Samedi 6 juillet 2013
Aucune décision n’a été prise à l’issue des 5 heures de rencontre d’hier. Certains participants considèrent cette nouvelle initiative du CSC comme une « perte de temps ».
Comme prévu, le Comité de Suivi et de Contrôle de la mise en œuvre de la Feuille de route a organisé hier à l’Hôtel Panorama, un conclave des signataires de la Feuille de route et des représentants des différentes Institutions transitoires. Le président du Comité Militaire de la Défense Nationale (CMDN), le Gal Ranto Rabarisoa, le président du Congrès de la Transition, Mamy Rakotoarivelo et le président du « Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy » (FFM), le Gal Rabotoarison Sylvain étaient les Chefs d’Institution présents à cette invitation du CSC. La CENI-T a été représentée par Masimana Manantsoa, mais simplement en tant que simple observateur. Pour leur part, le président de la Transition, Andry Rajoelina, le Premier ministre, Jean Omer Beriziky et le président du Conseil Supérieur de la Transition, Dolin Rasolosoa ont brillé par leur absence. La Présidence a été représentée par le Conseiller spécial, Norbert Lala Ratsirahonana, la Primature par le Conseiller juridique à Mahazoarivo, Honoré Rakotomanana et le CST par son vice-président, Patrick Monibou. En ce qui concerne les formations politiques, toutes les entités signataires ont été présentes à Andrainarivo, à l’exception des mouvances Ratsiraka et Zafy qui ont pratiqué la politique des chaises vides. Pourtant, les organisateurs ont invité ces deux entités politiques même si d’un côté, la mouvance Ratsiraka n’a pas signé la Feuille de route et de l’autre côté, la mouvance Zafy a toujours boycotté les différentes étapes du processus de mise en œuvre de ce document.
Echec. En tout cas, aucune décision n’a été prise à l’issue des 5 heures de rencontre d’hier. Certains participants considèrent cette nouvelle initiative du CSC comme « une perte de temps ». D’après les indiscrétions, les entités politiques continuent de camper sur leur position respective, à propos notamment de la dissolution de la Cour Electorale Spéciale, l’ordre des élections et les candidatures controversées d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Selon nos sources, les mouvances Rajoelina et Ravalomanana réclament aux parties malgaches à convaincre a Communauté internationale à accepter la candidature de ces trois candidats. Pour ce qui est de la CES, les participants étaient presque unanimes sur le fait que l’on devrait apporter une amélioration à sa composition. Après l’échec du Sommet à 4 qui a été marqué par l’absence de l’ancien président, Marc Ravalomanana et ce conclave du CSC, boycotté par les mouvances Ratsiraka et Zafy, deux entités politiques considérées comme « indispensables au processus de sortie de crise », l’on sent que la crise est encore loin d’être résolue. La Feuille de route semble à bout de souffle. La question est de savoir si la délégation de la SADC qui sera en mission officielle dans la Grande île à partir du 9 juillet prochain, parviendra à apporter un « contrepoison » à la situation.
Force exécutoire. Bon nombre d’observateurs se demande quelle sera la force exécutoire des résolutions qui seront prises au cours du Sommet à 4 pour lequel le FFKM insiste dans sa médiation. Même topo pour cette nouvelle rencontre des acteurs politiques organisée par le CSC. En attendant, la rencontre va se poursuivre lundi prochain au Panorama. Les participants doivent trouver un accord pour permettre la tenue d’élections acceptées par tous et conformes à la lettre de la Feuille de route, a fait savoir le président du CSC, le Pasteur Péri Rasolondraibe. A suivre.
Davis R de Midi Madagascar
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