Saturday, July 06, 2013

La France et ses ex-colonies d’Afrique et à Madagascar




En cette année 2010, les anciennes colonies françaises d'Afrique subsaharienne vont célébrer le cinquantième anniversaire de leur accession à l'indépendance. Après un demi-siècle d'existence, c'est donc l'heure du bilan pour ces jeunes nations africaines. Du Sénégal au Congo, chacun s'apprête à célébrer l'évènement avec plus ou moins de faste, et souvent dans la polémique, de nombreux commentateurs estimant ces effusions hautement déplacées compte-tenu de la situation critique dans laquelle se trouvent la quasi-totalité des pays concernés. En outre, la France a elle-même annoncé son intention de prendre part à ces manifestations, évoquant même son souhait d'organiser des « célébrations concertées » avec ses anciennes colonies africaines. Il n'en fallait pas plus pour relancer l'éternel débat sur la réalité de ces indépendances et sur le maintien de relations souvent qualifiées de néo-coloniales entre la France et un certains nombre de pays africains.
Le bilan de ce cinquantenaire d'indépendance est en effet bien sombre et les déclarations incantatoires de Paris sur la « rupture » et la fin de la Françafrique ne semblent pas parvenir à tromper grand monde tant les faits indiquent au contraire la persistance de forts liens de dépendance entre la métropole et son ancien empire africain. Cette relation particulière est à bien des égards une spécificité franco-africaine. Mais de nombreux éléments semblent également mettre en évidence l'existence d'un système plus global et plus diffus de domination de l'Afrique, ou en tout cas d'exploitation de ses ressources, par et au profit des puissances occidentales et de certains pays émergents...

A l'occasion de cet anniversaire et des nombreux débats qu'il suscite, FarafiNews se penchera régulièrement sur cette délicate question de l'(in)dépendance des anciennes colonies africaines de la France...

Episode I : "Indépendances octroyées" et "décolonisation pacifique" ?

Dans nos livres d'histoire, la décolonisation de l'Afrique subsaharienne tient en quelques lignes à peine : convaincu de l'inexorable aspiration des peuples indigènes à la liberté et à l'autonomie, le Général De Gaulle aurait décidé d'octroyer progressivement leur indépendance aux territoires de l'AEF et de l'AOF, organisant d'abord en 1958 le passage à la Communauté Française, au sein de laquelle les territoires jouissait d'une certaine autonomie, puis accordant les indépendances pleines et entières à tous les territoires africains au cours de l'année 1960. Grâce à cette politique visionnaire, le Général rendit ainsi possible une décolonisation progressive et surtout « pacifique », à l'exception de l'épineux cas algérien... Une vision très officielle de l'histoire que résume ainsi le nouveau secrétaire général du Cinquantenaire des indépendances africaines, l'ancien ministre Jacques Toubon : « Une décolonisation réussie, parce que c’est une décolonisation qui s’est faite par consentement mutuel, la volonté de ces pays de ces territoires, après la loi cadre de 1957, après la marche vers l’autonomie de 1958, après la constitution que le général de Gaulle a fait adopter en 1958, d’accéder à l’indépendance pleine et entière d’états souverains, secondés par la France, à ce moment-là, et soutenus par elle tout au long de ces 50 années ».


Pourtant, la réalité de la décolonisation est moins rose, et en tout cas bien plus nuancée. En fait de grandeur d'âme, la politique africaine de De Gaulle était bien évidemment déterminée par la position délicate de la France sur la scène internationale, et par le climat politique et social de plus en plus houleux dans les territoires de l'empire. La Seconde Guerre Mondiale a en effet irrémédiablement entamé le prestige et l'aura des nations coloniales sur les peuples dominés, et les élites africaines formées aux meilleurs écoles métropolitaines ont constitué de nombreux et puissants syndicats et mouvements politiques. Une aspiration profonde à l'autonomie se fait jour, qui s'appuie sur les nouveaux principes énoncés dans différentes chartes et institutions internationales et sur la posture anti-coloniale de l'Amérique, nouvelle superpuissance mondiale. Le contexte de Guerre Froide et les débuts de la bipolarisation du monde ne jouent pas en la faveur des puissances coloniales traditionnelles que sont l'Angleterre et surtout la France, d'autant plus fragilisée par sa défaite éclair de 1940.

