Le Premier ministre Camille Vital et les ministres, Eva Irène Razafimandimby, du Commerce, Hery Raharisaina, de la Pêche, Riana Andriamandavy VII, du Tourisme, ainsi que les membres du Cst et du Ct, Joseph Yolland et Mme Manitra, ont profité de leur passage dans l’Ile aux Parfums, samedi dernier, pour constater de visu la situation de la Sirama Djamandjar et celle de la Pêcherie.
Pour ce qui est de la première, le Pm, c’est le cas de le dire, est horrifié par le spectacle qui s’offre à lui. L’usine de la Sirama de Nosy Be est tout simplement cannibalisée. Il n’en reste que des ferrailles et la locomotive qui servait à transporter les cannes à sucre est juste bonne à être placée dans le musée de la localité. « C’est catastrophique. C’est un vrai désastre. Nous ne pouvons pas rester indifférents face à une telle situation », a - t - il déclaré devant les membres du personnel de cet établissement venus nombreux à l’occasion. « Nous devons rester unis et conjuguer toutes nos énergies pour solutionner ce problème crucial », a - t - il signifié à l’endroit des membres de son équipe. D’après les membres de ce personnel, cette usine n’est plus fonctionnelle depuis 2005. « De 22 000 tonnes, notre production est passée à 700 tonnes », ont - ils fait savoir. Cette baisse de production, toujours selon eux, est due à la mauvaise gestion des anciens responsables de cette société. « Cet établissement, pour eux, est devenu une vache à lait », ont - ils continué. Plus de 2 000 employés, de ce fait, se retrouvent au chômage. « Certains d’entre - nous ont même fini par se suicider, n’arrivant plus à subvenir aux besoins de leurs familles », ont - ils ajouté. Par ailleurs, ils ont évoqué devant le Pm et son équipe, la dernière tentative d’un certain Haut responsable du Cst de vendre les ferrailles de cette usine. Là - dessus, Camille Vital, est intransigeant.
« Personne n’a le droit de toucher à ce qui reste de cette usine. Il se peut que comme solution nous allons lancer un appel d’offres international. Il appartiendra à son prochain acquéreur d’en faire ce qu’il veut », a - t - il lancé, à la grande joie de l’assistance. En tout cas, le Pm a clairement indiqué qu’il ne manquera pas de faire un compte - rendu sur ce problème épineux au Président de la Haute autorité de la Transition, Andry Nirina Rajoelina.
Aux grands maux,les grands remèdes…
Tous les matériels d’exploitation de la Pêcherie de Nosy Be, que ce soit ceux de l’usine que ceux des bateaux, sont déplacés à Mahajanga. Cette société est bel et bien fermée et n’est plus fonctionnelle. Sa fermeture a fait plus de 3 000 chômeurs avec toutes les conséquences que cela suppose, sur le plan social. A la question de savoir les causes réelles de cette fermeture, un des membres du personnel, qui garde les bâtiments de cette société, a répondu au Pm qu’elle n’est plus rentable et qu’elle n’arrive même plus à couvrir les dépenses engagées pour son fonctionnement. « Les matériels utilisés par les petits pêcheurs qui opèrent sur les lieux ne respectent pas les normes requis. De plus, ils continuent de jeter leurs filets même pendant la saison de fermeture de la saison », a - t - il déclaré. Et lui de continuer « en guise d’exemple, sachez qu’au moins 500 tonnes de petits poissons ou de crabes et autres sont jetés par ces pêcheurs par jour ». « Ce sont surtout les pêcheurs d’Ampasibe qui transgressent la loi en vigueur, contrairement à ceux d’Ankazomborogno qui sont très disciplinés », a indiqué le Chef de Région Diana, Bezara Romuald, présent à l’occasion. « Aux grands maux, les grands remèdes », a répondu le Pm. « Ce n’est pas parce qu’ils sont têtus que nous devons les laisser faire ce qu’ils veulent », a - t - il conclu. Entre hommes intelligents, on se comprend à demi - mot. La balle est donc dans le camp des autorités locales et des responsables locaux du Service de pêche.
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