Françafrique : L'Argent-Roi from cvu-togo-diaspora.org on Vimeo.
Les objectifs de Françafrique :
Il y a 50 ans, en 1960, les 14 colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de ces anciennes colonies dont les matières premières sont vitales pour la France. Ce système va s’appeler la Françafrique. Pendant plus d’un an, Patrick Benquet a enquêté avec l’aide précieuse d’Antoine Glaser, spécialiste unanimement reconnu dans ce domaine. Il montre dans ce film qu’à travers les présidences successives qu’avait connues la France, de droite et de gauche, les bouleversement mondiaux entraînés par la chute du mur du Berlin et la mondialisation, il existe une étonnante cohérence dans la politique française à l’égard de ses anciennes colonies. Que tous les grands événements africains dont les Français gardaient le souvenir, le Biafra, les diamants de Giscard, l’action du mercenaire Bob Denard, les coups d’États à répétition, les assassinats politiques, l’affaire Elf et ses valises de billets, le licenciement de Jean-Marie Bockel…, étaient reliés par une logique implacable : la mise en oeuvre d’une politique occulte dont la motivation principale était l’approvisionnement énergétique de la France, en particulier en pétrole. Françafrique révèle un monde secret où, en dehors de tout contrôle parlementaire ou gouvernemental, tous les coups sont permis pour maintenir au pouvoir des chefs d’État africains dévoués à la France. Un monde ou des sommes d’argent colossales irriguent clandestinement des réseaux d’enrichissement personnel et de financements de partis politiques.Depuis l'époque du président Tsiranana à nos jours, le système est plus que jamais actif.
Refus de Prétoria II : La France derrière Andry Rajoelina
La première réaction aux décisions de Andry Rajoelina vient du secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet. Ce dernier a déclaré : « L’annonce faite ce soir par Andry Rajoelina de ne pas se présenter aux élections présidentielles témoigne de son sens des responsabilités. Le président de la HAT place ainsi l’intérêt de son pays au-dessus de toute autre considération. L’annonce d’un calendrier électoral resserré répond à l’attente du peuple malgache. Ces décisions placent Madagascar sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel et donc du soutien de la communauté internationale. La France sera aux côtés de Madagascar pour l’aider à relever les défis qui l’attendent et assure le président Andry Rajoelina de tout son soutien pour atteindre l’objectif qu’il a lui-même fixé d’organiser des élections libres et transparentes avant la fin de l’année 2010. »
Françafrique.
A bien comprendre cette déclaration d’Alain Joyandet, Andry Rajoelina n’a plus besoin de retourner à Pretoria (Pretoria II) pour avoir la reconnaissance internationale. Par quelle magie donc, la France pourrait-elle aider le président de la HAT à obtenir cette reconnaissance internationale ? Interviewé hier par la RFI, Andry Rajoelina a dévoilé une partie de la stratégie en exprimant sa détermination à être présent au Sommet de la Françafrique qui se tiendra le 31 mai prochain à Nice (France). « Je pense que je serai invité à ce sommet. Ce sera un honneur pour le peuple malgache. », a souligné le locataire d’Ambohitsorohitra qui préférerait aller à Nice qu’à Pretoria. En tout cas, Andry Rajoelina mise sur le soutien de la France qui va certainement se battre pour que le président de la HAT soit parmi les chefs d’Etat africains qui assisteront au sommet de la Françafrique le 31 mai à Nice. Mais, il faut dire que la France n’est pas la communauté internationale. La France n’est pas l’Union européenne qui suspend sa coopération au développement avec la Grande île. Bref, le blocage reste : faute de reconnaissance internationale, Rajoelina ne pourra pas mener à bien sa transition unilatérale.
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