Le concept d'indépendance « octroyée » est donc absurde, et relève largement de la relecture de l'histoire, tout comme celui de "décolonisation pacifique" d'ailleurs... Dans certains pays, des insurrections populaires ou des mouvements indépendantistes sont en effet très sévèrement réprimés, comme par exemple à Madagascar, où l'armée française écrasa dans le sang un important soulèvement populaire en 1947, ou encore au Cameroun où la chasse impitoyable faite aux militants de l'UPC (Union des  Populations du Cameroun) par le colonisateur, puis par l'administration nouvellement indépendante avec l'appui de l'armée française, s'apparente clairement à une guerre d'indépendance de par la violence des affrontements et le nombre de victimes : massacres et déplacements de population, villages rasés etc.

Les indépendances des anciennes colonies africaines de la France ont donc été arrachées à la France par les africains sous la contrainte, ou tout du moins sous la conjonction d'un certains nombre de pressions, et parfois à un prix très élevé. Car la France de De Gaulle est bien consciente de l'importance capitale de ses possessions coloniales, tant sur le plan économique que diplomatique et stratégique. Dans ce nouveau monde en construction, la France de l'immédiat après-guerre paraît en effet bien fragile, et très isolée face aux blocs soviétiques et américains en cours d' édification. Si la France se résout donc à décoloniser officiellement, elle va tout faire pour mettre en place des mécanismes qui lui permettront de maintenir sa mainmise sur ses anciennes possessions africaines. En proclamant les indépendances, la France met donc officiellement fin au colonialisme... Mais dans le même temps, elle met sur pieds un système caché de domination qui va prendre insidieusement le relais de la colonisation. C'est le début de ce qu'on appellera bien plus tard la Françafrique...
  
Episode 2
 Les anciennes colonies africaines de la France à l’heure du bilan

Comme promis, nous poursuivons notre passage en revue de 50 ans d'indépendance dans les anciennes colonies françaises d'Afrique subsaharienne. Dans l’épisode 1 nous revenions sur le contexte et les conditions réelles de la décolonisation, déconstruisant au passage la rhétorique officielle de la décolonisation octroyée et pacifique rendue possible par le génie visionnaire du général De Gaulle. Car si génie il y a eu, c'est comme d'habitude chez le général dans l'habileté politique où la ruse confine parfois à la manipulation. De la même façon que le fameux "je vous ai compris" relevait du pur bluff politique et visait à donner des gages fictifs aux partisans acharnés de l'Algérie française, la proclamation des indépendances a permis de satisfaire aux nouvelles exigences anti-coloniales de la communauté internationale, opportunément défendues par les superpuissances américaines et soviétiques (au bénéfice de leur propre politique impérialiste, cela va sans dire). Il était donc indispensable de céder sur le plan symbolique en proclamant des indépendances en droit, sous peine de voir la France isolée au plan international...
Episode 2 : Indépendances de droit mais dépendance de fait

