Sunday, March 18, 2012
Albert Zafy: Il qualifie de «mou» le PM Omer Beriziky
Omer Beriziky a occupé le poste de Premier ministre depuis 6 mois. Albert Zafy, celui qui l’a présenté, nous livre ses appréciations.
«Omer Beriziky, Chef du gouvernement, nous a largement démontré sa faiblesse », a annoncé le Pr Albert Zafy qui a donné une conférence de presse, hier au Carlton d’Anosy. Il l’a même qualifié de « mou ».
Le Pr Albert Zafy n’a pas caché que le PM, issu de sa mouvance, ne joue pas le rôle que la feuille de route et lui-même lui ont confié. A son avis « il faut un PM plus combatif qui a la volonté de lutter et contrer les frasques d’Andry Rajoelina ».
Le professeur a démenti les rumeurs selon lesquelles il a l’intention de demander la destitution du PM. Il a réitéré la gabegie, les détournements de deniers publics des tenants du pouvoir. Il a, entre autres, évoqué les affaires de détournement à la Présidence et au sein de la PASCOMA. L’homme au chapeau de paille a surtout parlé de l’exportation illicite des bois de rose, et des trafics de pierres précieuses. Face à ces différents abus, une inspection des ministères concernés s’impose et devrait être menées par la Primature, a-t-il suggéré.
Andry Rajoelina détient trop de pouvoir
Le Président de la transition ne peut être déchu de ses fonctions en vertu de l’article 31 de la feuille de route, selon les précisions du Pr Albert Zafy. Cet excès de pouvoir constitue le vrai problème qui empêche l’application de la feuille de route. Il aurait fait part de cette remarque aux médiateurs de la SADC, au cours de leur entretien.
«J »ai dit à Fransman que cette feuille de route ne nous convient plus. Les conventions de Maputo et Addis Abeba sont meilleures. La feuille de route comporte trop de contradictions et Andry Rajoelina les utilise à bon escient pour faire traîner la transition. L’exemple frappant est l’article 31 qui stipule l’impossibilité de lancer, à son encontre, une motion d’empêchement, de dissolution ou de censure », a rapporté le professeur.
« La solution se trouve ailleurs que dans la feuille de route », a-t-il indiqué.
Comme solution de sortie de crise, la mouvance Albert Zafy suggère de poursuivre le processus malgacho-malgache et de remettre les pleins pouvoirs aux mains du Premier ministre, comme c’était le cas en 1991.
« Le dialogue malgacho-malgache a des chances de réussir. La SADC se dit prête à soutenir cette initiative », a annoncé, hier, le Pr Albert Zafy.
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