Le président de la HAT n'a pas ménagé les pétroliers lors de son intervention
en direct de la TVM dimanche. Les pétroliers restent discrets sur la question.
Andry Rajoelina sort ses griffes. Étant toujours discret sur la « crise » du secteur pétrolier, le président de la Haute autorité de la transition (PHAT) a haussé la voix lors d'une intervention en direct de la Télévision nationale malgache dans la soirée du dimanche. « À Madagascar, les pétroliers ont un marge de 15 % alors que dans les autres pays du monde, il ne dépasse pas les 8% », mentionne -t-il dans son discours. Le président a également remis en question certaines déclarations effectuées par les pétroliers. « Ils déclarent un taux d'évaporation de 3 % alors
qu'au Moyen-Orient où il fait largement plus chaud qu'à Madagascar, il est de 1 % », continue le président. Il estime la nécessité de changement dans le secteur.
Transparence
Cette déclaration fracassante de Andry Rajoelina tombe à peine quelques jours après la demande de Conseil d'État éffectuée par les pétroliers. N'ayant pas réagi d'une manière officielle à l'accusation du PHAT, les pétroliers ont toujours mentionné un manque à gagner depuis quelques mois et une vente à perte depuis quelques semaines. « Au mieux, la hausse doit être de Ar 250 et au pire de Ar 500 », soutient, par exemple, un haut cadre d'une compagnie pétrolière. « Même le ministre des Mines et des hydrocarbures, Mamy Ratovomalala, a déjà reconnu lors d'une déclaration faite à la presse que la hausse devait être de Ar 300 », continue-t-il. Et pour ce qui est du pourcentage, le Groupement des pétroliers argumente qu'outre les dépenses internes, « Le produit arrive au port avec 56 % du coût total », rajoute-t-il.
Mamy Ratovomalala a toujours, quant à lui, exiger une vérité de prix. Un technicien dans le secteur a expliqué que « seule la transparence représente une solution péreinne. Si l'État a accès à l'état financier des compagnies, il pourrait savoir à quel moment arrêter ou reprendre la subvention ». Une source auprès du ministère déclare d'ailleurs que, « les administrateurs de l'État auprès des compagnies se plaignent parce qu'ils n'ont pas accès à l'état financier de la compagnie dont il est actionnaire ». Ce qui est ardemment protesté par les pétroliers.
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