La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui détruit les cellules cérébrales de façon lente et insidieuse. Bien que touchant davantage les personnes de plus de 60 ans, cette maladie peut atteindre des patients plus jeunes. En 2008, environ 350 000 personnes souffrent de maladie d'Alzheimer ou affections apparentées.
A lire aussi notre dossier : Alzheimer : que peuvent faire les proches ?
La maladie d’Alzheimer affecte la mémoire et le fonctionnement mental. Le malade présente des troubles qui détériorent son système cognitif, altèrent son langage, perturbent ses gestes... Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, le patient ne parvient plus à répondre correctement aux tâches quotidiennes comme s’habiller ou préparer un repas. Simultanément à ces agitations désordonnées, le malade est enclin à des manifestations psycho-comportementales telles que l’anxiété et la dépression.
Les symptômes de la maladie d'Alzheimer
Les troubles ne sont pas stables et fluctuent avec le temps. Dans les premières phases de la maladie, les troubles cognitifs évoluent si lentement qu’il est difficile de les détecter. Ils peuvent sembler, en apparence bénins. Les malades ont une conscience parcellaire. Ils peuvent oublier un événement clé et s’en souvenir prestement. A l’inverse, le patient peut se trouver à un endroit précis, savoir où il est et perdre tout à coup sa lucidité. Leur vie est épisodique. Pourtant alors qu’ils sont présents, leurs proches ont trop tendance à les croire sorti du monde réel. Tel est le grand piège clinique de la maladie d’Alzheimer. A terme, la maladie a un impact sur l’état général. Les troubles alimentaires et les problèmes de déglutition engendrent un amaigrissement conséquent. Petit à petit, le patient devient de plus en plus grabataire jusqu’à devenir totalement dépendant, affaibli et ses défenses immunitaires s’amenuisent. Des complications infectieuses sont souvent à l’origine de son décès.
Le médecin spécialiste qui prend en charge cette maladie est un neurologue.
Des comportements inconstants
Les réactions des malades sont très diverses et dépendent de leur caractère, de leur vie antérieure et du stade de la maladie. Selon les périodes, le patient peut se replier sur lui-même, puis traverser des moments de dépression, voire d’agressivité ou de mutisme. En première phase, bien avant que l’entourage ne perçoive sa maladie, le malade détecte les premiers signes avant coureur.
Face à la détérioration de son quotidien, le malade perd l’estime de lui-même. Il se replie pour ne pas subir le regard des autres et peut repousser tout lien avec son environnement antérieur. A l’inverse, cette baisse de l’estime de soi peut lui dicter une attitude agressive qui peut jusqu’à devenir dangereuse pour l’entourage. Le malade peut également entrer dans des périodes d’errance ou dans des comportements semi-délirants. Cependant, même si de tels agissements semblent incohérents, le patient répond à une pensée du moment.
Lésions de la maladie d'Alzheimer
Les recherches sur le cerveau souffrant de cette affection sont nombreuses. Une région précise du cerveau essentielle pour la mémoire (l'hippocampe) tend à s'atrophier. Il existe aussi des dépôts de substance bêta-amyloïde en même temps que surviennent des dégénescence neurofibrillaires. Mais il existe aussi d'autres anomalies, concernant par exemple, certains neuro-transmetteurs.
Des traitements modérateurs
Le traitement stoppant la maladie est en cours de recherche. Pour l’heure, seuls des médicaments freinant son évolution existent. Ils visent à lutter contre l’agitation, la dépression, les hallucinations, l’insomnie mais ils ne sont pas exempts d’effets secondaires et sont donc à utiliser avec vigilance.
Suite à de nombreuses recherches, des spécialistes ont noté une réduction de l’acétyl-choline, un neurotransmetteur, qui permet de transmettre un "message" d’un neurone à l'autre. Un médicament été mis au point afin de compenser la baisse de cette substance présente dans le cerveau. Ce traitement retarde la progression de la maladie, il doit être prescrit au début de la maladie.
En parallèle, l’accompagnement des proches est indispensable. Les pertes lentes et progressives de la mémoire et du langage sont très lourdes à accepter pour le patient. Plus que quiconque les malades doivent être sans cesse sollicités sur leur ressenti et sur leurs angoisses. Les proches doivent prendre le temps de les écouter, de les motiver à communiquer leur mal être, leur souffrance.
Mais il faut aussi admettre que du côté de la famille et des amis, cette maladie est difficile à vivre. Et on manque de structures sanitaires pour accueillir ces patients.
Des recherches prometteuses
De nombreuses études sont en cours. Tant pour trouver un traitement curatif que pour comprendre les causes de cette maladie. En grand nombre de recherches reçoit le soutien de la Fédération de la recherche sur le cerveau (FRC), grâce en particulier à la campagne du Neurodon dont Santé AZ est partenaire.
Nos conseils
> Entretenir son psychisme, une activicté sociale... peuvent retarder les premiers symptômes de la maladie.
> Il est important de diagnostiquer tôt la maladie. Chez les médecins, il existe de simples tests pour dépister un éventuel problème.
> Un diagnostic à un stade précoce de la maladie, permet une prise en charge (médicaments, soins paramédicaux...) qui freine l'évolution de la maladie.
Sources : Plan Alzheimer 2008-2012, Ministère de la Santé. Maladie d'Alzheimer, enjeux scientifiques, médicaux et sociétaux, Expertise collective, Inserm, 2007. Allain H. et al, Futur thérapeutique dans la maladie d'Alzheimer. In : les nouveaux défis de la maladie d'Alzheimer. Interligne/Médigone 2002.
No comments:
Post a Comment