Friday, March 09, 2012
Deux poids, deux mesures dans la gestion des crises sociales: “Les autorités jouent avec le feu”, dixit le Gal Désiré Ramakavelo
Le Général Désiré Ramakavelo, ancien ministre et membre du Conseil Supérieur de la Transition, n’est jamais avare de commentaires quand il s’agit de la vie nationale. Il estime que le régime de la Transition gère mal la crise et fait un dangereux « deux poids deux mesures » dans la résolution des problèmes.
Pour le Général à la retraite, la réponse positive accordée par le régime de la Transition aux revendications des sous-officiers du CAPSAT démontre qu’il est partial dans la résolution des différentes crises locales. « Je me demande pourquoi le régime ne traite pas de la même manière la crise qui touche le Syndicat des Magistrats de Madagascar ou celle des enseignants-chercheurs du SECES », a-t-il avancé.
Poussant un peu plus loin son analyse, cet ancien ministre des Forces armées considère que le bras de fer qui a opposé les sous-officiers du CAPSAT et les autorités en place a son côté d’ordre psychologique. «Je pense que pendant leurs journées de grève, si ces militaires s’étaient habillés autrement, les responsables de la transition n’auraient pas réagi de la sorte. Autrement dit, leurs paires de rangers et leur tenue de combat ont pesé de tout leur poids sur les décisions que le régime a dû adopter», a poursuivi notre interlocuteur.
Par ailleurs, le Gal Désiré Ramakavelo a admis que les Forces armées sont les derniers recours du régime en place. « Si les Forces armées s’opposent au pouvoir de la transition, ce dernier sera vulnérable aux autres revendications syndicalistes et sociales car les militaires ne seront plus là pour assurer le maintien de l’ordre et assurer la pérennité du régime», a-t-il confié.
Ce membre du CST a souligné que les autorités de la Transition « jouent avec le feu » si elles ne s’engagent pas à respecter leurs promesses de répondre favorablement aux exigences des sous-officiers du CAPSAT. « On pourrait s’attendre à d’autres revendications, voire à des exigences actives de la part de ces militaires si le régime en place ne tient pas ses promesses », a-t-il précisé.
Le Gal Désiré Ramakavelo a dénoncé la manière avec laquelle le régime de transition gère les différents foyers de tension. «Pourquoi attendre que les syndicalistes se mobilisent et fassent une grève avant de répondre favorablement à leurs requêtes», s’est-il demandé avant de conclure que «gouverner, c’est prévoir».
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