Tana a vécu une journée normale. Avec son lot d’embouteillages, de pauvreté et de richesse, de petites bricoles, de rumeurs et d’intox malveillante… C’est comme ça. Depuis janvier 2009, la paix sociale est un mot rayé du bréviaire politique local. Et quand presque une fois par mois, on rapporte que des fokonolona et des gendarmes en viennent aux mains et que généralement cela se termine par une mort d’homme, les choses sont plus inquiétantes.
La journée de … menace d’hier s’est résumée en de nombreux tracts, de mise engarde de la police et de la gendarmerie, deux jets de cocktail Molotov. Les dommages collatéraux sont politiques et moraux. Pourquoi un cocktail contre l’Episcopat ? Les auteurs se sont –t-ils trompés d’année? On aurait compris le geste en 2009 lors des nébuleux incidents de l’Episcopat.
Ces incidents semblent voulus pour justifier une situation de trouble et de crise. En tout cas, pour des observateurs avertis, ils ne profitent à personne. Plus particulièrement pas à Marc Ravalomanana dont le retour est lié par un climat apaisé et sécurisé.
Tout cela intervient au moment où des juristes de la SADC sont dépêchés pour nous aider à la rédaction de la loi sur l’amnistie. Ils ont l’expérience. Et précisément l’expérience en matière de lois internationales sur la question.
Cela va titiller encore l’amour propre de certains politiciens se réclamant patriotes. Prompts à parler d’ingérence. La SADC est claire : les Malgaches prennent l’initiative, leurs experts sont là pour les accompagner.
Au fond, il ne reste plus que deux lois pour que le tour soit joué : la loi sur l’amnistie et la loi sur la réconciliation nationale. Deux gros morceaux. La Présidence de la transition a son jeu. Ravalomanana et sa mouvance ont le leur. Tout comme celle d’Albert Zafy ou de Didier Ratsiraka. Quant aux autres, ils ne restent pas les bras ballants. Et au final, on a un embrouillamini en sorte que personne n’arrive à sortir sa tête de l’eau.
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