenaires est élevé, plus on risque d’en rencontrer un qui soit infecté (souvent, la personne ignore l’être ou n’a pas de symptôme).
* Un partenaire récemment infecté. Une réactivation silencieuse survient plus fréquemment lorsque la première poussée est récente.
Facteurs déclenchant des récurrences
* L’anxiété, le stress.
* La fièvre.
* Les menstruations.
* Une irritation ou une friction vigoureuse de la peau ou des muqueuses.
* Une autre maladie.
* Un coup de soleil.
* Une chirurgie.
* Certains médicaments qui suppriment ou réduisent les réponses immunitaires (en particulier la chimiothérapie et la cortisone).
Transmission du virus de la mère à l’enfant
Si le virus est actif au moment de l’accouchement, il peut se transmettre au bébé.
Quels sont les risques?
Le risque qu’une mère transmette l’herpès génital à son bébé est très faible si elle a été infectée avant sa grossesse. En effet, ses anticorps sont transmis à son foetus, ce qui le protège au moment de l’accouchement.
En revanche, le risque de transmission est élevé si la mère a contracté l’herpès génital durant sa grossesse, particulièrement pendant le dernier mois. D’une part, elle n’a pas le temps de transmettre d’anticorps protecteurs à son bébé; d’autre part, le risque que le virus soit actif au moment de l’accouchement est élevé.
Mesures de prévention
L’infection d’un nouveau-né par le virus de l’herpès peut avoir des conséquences graves, car le bébé n’a pas encore un système immunitaire très développé : il peut souffrir de lésions cérébrales ou de cécité; il peut même en mourir. Voilà pourquoi, si une femme enceinte a une première infection à l’herpès génital vers la fin de sa grossesse ou si elle souffre d’une récurrence au moment de l’accouchement, une césarienne est fortement recommandée.
Il est important que les femmes enceintes qui ont été infectées avant leur grossesse en avisent leur médecin. Celui-ci pourra, par exemple, prescrire un médicament antiviral vers la fin de la grossesse afin de réduire le risque d’une récurrence au moment de l’accouchement.
Si le partenaire d’une femme enceinte non infectée est porteur du virus, il est très important que le couple applique à la lettre les mesures de base visant à prévenir la transmission du VHS (voir plus bas).
Prévention de l’herpès génital
Pourquoi prévenir?
* Une fois qu’on a été infecté par le virus de l’herpès génital, on en est porteur pour le reste de sa vie et on s’expose à de multiples récurrences.
* En veillant à ne pas contracter l’herpès génital, on se protège des conséquences de l’infection, et on protège également ses partenaires sexuels.
Mesures de base pour prévenir la transmission de l’herpès génital
* Ne pas avoir de relations sexuelles génitales, anales ni orales avec une personne qui a des lésions, tant que celles-ci ne sont pas complètement guéries.
* Toujours utiliser un condom si l’un des deux partenaires est porteur du virus de l’herpès génital. En effet, un porteur est toujours susceptible de transmettre le virus, même s’il est asymptomatique (c’est-à-dire s’il ne présente pas de symptômes).
* Le condom ne protège pas complètement contre la transmission du virus, car il ne recouvre pas toujours les zones infectées. Pour assurer une meilleure protection, on peut employer un condom pour femmes, qui permet de recouvrir la vulve.
* La digue dentaire peut servir de protection durant les activités sexuelles orales.
Mesures de base pour prévenir les récurrences chez une personne infectée
* Éviter les facteurs déclenchants. L’observation attentive de ce qui se passe avant une poussée peut aider à déterminer les circonstances qui contribuent aux récidives (le stress, un médicament, etc.). On peut ensuite éviter ou réduire autant que possible ces facteurs déclenchants. Voir la section Facteurs de risque.
* Renforcer son système immunitaire. Le contrôle des récidives d’une infection par le virus de l’herpès repose en grande partie sur une immunité vigoureuse. Une alimentation saine (voir le dossier Nutrition), un sommeil suffisant et l’activité physique font partie des facteurs qui contribuent à une bonne immunité.
Peut-on dépister l’herpès génital?
Dans les cliniques, on ne pratique pas de dépistage de l’herpès génital comme c’est le cas pour d’autres infections transmises sexuellement (ITS), comme la syphilis, les hépatites virales et le VIH.
Par contre, dans certains cas particuliers, un médecin peut prescrire un test sanguin. Ce test détecte la présence d’anticorps contre le virus de l’herpès dans le sang (le VHS de type 1 ou 2, ou les 2 à la fois). Si le résultat est négatif, il permet d’établir avec une bonne certitude qu’une personne n’est pas infectée. Toutefois, si le résultat est positif, le médecin ne peut affirmer à coup sûr que la personne est véritablement atteinte, car ce test génère souvent des résultats faussement positifs. En cas de résultat positif, le médecin pourra aussi se fier sur les symptômes du patient, mais s’il n’en a pas ou n’en a jamais eu, l’incertitude s’accroît.
