Andry Rajoelina et sa délégation ont mis le cap sur Istanbul (Turquie), hier soir, au moyen d’un avion des lignes régulières. Après son départ raté pour la Zambie, le mardi 26 avril dernier, le chef de la transition a peut-être mis un terme à l’épisode des jets privés mis à sa disposition à titre gracieux. La formule présente, en effet, de gros inconvénients, dont notamment la dépendance à l’humeur du propriétaire ou des pilotes.
En fait, l’enquête a révélé que les ennuis techniques du Falcon 900 n’étaient pas dus à un sabotage, contrairement à ce que le palais d’Ambohitsorohitra a annoncé un peu trop hâtivement.
En effetn apparemment, les pilotes américains ont tripoté les instruments pour faire croire à une panne, voire à un sabotage, et ce afin que l’appareil soit retiré à Andry Rajoelina. Dès le lendemain du « sabotage », ces pilotes comptaient mettre le cap sur Dubaï (Emirats Arabes Unis, dans le Golfe Persique) avec le jet défaillant. De deux choses l’une, ou ces pilotes voulaient couler des jours heureux dans les casinos et hôtels de luxe de Dubaï et ont donc monté une mise en scène afin de parvenir à leurs fins. Ou le propriétaire (le milliardaire juif d’Afrique du Sud Benny Steinmetz, si l’on en croit Internet) a trouvé qu’Andry Rajoelina accaparait un peu trop longtemps l’appareil et a demandé aux pilotes de trouver un moyen pour…
Rappelons que ce Falcon 900 avait déjà servi à la famille d’Andry Rajoelina pour se rendre en vacances dans les Emirats (où Benny Steinmetz a des affaires) lors du week-end de Pâques. A son retour dans l’île, l’avion a été garé à la base aéronavale d’Ivato en attendant le périple qui devait mener le chef de la transition vers la Zambie et d’autres pays de la zone.
Cet appareil là ayant été immobilisé à Ivato aux fins de l’enquête judiciaire, le généreux mécène sud-africain a envoyé un autre jet pour qu’Andry Rajoelina puisse réaliser son périple raté de la veille. Décollage donc le vendredi mais étonnement ensuite, car le chef de la transition fut de retour à Ivato dès le lendemain samedi, après un séjour de quelques heures à Lusaka (Zambie). Qui sait, le propriétaire n’a peut-être accordé à Andry Rajoelina que 24 heures pour l’usage de ce second appareil…
Après toutes ces péripéties, le chef de la transition a peut-être mis une croix sur les jets privés qui le mettent un peu trop à la merci du propriétaire et des pilotes. Pour la suite des événements et ainsi que cela a été prouvé hier, Andry Rajoelina va privilégier le payant…
No comments:
Post a Comment