Mais dans les faits, point question pour De Gaulle de renoncer aux avantages de l'Empire colonial qui, avec l'arme atomique, constituait le seul attribut permettant à la France de prétendre à un rang de puissance mondiale, même secondaire. Ainsi, alors même que les indépendances sont officiellement proclamées successivement tout au long de l'année 1960, De Gaulle met en place avec son bras droit Jacques Foccart tous les éléments d'un système caché de contrôle politique, économique et militaire permettant à la France de garder toute son influence sur ses anciennes colonies, et de continuer à jouir des bienfaits de l'Empire. Car les avantages économiques et stratégiques du maintien de la mainmise française sur son "pré-carré" africain étaient, et restent encore dans une certaine mesure, très importants. On peut d'ailleurs en énumérer les principaux. Sur le plan économique, c'est avant tout l'accès garanti aux matières premières stratégiques et/ou très rentables (pétrole, uranium, bois etc.). Sur le plan géopolitique et stratégique, c'est égalementle maintien d'un poids décisionnel important à l'ONU, qui ne peut être garanti que par des États clients qui soutiennent systématiquement les positions françaises ; et dans une moindre mesure la valorisation du rôle de la France comme « sous-traitante » des États-Unis pour contenir l'expansion communiste sur le continent africain dans un contexte de guerre froide. Enfin, il faut mentionner un dernier élément non-négligeable pour les dirigeants français : le financement occulte de la vie politique française (d'abord du parti gaulliste, puis de tous les grands partis français), à travers les détournements de l'aide et des rentes des matières premières.
Mais comment l'homme de l'ombre du Général De Gaulle, le sulfureux Jacques Foccart, expert es coups tordus et cofondateur du SAC, qui s'est rapidement spécialise sur les affaires africaines, est-il parvenu à maintenir un tel contrôle sur le pré-carré français en dépit des indépendances officiellement proclamées ? La reconnaissance des nouvelles nations africaines est en effet unanime, et un certain nombre d'entre elles affichent dès lors des velléités d'autonomie et de développement, quitte à jouer plutôt le rapprochement avec l'Union soviétique, politiquement et économiquement plus intéressant que la tutelle française dans le nouveau contexte de guerre froide. En dépit de cette volonté d'indépendance réelle et de cette légalité internationale proclamée, c'est donc par tout un ensemble de mécanismes, nécessairement occultes car illégaux, que la France de De Gaulle et de ses successeurs, toujours assistés par l'infatigable Foccart, va parvenir à garder un contrôle extrêmement strict et très profitable sur ses anciennes colonies africaines. Ce système de domination, qu'on désignera bien plus tard par le terme de Françafrique suite aux travaux de François-Xavier Verschave, se joue tout à la fois sur les plans politique, militaire et économique, à travers différents mécanismes que nous allons tenter de décrire ici brièvement.

Dépendance politique

Pour s'assurer du soutien indéfectible et de la soumission politique de ses anciennes colonies, la France a essentiellement procédé par l'installation et la protection de chefs d'États « amis», l'exemple le plus flagrant étant sans doute celui du gabonais Omar Bongo, pilier historique de la Françafrique qui a reconnu être issu des services secrets français. Pour ce faire, différentes méthodes ont été utilisées selon les époques et les situations particulières de chaque pays. D'abord, la violence, comme ce fut le cas au Cameroun où le populaire mouvement indépendantiste de l'UPC mené par Ruben Um Nyobé a été écrasé dans un bain de sang par la France et ses alliés locaux, provoquant entre 1957 et 1970 entre cent et quatre cent mille morts, selon les estimations.
Dans d'autres cas, quand la population était parvenue à se doter de leaders éclairés, la France a procédé directement par l'assassinat politique. Ce fut notamment le cas au Togo où Sylvanus Olympio fut assassiné par un quarteron d'officiers franco-togolais fraîchement débarqué des guerres coloniales indochinoises et algériennes, parmi lesquels se trouvait un certain Etienne Eyadéma. Celui-ci prendra par la suite la tête du pays, instaurant une dictature militaire impitoyable durant près de quarante ans, avant d'être remplacé à sa mort par son fils Faure Gnassingbé. On peut également signaler la mort pour le moins suspecte du prometteur dirigeant Centrafricain Boganda et enfin, quelques années plus tard, le cas de Thomas Sankara, leader charismatique du Burkina-Faso qui fut renversé et assassiné par son ami de l'époque, l'actuel chef d'État burkinabé Blaise Compaoré, avec le soutien de la France (et l'appui de l'indéfectible président ivoirien Félix Houphouët-Boigny).
Dernière méthode, la plus présentable et donc la plus utilisée aujourd'hui, la fraude électorale massive qui permet d'écarter systématiquement tout candidat issu des aspirations des peuples concernés, pour installer des dirigeants dévoués à la cause française. A l'exception de la Guinée de Sékou Touré, coupable d'avoir osé dire « non » à De Gaulle en 1958, et épisodiquement, de quelques pays trop pauvres en ressources pour exciter les appétits français comme le Mali, ou le Niger (jusqu'à la découverte de l'ampleur de ses réserves d'uranium), aucune ancienne colonie africaine de la France n'a échappé à ces coups d'États électoraux soutenus, voire organisés par la France.
Avant d'examiner les mécanismes de prédation économique qui justifient cette ingérence politique, une question s'impose : comment ces dirigeants africains ont-ils pu accepter un tel marché, hypothéquant pour des décennies le développement de leur pays et le bien-être de leurs populations ? La réponse est aussi simple que désolante, c'est l'appât du gain. Les termes du marché implicite passé par la France avec ces potentats locaux peuvent se résumer ainsi « laissez-nous décider de la conduite des affaires du pays, et en échange de votre silence et de votre soutien, servez-vous à volonté dans les caisses de l'État ». Et les intéressés (au premier rang desquels les Eyadéma, Mobutu, Traoré, etc.) ne se sont pas fait prier, constituant parfois des fortunes considérables égalant la dette extérieure de leurs pays ! On notera au passage que ce marché digne de Faust a eu des conséquence terribles sur l'ensemble des sociétés concernées, cette logique de corruption à outrance ayant nécessairement perfusé par capillarité descendante à tous les niveaux de l'administration, et de la sphère économique dans son ensemble...

