Où sont passés, nos dépressions, tempêtes et autres cyclones ? Trois systèmes seulement baptisés alors que la saison cyclonique touche à sa fin. Ce n’est que la deuxième fois en 50 ans que l’activité cyclonique est aussi faible, ce qui n’est pas sans conséquences sur les précipitations et à terme sur les ressources en eau disponibles.
Alors que la saison cyclonique 2010-2011 s’achève, il faut se rendre à l’évidence, “l’exercice restera dans les annales pour sa très faible activité, quasiment inédite depuis plus de 50 ans.” Seulement trois systèmes ont été baptisés, les cyclones Abele en décembre et Bingiza en février et la tempête tropicale modérée Cherono le 17 mars. Même en y ajoutant la dépression subtropicale n°9 en avril qui aurait pu être baptisé, cela ne fait que quatre. La cause semble entendue mais Météo France ne se limite pas au nombre de systèmes pour caractériser une saison cyclonique.
“Nous préférons habituellement considérer plutôt le nombre de jours d’activité perturbée, critère beaucoup plus représentatif de l’activité cyclonique réelle. En effet, il intègre à la fois le nombre de phénomènes et leur durée de vie cumulée”, explique Philippe Caroff. “Sous cet angle, avec 15 jours d’activité perturbée significative, la saison 2010-2011 ne détrône pas la saison 1982-1983, qui, avec seulement 13 jours d’activité, demeure la saison que l’on peut qualifier de réellement la moins active sur ces 50 dernières années.”
Souvent cruellement éprouvé lors des saisons cycloniques, Madagascar, à l’image des autres îles de l’océan Indien, a été relativement épargné. Seul le cyclone Bingiza a touché le nord-est de la Grande Île. Autre élément significatif, aucun système ne s’est approché suffisamment près de notre île pour nécessiter l’activation du système d’alerte. Cela ne s’était pas vu depuis la saison 1991-1992, soit depuis 19 ans. La saison “blanche” précédente remonte là encore à la saison 1982-1983.
L'ALERTE METEO DE GERALDA ( 1994)
Une pression atmosphérique tombée à 930 hectopascals, des vents en rafales de 250 à 300 km/h, un diamètre au point culminant de son évolution de 1500 km, une vitesse de déplacement de 25-30 km/h, un œil de 120 km, le cyclone "Géralda" de classe "cyclone tropical intense" va atteindre les côtes nord-est de Madagascar au nord de Tamatave dans la journée du 2 février.
Le 2 février 1994 Géralda aborde Madagascar
aux environs de Tamatave
Il atteint une intensité exeptionnelle de 7,0 sur l'échelle de Dvorak.
Les rafales de vent dépassent les 280 km/h
Le bilan humain sera très lourd :
231 morts et 73 disparus
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