Joseph Akiva (à dr.), attendant dans le hall du tribunal l'issue du procès avec le consul d'Israël au Kenya, hier après-midi (Photo Seth Andriamarohasina)
Incriminé pour trois chefs d’inculpation, l'Israélien a été relâché, hier, après plus d'un mois d'incarcération. Il a écopé de trois ans de prison avec sursis.
Les poursuites lancées contre Joseph Akiva, un ressortissant israélien arrêté pour mercenariat par la Direction de la défense du territoire (DST), ont connu une tournure différente, hier. Il a recouvré la liberté aux termes de son procès dont le verdict est tombé, hier en fin d'après-midi. Certaines charges portées à l'encontre de l'accusé ont été retenues. Bien que le tribunal l'ait condamné à trois ans de prison avec sursis, il a ordonné la restitution d'objets saisis qui lui appartiennent, dont un téléphone Blackberry et un stylo enregistreur.
Les chefs d'inculpation de Joseph Akiva se construisent autour de l'article 91 alinéa 3. Il a été soupçonné d'avoir fomenté un attentat dont le but était de détruire ou de changer le gouvernement malgache, ainsi qu’une incitation à la guerre civile.
Départ ce jour
Arrivé à Madagascar le 15 janvier, il allait repartir à l'étranger, une semaine plus tard, au lendemain du retour annoncé de l'ancien Président, Marc Ravalomanana, lorsqu'il s'est fait arrêter par la DST à l'hôtel Carlton à Anosy, le 20 janvier, à des heures tardives de la nuit. Les objets saisis ont été découverts sur lui avec un porte-clés. Son arrestation fait remonter à la surface des affaires le concernant dans le cadre de la répression du mouvement populaire, en 2009. Aperçu sur la Place de l'Indépendance aux côtés des forces de l'ordre au mois de mars 2009, il est du coup inculpé pour mercenariat. Pendant les enquêtes préliminaires, un dossier portant sur une formation d'escouade de commandos à Ivato a été ouvert dans la foulée. Déféré au parquet du tribunal à Anosy le 4 février, l'Israélien a été placé sous mandat de dépôt aux termes de son audition.
La défense de Joseph Akiva entend interjeter appel.
« Mon client n'a rien à avoir avec ces accusations. C'est un trader venu investir à Madagascar. En 2006, il était déjà dans nos murs pour conclure un contrat de projet routier. Plus tard, il a soumis une offre pour un projet de sécurisation d'aéroports mais son dossier n'a pas été sélectionné », lance Maître Harlette Rafanomadio, l'une de ses avocates. « En janvier, il est revenu au pays pour relancer les transactions après le désistement du soumissionnaire qui a obtenu le marché», continue-t-elle.
L'Israélien quittera Madagascar, ce jour. « Je suis attaché à Madagascar et je compte bien y revenir pour investir », a-t-il confié à sa sortie du tribunal, hier. Ayant porté son cas à la Cour d'appel, il a, en attendant, une affaire pendante auprès du tribunal malgache.
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