Une valse diplomatique se joue actuellement au ministère français des Affaires étrangères. Les représentations françaises en Afrique et à Madagascar ne sont pas épargnées par cette vague de changement. Les personnalités en charge des dossiers africaines et malgaches à l’Elysée et au Quai d’Orsay, André Parant (conseiller Afrique de Sarkozy), Stéphane Gompertz (directeur Afrique et Océan Indien du Quai d’Orsay) et Jérôme Bresson (conseiller Afrique d’Alain Juppé), sont respectivement nommées respectivement ambassadeurs de France en Algérie, en Autriche et premier conseiller à Antananarivo. Cette rotation concernerait aussi Jean-Marc Châtaigner, actuel ambassadeur de France à Antananarivo, qui serait aussi appelé à être promu directeur général adjoint de la Mondialisation au Quai d’Orsay. L’importance des changements des responsables de la diplomatie, à la veille de l’élection présidentielle, pousse les observateurs à se demander : « Sarkozy est-il en train de renier sa politique étrangère ? ». La question se pose principalement au sein de la classe politique et économique malgache, où la France a des intérêts. Et ce, à l’approche aussi des élections (non encore déterminées) malgaches … .
La rumeur sur le départ de Jean-Marc Châtaigner a toujours été évoquée au sein de cette classe politique malgache, et on a cité déjà le nom de Jean-Christophe Brelliard, actuel ambassadeur de France en Ethiopie et auprès de l’Union africaine, comme l’éventuel favori à sa succession. Mais rien n’est encore officiel apprend-on du côté de l’ambassade. On attend donc une décision du conseil des ministres français.
En tout cas, la valse au sein de la diplomatie française ne serait pas le résultat d’une décision politique (diplomatie) du président français Sarkozy, qui serait trop préoccupé pour assurer sa réélection. Mais, ce serait le résultat d’une décision technique prise par le secrétariat général et la direction des Ressources humaines du Quai d’Orsay. Le gouvernement, en cette période électorale, n’expédie que les affaires courantes … . D’autant plus que la majeure partie des diplomates dans les représentations étrangères arrivent à la fin de leur mandat cette année, et ils seront mutés à d’autres postes s’ils ne sont pas maintenus pour une année.
Par ailleurs, la position française vis-à-vis de Madagascar ne connaîtra pas de changement majeur puisque Jean-Marc Châtaigner sera appelé, à la fin de ce mois de mars, à informer les parlementaires français (appartenant au groupe d’amitié franco-malgache) de la politique française vis-à-vis de la Grande Ile. Une occasion pour ce diplomate de rapporter les étapes faites par la communauté internationale et par la France dans la résolution (mise en œuvre de la feuille de route) de la crise malgache. Et, de confirmer, malgré un éventuel changement à la tête de l’Etat français, la position de la France vis-à-vis d’Antananarivo et du processus de sortie de crise.
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