Monday, April 25, 2011

Mandraka en feu


Le bilan matériel est assez lourd avec des maisons, dont une école primaire publique, à Mandraka, Sahamanorina et Ambodiampaly, réduites en cendres.
La fermeture des exploitations illicites de saphir et d'or a abouti à cinq arrestations de récalcitrants.
Finalement, des éléments de l'Emmo-rég de Toamasina, commandés entre autres par le général Rasamoelina et le commissaire de police Jean Yves, et accompagnés par le chef du district de Toamasina II Cyrille Benandrasana, se sont résolus, le mercredi 20 avril, à faire abandonner les gisements des exploitants miniers illicites, en principe pacifiquement. Les forces de l'ordre ont débarqué la veille pour rappeler l'ordre d'expulsion émis le 20 février par le pouvoir central.
Les choses se sont envenimés quand les meneurs des expulsés ont incendié l'entrée ouest de Mandraka, le mercredi vers 9 h 30. Par cet acte, ils voulaient freiner, voire arrêter l'avance des militaires, et en même temps se
venger de certains villageois qu'ils ont accusé d'être de mèche avec les forces de l'ordre, et d'être à l'origine de leur expulsion.
Les pertes de certains exploitants miniers et autres « businessmen » se chiffrent à 2-3 millions d'ariary par personne, consumées par le feu. Certains ont même affirmé avoir perdu jusqu'à Ar 5 millions.
Dans l'intervention, il n'y a pas eu de victimes mais on a constaté des blessés plus ou moins légers, blessures dues aux échauffourées. Enfin, cinq personnes ont été arrêtées.
Avant l'arrivée des chercheurs de saphir, Mandraka comptait 200 âmes. Au moment de l'expulsion militaire, il y a eu près de 7 000 personnes établies sur les lieux et aux environs.

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