La fanfare du gouvernement fête ses 200 ans d'existence. Ils sont une trentaine aujourd'hui à répéter derrière le bâtiment du palais d'Andafiavaratra,dans une petite salle pour stocker les instruments et un petit espace en plein air en guise de salle de répetition. La plupart des instruments datent d'il y a 20 ans et quelques-uns, très récents, sont issus de dons d'associations caritatives. Cette formation a connu ses heures de gloire au temps de la royauté et sous la période coloniale.
« A l'époque royale, la fanfare animait le départ et l'arrivée des souverains au Palais. Elle accompagnait l'hymne national à la levée du drapeau. Toutes les festivités ou cérémonies officielles royales étaient animées par cette formation », raconte André Michel, chef de musique depuis 1980. Aujourd'hui, la Fanfare ne se reforme que sur commande. Elle est même tributaire des invitations, faute de moyens, pour des évènements publics. Mais elle est cependant toujours partante pour participer à n'importe quelle cérémonie.
Sous la période coloniale, le répertoire est constitué de chansons traditionnelles typiques des Hauts-Plateaux. On se souvient avec nostalgie de « Razanamalala » ou encore de « Raivo ».
Nouveau nom
La Fanfare est ensuite devenue « Musique du Commissaire général » avec un répertoire différent.
L'avènement de l'Indépendance a entraîné un changement de nom. Désormais, c'est la Musique du Gouvernement malgache. Jérôme Rakotomanga, chef de musique des années 40, et non moins auteur-compositeur de renom, a commencé à composer. « Antsinanan-drova » et « Tritriva » sont les plus connues de ses œuvres. Depuis 1980, la Fanfare continue d'élargir son répertoire en intégrant la variété nationale et internationale, les chansons traditionnelles, la musique classique et maintenant le jazz. La formation a aussi son répertoire propre.
Les musiciens du gouvernement sont des fonctionnaires de l'État. Rattachée à la primature, cette formation recrute des personnes ayant un minimum de connaissance musicale. Le jury recruteur est composé des grands noms de la musique dont Sylvestre Randafison, Etienne Ramboatiana ou encore Jules Ramiarison. Associant théorie et pratique, la Fanfare forme aussi ses musiciens à devenir polyvalents.
La Fanfare prépare la célébration de son jubilé en 2012. André Michel, chef de musique, lance un appel aux personnes de bonne volonté pour l'aider à renouveler ses instruments et à organiser un anniversaire digne d'une formation bicentenaire.
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