Les gérants des stations-services ont déjà annoncé la suppression des ventes demain.
Le groupement professionnel des gérants libres de stations-service (GPGLSS) se met sur le banc des victimes. Les gérants affirment être le bouc émissaire de l'absence de consensus entre l'État et les compagnies pétrolières par rapport à la révision des prix à la pompe. Après déboutement du groupement pétrolier par le Conseil d'État, les compagnies ont décidé de leur côté de réduire les marges des gérants. Une situation qui, selon les concernés, les met à mal. Afin de justifier leur supplice financier, ils ont décidé hier au cours d'une assemblée générale, de suspendre les ventes de produits pétroliers ce mercredi matin. « Ce n'est ni une grève, ni une sanction pour les consommateurs. Nous voulons tirer la sonnette d'alarme sur le fait que nous ne pouvons pas courir vers la faillite », explique Jean Martin Rakotozafy, président du GPGLSS, à l'issue de l'assemblée. « Nous avons toujours demandé à ce que ces marges soient révisées à la hausse, et maintenant le contraire se produit », continue ce responsable. Cette mesure sera effective pour toutes les stations- service dans tout le pays ce mercredi de 5 heures du matin à midi. 102 gérants, représentant le groupement lors de cette assemblée générale, ont rassuré que si des dispositions sont prises par les deux entités à savoir le ministère des Mines et des hydrocarbures et le groupement, cette décision ne sera pas exécutée. Néanmoins, si rien n'est fait d'ici ce vendredi 15 avril une nouvelle mesure sera prise. « Nous avons attendu qu'une mesure soit adoptée lors d'une réunion du comité interministériel, mais jusqu'ici rien n'est venu. Il faut que les deux entités concernées trouvent une entente, d'ici vendredi », indique toujours le président du groupement. Consensus Par rapport à la position du GPGLSS, les compagnies pétrolières n'ont pas émis de réactions. « Nous ne pouvons pas nous prononcer là-dessus pour le moment, nous devons entendre la réaction officielle du groupement », explique une source auprès d'une compagnie pétrolière. Du côté du ministère, Mamy Ratovomalala, ministre des Mines et des hydrocarbures confirme dans sa déclaration sur une chaîne télévisée publique qu'une réunion se tiendra ce jour avec les compagnies pétrolières. Une décision non arbitraire qui profitera aux consommateurs, aux compagnies de distribution ainsi qu'aux gérants sera certainement prise au final. Ce haut responsable a aussi réitéré que l'élaboration de la stratégie d'adoption du tarif à deux vitesses est en cours.
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