Les paradoxes des Etats-Unis ne cesseront jamais de nous étonner. Depuis 1966, la loi américaine garantit que toute personne arrêtée doit se voir lire au préalable ses droits dits Miranda (« vous avez le droit de prendre un avocat, vous avez le droit de garder le silence,…. »). Pourtant, en 1991, Rodney King s’est fait tabassé à mort par des policiers. Il faut dire qu’il était noir et pauvre.
La même législation affirme, et clame à la face du monde, que tout individu détenu a droit à un procès équitable mais les Américains se sont bien gardés de respecter cette exigence légale pour éliminer Osama Ben Laden. Il faut noter qu’il était terroriste et musulman.
La main sur le cœur, les Américains ont envahi l’Irak pour sauver son peuple de la tyrannie de Saddam Hussein. Celui-ci a été exécuté et aucune arme de destruction massive n’a été trouvée. Il faut avouer qu’ils avaient besoin d’un prétexte pour avoir la mainmise sur le pétrole irakien.
En 2009, ils exigent une indemnisation immédiate de vingt milliards de dollars de la part de British Petroleum, suite à la marée noire qui a pollué les plages du sud des Etats-Unis. Pourtant, lorsqu’une usine chimique américaine explose et cause plus de 30 000 morts en Inde en 1984, les indemnisations ne dépassent pas un million de dollars et aucun responsable américain de l’usine n’est inquiété. Il faut constater que la vie d’un Indien est bien peu de chose au regard du confort d’un américain.
Pendant longtemps, les Etats-Unis ont ignoré les effets de leur pollution sur l’environnement. Ils ont même refusé de ratifier le traité de Kyoto visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Puis, ils se sont intéressés à la question et le vice-président Al Gore a obtenu le prix Nobel de la Paix pour ses actions environnementales. Aujourd’hui, les Américains se posent en leaders des énergies renouvelables, du recyclage des déchets et de la protection de la nature, surtout depuis que la Chine pollue autant qu’eux. Il faut observer qu’ils ont toujours raison.
Les Américains prétendent avec emphase que les droits de l’homme sont bafoués à Madagascar en 2011, alors qu’ils pratiquent avec gourmandise la peine de mort et la discrimination raciale depuis le XVIIème siècle. Il faut remarquer qu’ils sont les maîtres du monde et par là, ils peuvent tout se permettre.
Ils refusent qu’on prenne des photographies de leur ambassade à Antananarivo alors qu’ils peuvent, sans autorisations ni limites, filmer nos bâtiments et enregistrer nos faits et gestes, à partir de leurs satellites géostationnaires. Il faut reconnaitre qu’ils détiennent la haute technologie.
Ils ne reconnaissent pas la Haute Autorité de la Transition mais ils insistent pour qu’elle protège leur ambassade. Il faut admettre que Madagascar est un pays pauvre.
Ils affirment de manière grotesque que la situation à Madagascar est comparable à celle qui prévaut au Zimbabwe. Ils ne connaissent rien à ces deux pays mais ils ne demandent qu’à s’emparer de leurs richesses.
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