Samedi, 31 Mars 2012
Certains enseignants membres du Sempama déplorent que le mouvement de grève ne soit pas effectif totalement dans la capitale. La grève s’intensifiera si aucune solution n’est proposée après la réunion avec les ministères de l’Education Nationale et celui des Finances et du Budget la semaine prochaine.
Les enseignants et maîtres Fram réunis au sein du Sempama toujours en grève ont effectué un sit-in mercredi matin, de 10h30 à midi, devant le ministère de l’Education Nationale. Un sit-in qui traduit un mouvement pacifique, mais qui veut être entendu par les responsables. Ces revendications syndicales ne concernent pas le salaire, mais les indemnités que devraient percevoir ces enseignants qui touchent pour l’heure des miettes : 200Ar à 300Ar par enfant pour les allocations familiales, une indemnité forfaitaire de résidence de 90Ar, une indemnité forfaitaire d’enseignement à 1 400 ar, une indemnité de risque de 3 000 Ar, une indemnité de fonction de 420 Ar et une indemnité de logement de 14 000 Ar. Les enseignants continuent donc cette grève et appellent à la solidarité de tous les enseignants à rejoindre le mouvement, malgré les pressions dont certains sont victimes. Car ces grévistes déplorent que le mouvement de grève ne soit pas effectif totalement à Antananarivo, alors que les régions suivent déjà toutes les consignes scrupuleusement.
Deux mesures. Le Sempama a commencé à faire une grève d’alerte les 27, 28 et 29 février derniers. Les responsables au sein du ministère de l’Education Nationale n’ont pas réagi, et le mouvement a repris depuis le 7 mars, et tend à s’intentifier pour les semaines à venir si aucun changement n’est observé. Car après les revendications express des agents de la police et du Capsat, qui ont de suite obtenu gain de cause, et alors que le Seces obtient lentement mais sûrement ses revendications, après des mois de bras de fer avec le ministère de l’Enseignement Supérieur, le Sempama espère se faire entendre également des hauts responsables pour obtenir gain de cause. Il faut avouer que ce sont ces enseignants et maîtres Fram qui enseignent la grande majorité des enfants malgaches, les écoles privées étant trop chères pour la bourse des ménages malgaches. « Le feu brûle et Antananarivo est encerclé », expliquent ainsi les enseignants en utilisant une métaphore très illustrative de la situation. Si la réunion avec le ministère de l’Education Nationale, le ministère des Finances et du Budget et le Premier Ministre n’aboutit pas à une solution, le mouvement s’intensifiera la semaine prochaine.
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