Le test peut être utile pour aider au diagnostic de l’herpès, pour les gens qui ont eu des lésions génitales à répétition (si elles ne sont pas apparentes au moment de la visite chez le médecin). De façon exceptionnelle, il peut être utilisé dans d’autres cas.
Si vous le désirez, discutez avec votre médecin de la pertinence de subir ce test. Notez qu’il faut normalement attendre 12 semaines après l’apparition des symptômes avant de procéder à la prise de sang.
Traitements médicaux de l’herpès génital
Lorsque l’on consulte un médecin dès que les vésicules apparaissent (à l’intérieur de 48 heures), on bénéficie de 2 avantages :
- Le diagnostic est plus facile, car le médecin peut prélever un échantillon de liquide présent dans les vésicules.
- Un traitement appliqué dès les premiers symptômes réduit la durée de la crise.
Traitement ponctuel
Lorsque les crises d’herpès sont peu fréquentes, on les traite au moment où elles surviennent. Le médecin prescrit des médicaments antiviraux à prendre par voie orale : acyclovir (Zovirax®), famciclovir (Famvir®), valacyclovir (Valtrex®). Ils réduisent l’intensité des symptômes et accélèrent la guérison des lésions.
Plus on prend des antiviraux tôt (dès les signes avant-coureurs d’une crise), plus ils sont efficaces. Il est donc important d’en avoir à l’avance chez soi.
Traitement suppresseur
En cas de crises fréquentes, le médecin prescrit les mêmes médicaments que ceux du traitement ponctuel, mais à un dosage différent et pour une durée prolongée (1 an et plus).
La prise à long terme de médicaments antiviraux présente 2 avantages : elle réduit le nombre de crises et peut même les faire cesser; elle diminue aussi le risque de transmission de l’herpès génital. Le risque de récurrence pourrait ainsi diminuer de 85 % à 90 %.
Mise en garde. Il ne faut pas utiliser de crèmes (à base d’antiviraux, de cortisone ou d’antibiotiques) en vente libre. Ces produits (surtout ceux à base d’antiviraux) ne s’emploient que dans les cas d’herpès labial. De plus, les crèmes à base de cortisone risquent de ralentir la cicatrisation. L’application d’alcool à friction est absolument inutile et ne fait que créer une sensation de brûlure, sans plus.
Quoi faire lorsqu’une poussée survient
* Éviter d’avoir des relations sexuelles génitales ou orales durant la crise. Attendre que les symptômes aient disparu et que toutes les lésions soient complètement guéries.
* Prendre rendez-vous avec son médecin, si l’on n’a pas, chez soi, de réserve de médicaments antiviraux prescrits.
* Éviter de toucher les lésions afin que le virus ne se propage pas ailleurs sur le corps. Si on les touche, se laver les mains chaque fois.
* Garder les lésions propres et sèches.
Mesures contre la douleur
* Mettre du sel d’Epsom dans l’eau du bain : cela peut aider à nettoyer et à aseptiser les lésions. Le sel d’Epsom est vendu en pharmacie.
* Appliquer un sac de glace sur les lésions.
* Privilégier les vêtements amples, composés de fibres naturelles (éviter le nylon).
* Éviter de toucher ou de gratter les lésions.
* Si c’est nécessaire, prendre un antidouleur : un anti-inflammatoire non stéroïdien (par exemple, l’Aspirine® ou de l’ibuprofène (Advil® ou Motrin®)), ou de l’acétaminophène (Tylenol®).
* En cas de douleur à la miction, verser de l’eau tiède sur la région douloureuse au moment d’uriner, ou uriner sous la douche juste avant d’en sortir.
L’opinion de notre médecin
Le traumatisme psychologique vécu au moment d’un diagnostic d’herpès génital est souvent important et ressenti par la majorité des personnes. Ce stress psychologique diminue avec le temps en constatant la diminution de la gravité et de la fréquence des récurrences, ce qui est généralement le cas.
Les personnes infectées sont inquiètes de transmettre le virus à leur partenaire et ont l’impression que cette transmission est inévitable en raison de son caractère imprévisible. Mais ce n’est pas le cas. Des études menées auprès de couples, dont l'un des partenaires était infecté, ont évalué le taux d'infections contractées au cours d'une année. Parmi les couples dans lesquels l'homme était infecté, de 11 % à 17 % des femmes ont contracté l'herpès génital. Lorsque la femme était infectée, seulement de 3 % à 4 % des hommes ont attrapé le virus.
Il faut aussi savoir que les traitements oraux par médicaments antiviraux augmentent la qualité de vie chez les personnes dont l’herpès est récurrent, surtout quand la fréquence des récurrences est élevée. Ils diminuent le risque de récurrence de 85 % à 90 %. Même pris pour de longues périodes, ils sont bien tolérés, ont peu d’effets secondaires, et aucun qui ne soit irréversible.
