Mercredi, 21 Mars 2012
Atteinte à la sureté de l’Etat, incitation à la guerre civile, et soulèvement civil et militaire, invasion d’un camp militaire, préparation d’un coup d’Etat, tels ont été entre autres les chefs d’inculpation portés contre ces militaires qui ont choisi la Bani comme base, lors de la journée du 17 novembre 2010 que Coutiti et les autres accusés ont tenté de nier. En tout début de procès hier, Coutiti Assolant, pour sa défense a fait des révélations devant toute l’assistance. Ainsi, il a fait savoir qu’ « il n’a jamais été question de coup d’Etat mais plutôt de volonté de répondre à l’appel lancé par le Professeur Zafy et celui de Monja Roindefo pour nous (les militaires) inciter à prendre notre responsabilité face à la situation de crise dans le pays et mettre fin à l’existence du Gouvernement ». Est-ce à dire que quelque part, la responsabilité de ces deux personnalités citées par Coutiti Assolant n’est pas à écarter dans cette affaire ?
Questionné sur ce qu’il entend par « prise de responsabilité face à la crise », Coutiti a précisé que « c’est surtout la destitution du Gouvernement en place et la recherche de tous les moyens pour faire revenir au pays l’ancien Président Ravalomanana qui constituent l’essentiel de notre mission ». A peine sorti de Tsiafahy, son lieu de détention durant le régime Ravalomanana, Coutiti Assolant a défendu la cause de ce dernier pour chercher par-dessus tout son retour au pays. Sur la déclaration de la Bani du 17 novembre 2010 qui a publié « la fin du régime de Transition », Coutiti se dit ne pas être au courant de sa teneur ni du moment de la rédaction, alors qu’il a dit que l’idée vient d’une concertation entre tous les participants à la réunion de Bani. Une série de contradictions.
Tentative de mouiller le Cemgam
Sur la présence d’armes à leur réunion qualifiée de politique par Coutiti, celui-ci l’a niée. « Seuls Charles Randrianasoavina et ses éléments au sein du Fils qui ont été armés », a-t-il dit pour faire endosser la responsabilité à celui qui est encore en traitement à l’île de La Réunion. Puisque les absents ont toujours tort.
Il a également tenté de mouiller l’actuel Cemgam, qui fait partie des témoins absents du procès.
« Notre réunion à la Bani d’Ivato a reçu l’aval du Cemgam. Il a, sans cesse, suivi de près tous nos faits et gestes à travers ses conversations téléphoniques avec le Général Noël Rakotonandrasana et il a fini par nous donner sa bénédiction » a-t-il fait savoir.
A noter que Coutiti Assolant a quitté Antsiranana le 15 novembre 2010, pour rejoindre directement la Bani d’Ivato qu’il n’a quitté que le jour de leur arrestation, le 20 novembre de la même année, quelques mois seulement après le jour où il a recouvré sa liberté. Comme poussé par une force maléfique, Coutiti Assolant cherche à s’attirer des ennuis pour revenir à Tsiafahy, là où, à trois reprises, il a passé la majeure partie de son existence.
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