Domination militaire

Sur le plan militaire, la domination est également flagrante. Elle passe bien sûr par la présence de bases militaires sur le continent africain, dont il ne reste aujourd'hui que deux vestiges (Gabon et Djibouti) depuis la fermeture de la base de Centrafrique et tout récemment de celle du Sénégal, et la transformation de celle de Côte d'Ivoire en statut d'opération extérieure, auxquelles il faut ajouter la présence militaire au Tchad, sous statut d'opération extérieureprovisoire depuis... 1986. Si le nombre de soldats français présents de manière permanente sur le sol africain a fortement diminué depuis les années 1960, il faut noter que cette réduction s’est accompagnée d’un accroissement constant des moyens de projection depuis la métropole, et qu'il reste tout de même à l'heure actuelle environ 6000 soldats français prépositionnés dans les bases permanentes, auxquels il faut ajouter de 3000 à 5000 soldats présents dans le cadre d’opérations extérieures ainsi qu’une présence maritime permanente dans le Golfe de Guinée (affectée à la surveillance des champs pétrolifères).
Les accords de défense constituent l'autre instrument de la domination militaire. Ces accords de défense lient officiellement huit pays africains à la France qui leur garantit son soutien en cas de menace extérieure et intérieure.Ces huit accords officiels s'accompagnent en outre de toute une série d'accords plus ou moins secrets d'assistance technique et de coopération militaire. Le corollaire de cette coopération est bien sûr la vente d'armes pour laquelle la France se classe encore au 3e ou au 4e rang mondial selon les années, et se distingue de ses concurrents, britanniques notamment, par l'opacité qui entoure ces exportations aussi bien en termes de volumes et de types d'équipements que de pays destinataires et des garanties qu'ils offrent en matière de respectabilité.
A tout cela s'ajoute la domination militaro-policière qui s'exerce à travers toute une série d'officines publiques et privées, l'envoi de mercenaires parfois mandatés et équipés par la France (comme le fameux corsaire de la Rpublique Bob Denard), et la fourniture d'agents et de matériel de sécurité visant à former et à équiper des polices politiques comptant parmi les plus violentes du monde et qui s'illustrent régulièrement dans la répression sanglante des mouvements d'opposition. Ces pratiques remontent aux origines de la Françafrique, avec par exemple le recyclage des anciens de l'OAS au service de ces polices politiques africaines, qui sont à leur tour passées maître dans l'usage de la torture. Dernier exemple en date, la fourniture par un groupe français de 500 000 euros d'équipement pour les forces de sécurité togolaises (dont certains des cadres ont été mis en causes pour des affaires de tortures et d'exactions sur des militants de l'opposition) à l'approche des présidentielles de 2010, dans le cadre d'un « projet d'appui à la sécurisation des élections », sans compter la formation à la « gestion démocratique des foules » (selon la terminologie utilisée par la coopération française) assurée par des instructeurs français.