Efficacité possible Aloès (Aloe vera). Cette plante est cultivée un peu partout dans les régions chaudes du globe. Elle est connue pour soulager les problèmes de peau. Deux études menées par une même équipe de chercheurs ont porté sur 180 hommes souffrant d’une première éruption d’herpès génital1,2. Elles ont montré que l’usage d’une crème contenant 0,5 % d’un extrait d’aloès était nettement plus efficace qu’un placebo6.
Dosage
Appliquer du gel d’aloès sur les parties atteintes; répéter plusieurs fois par jour, au besoin.
Efficacité incertaine Mélisse (Melissa officinalis). Des données in vitro indiquent qu’un extrait ou une huile essentielle de mélisse peuvent empêcher le virus de l’herpès génital de se multiplier3,4. Cependant, les essais cliniques sont moins concluants que ceux sur l’herpès labial : ils sont moins nombreux et n'étaient généralement pas bien contrôlés14.
Efficacité incertaine Propolis. La propolis est une substance fabriquée par les abeilles à partir de résine recueillie sur les bourgeons et l’écorce des arbres. Un essai clinique indique qu’une pommade à base de propolis (3 % de propolis) est plus efficace qu’une pommade à l’acyclovir et qu’un placebo pour soulager les symptômes de l’herpès génital5. Cependant, la méthodologie de cette étude laisse à désirer.
Efficacité incertaine Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus). L’éleuthérocoque est traditionnellement utilisé pour augmenter la résistance du corps au stress. Une étude menée auprès de 93 sujets ayant des poussées récurrentes d’herpès génital indique qu’un extrait d’éleuthérocoque (2 g par jour) pris durant au moins 3 mois réduit la fréquence et l’intensité des poussées plus efficacement qu’un placebo6.
Efficacité incertaine Techniques de relaxation. Il est connu que le stress est un facteur déclenchant important des crises d’herpès. Toutefois, jusqu’à présent, peu d’essais cliniques ont testé l’effet des techniques de réduction du stress ou de relaxation sur la récurrence des symptômes.
- Une étude préliminaire menée auprès de 4 sujets indique qu’une certaine forme de relaxation musculaire permet de réduire la fréquence des récidives d’herpès génital9.
- Une étude de cas7 (24 sujets) et un essai clinique préliminaire (20 sujets)8 montrent que l’hypnothérapie peut réduire la fréquence des poussées d’herpès génital et renforcer le système immunitaire des patients.
- Au cours de 2 essais, on a vérifié les effets d’une approche cognitivo-comportementale de gestion du stress jumelée à une technique de relaxation auprès de 112 hommes infectés par le VIH et par le virus de l’herpès génital. Comparativement au groupe témoin, les sujets traités ont vu leur humeur s’améliorer et des tests sanguins ont permis de constater que le virus était moins actif dans leur organisme10,11. Un suivi effectué après 6 mois et 12 mois a montré que les bénéfices de cette intervention s’étaient maintenus, tant sur le plan psychologique que sur celui de l’immunité12.
Usage traditionnel Réglisse (Glycyrrhiza glabra). L’application topique d’une préparation à base d’acide glycyrrhizinique (extrait de la réglisse) fait partie des remèdes populaires pour soulager les lésions labiales ou génitales causées par le virus de l’herpès simplex15. Selon des études cliniques menées au cours des années 1980, ces applications pourraient effectivement contribuer à soulager les symptômes15.
Dosage
Il existe, dans le commerce, des pommades, crèmes ou onguents à base de réglisse non déglycyrrhizinée. Suivre les indications du fabricant.
Approches à considérer Recommandations alimentaires. Un régime riche en lysine pourrait réduire le nombre de poussées d’herpès génital, selon le naturopathe américain J.E. Pizzorno13. La lysine, un acide aminé, aurait une activité antivirale (voir notre fiche Lysine). Elle agirait en réduisant le métabolisme de l’arginine, un autre acide aminé qui, lui, jouerait un rôle important dans la multiplication du virus.
Sources de lysine. Tous les aliments qui contiennent des protéines sont des sources à la fois de lysine et d’arginine. Il faut donc rechercher ceux dont le rapport lysine/arginine est élevé. La viande, le poisson, les oeufs et les produits laitiers sont très riches en lysine. Quelques céréales (le maïs et le germe de blé, notamment) et les légumineuses en contiennent également de bonnes quantités.
À éviter. Les aliments riches en arginine et pauvres en lysine, comme le chocolat, les noix et les graines, doivent être évités afin de ne pas atténuer l’effet bénéfique de la lysine.
Approches à considérer Renforcer le système immunitaire. Le virus a tendance à se réactiver lorsque les défenses immunitaires s’affaiblissent. Consulter notre fiche Renforcer son système immunitaire pour en savoir plus.
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