Mercredi, 28 Mars 2012
A croire le Président de la HAT, lors de l’émission « L’invité du Zoma » de TV Plus, il est le champion des dirigeants qui se sont succédé à Madagascar. Les autres étaient mauvais. Lui seul est bon.
Mais les déclarations du PHAT sont contredites par les faits, les chiffres et les analyses économiques effectuées au niveau local et international. Au niveau des risques-pays par exemple, la situation de Madagascar a empiré.
Coup d’Etat. En réalité, la HAT n’a visiblement pas fait mieux parce que la Coface, par exemple, met toujours la Grande Ile dans la catégorie C qui regroupe les pays à haut risque pour les investissements et le commerce international.« Depuis 2009, l’économie malgache a considérablement souffert de l’instabilité politique interne et de la crise économique mondiale. En 2011, les investissements de la Chine dans le secteur minier (nickel, cobalt) ainsi que la reprise de l’activité touristique ont permis à l’économie de croître modestement », note la Coface qui, comme l’ensemble de la communauté internationale, qualifie la prise de pouvoir par Andry Rajoelina de coup d’Etat qui a fait beaucoup de mal au pays. « Après le coup d’Etat de mars 2009, l’ampleur de la reprise a été limitée par la persistance d’une situation politique dégradée, le gel de l’aide publique étrangère et la réduction des dépenses budgétaires d’investissement et de maintenance. Toutefois, les finances publiques ont bénéficié de l’accroissement des recettes fiscales induit par la progression de l’activité économique dans le secteur minier et celui de la sylviculture ».
Sombre tableau de la transition. En tout cas, pour la Coface qui évalue les risques-pays, Madagascar, surtout en cette période de transition, n’inspire pas confiance, dans le domaine des affaires. Cette analyse est d’ailleurs partagée par les bailleurs de fonds. A l’instar de la Banque Mondiale qui estime que la performance de Madagascar est chroniquement faible dans presque tous les comparatifs mondiaux sur la compétitivité et le climat des affaires. « Le pays continue à occuper un mauvais classement par rapport aux indicateurs qui mesurent la facilité de conduire un business (137/183 pour le Doing Business 2011), pour l’économie de connaissance (120.145) et pour la compétitivité économique (124/139 en 2011). Par ailleurs, le rapport 2011 sur la compétitivité africaine dresse un sombre tableau de la transition Andry Rajoelina sur le plan des affaires. Selon ce rapport, l’instabilité gouvernementale et les coups d’Etat figurent au premier rang des contraintes pour entreprendre à Madagascar. En somme, la longue crise provoquée par le coup d’Etat de 2009 continue d’apporter son lot de destruction massive de l’économie. A quand la fin ?
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