Thursday, April 21, 2011
Petits exploitants informels :Plus 20 000 personnes chassées aux frontières d’Atsinanana
Ni le ministère des Mines ni la direction inter- régionale des Mines Atsinanana n’a délivré de permis d’exploitation pour les carrières de Mandraka et d’Ambodiapaly dans la commune suburbaine de Toamasina. Ces mines, situé à 45 kilomètre au nord de la capitale régionale Atsinanana, sont pourtant exploitées depuis le début de l’année. Plus de 20.000 personnes se sont déplacées sur le lieu pour extraire dans un premier temps de l’or, sans compter les pierres précieuses extraites sporadiquement, puis dernièrement du saphir. Seulement tout s’est fait d’une manière illicite. « Aucune demande d’exploitation n’est parvenue au ministère concerné, les obligations des exploitants ne sont pas honorées, l’exploitation illicite est enregistrée aussi bien du côté des miniers que des acheteurs » a lancé le chef de région Atsinanana Alain Mahavimbina lors d’une conférence de presse. A cet effet, selon notre interlocuteur, les collectivités territoriales décentralisées et tout particulièrement la commune concernée directement sont appelées à contrôler les autorisations d’exploitation. Pour le cas de ces carrières dans la commune de Toamasina suburbaine, aucun permis ni autorisation minière n’est délivrée. « Le conseil communal a pourtant instauré le système de ticket sur les marchés qui ont poussé comme des champignons. Néanmoins, le ristourne n’est pas pour le moment soutiré » a révélé dans une lettre dépêchée à la direction régionale des mines le maire de la commune. Ainsi, pour rétablir les dégâts environnementaux et remettre de façon légale l’exploitation, les autorités régionales Atsinanana ont repoussé toutes les personnes concernées par l’exploitation. Une forte délégation de l’EMMO Reg, armée jusqu’aux dents, a pointé leur nez dans le terroir. Notons que ces exploitants se sont regroupés au sein de diverses associations qui selon eux on comptent plus de 20.000 personnes déplacées dans le lieu ; alors que le maire de la commune suburbaine n’en a compté que 5000. Toutes les cases, en ravinala, sont incendiées de peur que les exploitants reviennent dans les parages. Les personnes désquatérisées ont pris le chemin du retour vers la capitale économique, à pied pour la majeure partie, tandis que ceux qui ont eu les moyens de payer les frais de transport ont pris le taxi brousse. Signalons que la forte demande a doublé en quelques minutes les frais de transports. L’on peut dire que les 30 jours pour se procurer les frais de retour de chacun d’entre eux n’ont pas suffi alors que la décision de pourchasser ces nationaux est tombée comme un éclair sans avertissement. Selon certains de ces tous nouveaux ex-mineurs, ils ont perdu des matériels d’exploitation et d’autres biens suite à l’incendie provoqué volontairement d’autrui sur leurs cases. Ceci en dehors des coups de crosse sur les individus qui ont tenté de donner des explications. Ces victimes se sont rassemblées pour accumuler les sommes nécessaires aux rapatriements de leurs collègues dans leur lieu d’origine. Le gros de la troupe vient d’Antsiranana, de Toliara et d’Ambatondrazaka. Des mineurs malgaches qui sont habitué au premier forage d’une carrière dans toute l’île. « C’est la première fois que nous avons assisté à une destruction des cases où nous nous sommes abrités. Mais là où le bât blesse, nous les petits exploitants malgaches nous sommes coincés au stade du sondage et du premier forage alors que jamais l’Etat malgache n’a jamais été les premiers à découvrir les gisements. Ainsi les pauvres malgaches et les malgaches pauvres sont expropriés et refoulés de l’exploitation des riches naturelles de Madagascar » a conclu un des présidents d’une association.
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