Immobilier : Le secteur sombre dans la crise

Les habitations de la capitale ont du mal à trouver preneurs
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Les habitations de la capitale ont du mal à trouver preneurs
Nombreuses agences immobilières de renommée se trouvent dans une période difficile. L'offre est actuellement plus élevée que la demande.
Le secteur immobilier va mal. Plusieurs agences immobilières se trouvent actuellement dans une situation de crise. « C'est pire que l'année précédente. Les deux cas sont d'ailleurs incomparables », se plaint Alain Baylac, agent immobilier auprès de Guy Hoquet, Ambodivona, Antananarivo. Depuis quelques mois, l'offre a, en effet, connu une importante hausse alors que la demande reste largement inférieure. Pour le cas de la location, une baisse non négligeable des loyers a été constatée. « Les propriétaires ont besoin d'argent. Les loyers ont ainsi baissé de 20 à 30 % », révèle un haut responsable auprès de l'agence Leximm à Isoraka, Antananarivo.

Selon son explication, les ventes sont également confrontées au même problème.

« Les gens ont peur d'acheter », explique t-il sur les raisons. Il y a cependant de rares agences de renommée qui réussissent à effectuer de bonnes affaires. Tel est par exemple le cas de Mad Immo. « Je ne suis pas responsable de la location mais au niveau de la vente, la nôtre marche très bien. Par exemple le cas de notre domaine à Ambolokandrina où il y a déjà six constructions », témoigne Feno Andriambololona, responsable de vente de l'agence.

Départ des résidents

L'agence Guy Hoquet est pour sa part confrontée au même problème que l'agence Leximm. D'après les explications d'Alain Baylac, « les gens n'ont plus d'argent. Il n'y a plus que des Malgaches comme éventuels clients ». Pourtant, « 55 % des Malgaches dans la capitale possèdent leur propre maison », rapporte le responsable de l'agence Leximm. D'ailleurs, « les petites locations se portent mieux », termine-t-il. Le problème rencontré actuellement par le secteur immobilier est, en effet, lié au départ des résidents, suite à la crise politique à Madagascar. Plus la situation stagne, plus il y en a qui quitte le pays . Or avec la suspension de nombreux projets étrangers et avec l'insuffisance voire l'inexistence de nouveaux investisseurs, ceux qui partent ne sont pas remplacés. Les agences immobilières font ainsi partie de ceux qui attendent avec impatience le retour des investisseurs.