Prédation économique et pillage des ressources

L'exploitation des richesse du continent africain était dès l'origine au cœur du projet colonial. Lorsque celui-ci prend fin, l'accès à certaines ressources stratégiques reste une préoccupation majeure pour le général De Gaulle qui affirme dès 1961 : « Notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts ? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert ou que nous découvririons. » Pour remplir cet objectif, le général crée Elf Aquitaine, avec à sa tête un de ses proches issu des services secrets : Pierre Guillaumat. C'est le début de la mise en place du système Elf, qui vise à assurer la mainmise française sur le pétrole et le gaz africain. Cette entreprise ne sera jamais une simple compagnie pétrolière, comme le montre notamment le nombre d'agents secrets qu'elle emploie (jusqu'à 400), et comme le démontrera partiellement l'affaire Elf, lorsque celle-ci éclate à la fin des années 90, éclaboussant au passage les plus hauts personnages de la République dont l'ancien ministre et président du Conseil Constitutionnel Roland Dumas, et même le Président de l'époque, François Mitterrand. Pour prendre la mesure de l'ampleur du système Elf, le mieux est encore de citer son ancien dirigeant Loïk Le Floch-Prigent : « il ne se passe rien dans les pays pétroliers, en particulier en Afrique, dont l'origine ne soit pas Elf »1. Le groupe était en effet au cœur d'un système de corruption à grande échelle, mêlant entre autres ventes d'armes et financement des partis politiques français, tout cela grâce aux immenses rentes pétrolières détournées des pays producteurs avec la complicité grassement rémunérée de leurs dirigeants.
Mais si l'action d'Elf est unique par son ampleur et sa proximité avec les cercles du pouvoir politique et économique en France et en Afrique, ce groupe n'a pas été le seul acteur du pillage des ressources africaines. On peut ainsi mentionner les entreprises métropolitaines que la décolonisation a laissées en position dominante voire monopolistique dans certains banque en Afrique.
Outre l'action des entreprises, qui bénéficie le plus souvent d'un soutien plus qu'appuyé de la part du pouvoir politique français, l'exploitation économique de l'Afrique est facilitée par des éléments systémiques que sont les accords de coopération économique qui assurent à la France un quasi-monopole d'accès à certaines ressources stratégiques ou particulièrement rentables, et surtout le Franc CFA, véritable camisole contraignant les anciennes colonies africaines à commercer en prioritairement avec la France, et qui fut également un outil de détournements et de blanchiment massifs. Enfin, les pays africains sont également prisonniers du carcan d'une dette exponentielle, contractée par des dictateurs irresponsables avec l'encouragement bienveillant de Paris, et qui entrave aujourd'hui inexorablement le décollage économique de ces pays...

Ces trois dimensions de la domination de la France sur ses anciennes colonies africaines sont encore présentes aujourd'hui, bien que l'on constate une évolution notable dans les formes de la domination comme dans les discours qui entourent cette politique de plus en plus contestée. Nous aurons donc prochainement l'occasion de continuer ce tour d'horizon de 50 ans d'indépendance des anciennes colonies africaines de la France, en examinant notamment les évolutions récentes de la Françafrique, et la problématique plus globale de l'insertion de l'Afrique dans la mondialisation, insertion qui se traduit le plus souvent par une extraversion exacerbée et surtout subie, et qui entrave fortement le développement et l'essor des économies domestiques africaines...

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