Une étude Américaine relance le scandale des apports conseillés en vitamine D, ridiculement faibles en France.
Selon elle, avec des apports quotidiens de 2000 UI de vitamine D3, on pourrait éviter
600 000 cas de cancers chaque année.
En mai, La Nutrition dénonçait le scandale des apports conseillés en vitamine D, ridiculement faibles.
En juin, une étude de grande envergure montrant que la vitamine D prévenait les cancers lui donnait raison. Aujourd’hui, les effets protecteurs de cette vitamine sur les cancers sont définitivement confirmés.
Selon des chercheurs de San Diego (Californie), si les habitants de l’hémisphère Nord prenaient 2000 UI de vitamine D3 tous les jours,
250 000 cancers colorectal et 350 000 cancers du sein pourraient être évités chaque année.
Cedric F. Garland, spécialiste de la prévention du cancer et ses collègues du Centre du cancer Moores de l’université de Californie ont estimé en mars dernier le taux sanguin de vitamine D3 optimal pour prévenir le cancer :
55 ng/ml de 25-hydroxyvitamine D (l’indicateur du statut en vitamine D) (1).
Ils ont ensuite comparé ce taux idéal avec les taux mesurés en hiver chez les habitants de 15 pays. Parallèlement, les chercheurs ont relevé les mesures satellites d’ensoleillement de ces pays.
Résultat : plus les taux sanguins de vitamine D sont bas, plus le risque de cancer du sein et de cancer colorectal est élevé.
L’effet protecteur de la vitamine D commence avec des taux situés entre 24 et 32 ng/ml alors qu’en hiver le taux de vitamine D des Américains du Nord ne dépasse pas les 18 ng/ml (2).
En France, 75 % des citadins présentent en hiver un déficit en cette vitamine. « Le taux sanguin idéal de vitamine D peut être atteint grâce à l’alimentation plus des suppléments et des courtes expositions quotidiennes au soleil (10 -15 minutes) » explique le Dr . Garland.
Pour prévenir le cancer colorectal, il faudrait, selon ses estimations, un apport de 2000 UI de vitamine D3 par jour.
Pour le cancer du sein, il en faut un peu plus : 2000 UI toujours plus quelques minutes d’exposition au soleil (avec au moins 40 % de la peau exposée) sauf si, bien-sûr, la personne présente des risques de cancer de la peau.
Ces recommandations sont très loin des apports en vitamine D conseillés en France.
Ainsi, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a divisé par deux, dans ses recommandations de 2000, les niveaux d’apports déjà faibles de 1992.
Elle estime que les adultes français de moins de 65 ans, pour rester en bonne santé, n’ont besoin que de 200 UI/jour, soit des apports dix fois inférieurs à ceux préconisés par les chercheurs Américains.
A quand une révision des recommandations par l’Afssa ?
Au vu des nombreuses études sur le sujet, espérons que cela soit au plus tôt.
En attendant le réveil des Autorités de santé, si vous souhaitez augmenter vos apports en vitamine D3, il vous faudra passer par la case médecin.
Cette vitamine n’étant délivrée que sur ordonnance (contrairement à la vitamine D2 en vente libre mais moins active).
Côté alimentation, haro sur les poissons gras comme le saumon, le maquereau, le hareng qui en renferment 400 à 800 UI pour 100 g. Et n’hésitez pas à vous exposer (modérément) au soleil dès qu’il pointe le bout de son nez.
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