«Le cas du charbon de la Sakoa est un exemple-type de pratique mafieuse», a souligné Serge Zafimahova, Président du Club Développement et Ethique, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue hier, à Ambatomena.
Des personnes du pouvoir ou proches du pouvoir ont obtenu 8 millions de dollars de commission ou de pot-de-vin, c’est selon, suite au permis d’exploitation, octroyé vendredi dernier, à PAM Sakoa, a laissé entendre notre interlocuteur. Quatre millions de dollars seront payables plus tard.
Le MCM, pour sa part, attend son permis d’exploitation. Des personnes en haut lieu sont actuellement en train de se disputer, sur ce cas, à cause des spéculations. Certains veulent bloquer l’octroi des permis en réclamant d’abord leur part du gâteau, si d’autres veulent délivrer lesdits permis afin de jouir des avantages que cela pourrait leur procurer.
A partir du moment où il y a corruption, le BIANCO doit intervenir
Selon le Président du CDE, aucun permis d’exploitation ne devrait être octroyé en cette période de transition. L’article 8 de la feuille de route stipule que «le Gouvernement de Transition sera chargé de l’administration des affaires courantes du pays et la mise en place des conditions nécessaires pour des élections crédibles, justes et transparentes en coopération avec la communauté internationale. Il s’abstiendra de prendre de nouveaux engagements à long terme, ceux-ci ne relevant que de la compétence du futur Gouvernement à l’issue des élections »
Le permis d’exploitation est pourtant d’une durée de 40 ans, plus 20 ans, reconductible à l’infini. Ce qui constitue un engagement de l’Etat à long terme. Or deux permis ont été octroyés à PAM Sakoa (charbon), d’une part, et à Toliara Sand (ilménite), d’autre part, selon les précisions apportées hier.
Serge Zafimahova n’a pas manqué de souligner que nos réserves de charbon ont été évaluées entre 500 millions et 1 milliard de tonnes dans les années 50- 60, alors que les réserves prouvées annoncées dernièrement font état de 180 millions de tonnes. Une minoration expresse des réserves qui en dit long.
Le Président du CDE estime qu’il faudrait changer le Code minier et la loi sur les grandes mines pour aller vers le contrat de partage de production. Le Bureau du Cadastre Minier de Madagascar ne doit pas être juge et partie, a-t-il ajouté.
Le CDE dénonce également des irrégularités dans le projet Mainland que nous rapporterons prochainement.
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