Tuesday, May 03, 2011
Jao Jean: Accusé de viol sur mineure
C'est un père éploré qui était venu en, nos bureaux bureaux, hier soir, pour raconter la nuit noire vécue par sa fille de 16 ans. C'était le dimanche de Pâques. Vers 21h30, la famille prenait l'air sur la véranda quand une voiture 4x4 stationne devant la maison. Le proviseur du lycée sort du véhicule et demande à l'un des jeunes dénommés Popol où est Ellà qui habite chez sa grand-mère. Popol dirige innocemment la voiture vers la domicile de la grand-mère où le proviseur convainc son élève de le suivre.
D'après le père, la fille aurait été embarquée de force après des réticences. Direction la résidence de la Région où Jao Jean était descendu en tant que membre du Conseil supérieur de la Transition. Selon toujours le père, la petite assemblée aurait pris quelques verres dont un de coca-cola dont on aurait rajouté une pilule pour la fille de 16 ans.
Puis, tout le monde embarque pour l'hôtel Anaïs, à la chambre n°1 plus exactement. Terrorisée, Ellà ne sait que faire. Jao Jean essaye de l'amadouer. " Il aurait promis à ma fille une somme de 10 millions fmg, de passer le bac cette année même s'il n'est encore qu'en première et surtout d'assurer son avenir ", raconte Aimé Ratsara.
La suite, on l'imagine aisément. Mais le père n'est au courant de rien qu'après que sa mère vienne le voir, le lundi de Pâques, que sa fille n'était pas rentrée. On appelle le jeune Popol qui raconte que le proviseur du lycée a amené Ellà pour Jao Jean. Le sang tourne dans les veines de Ratsara qui imagine le pire, ces choses horribles ne sont pas nouvelles dans la région.
La fille demeure introuvable, M. Ratsara décide d'approcher Jao Jean sur les lieux des festivités du lundi de Pâques. Le membre du CST feint d'abord de ne rien comprendre avant de tenter de négocier devant l'intransigeance du père et l'attroupement de la foule devant l'altercation verbale.
Le lendemain même, Aimé Ratsara porte plainte devant le Procureur de la République de la ville qui transmet tout de suite le dossier à la Brigade de recherches de la Gendarmerie pour enquête. La plainte est faite contre Remy dit Jao Jean pour " consommation de rapports sexuels avec une mineure " et le proviseur de lycée Valoson Stephan pour " enlèvement de mineure ". Un rapport médical confirme les rapports.
Depuis, la vie est devenue un enfer pour Aimé Ratsara qui refuse toute négociation. Dans sa plainte, Aimé Ratsara rapporte que Jao Jean aurait déclaré ainsi : " je n'ai pas peu de vous, même Andry Rajoelina a peur de moi et c'est moi qui l'a mis à cette fonction ".
Le plaignant ajoute : " je subis d'énormes pressions. On lance des rumeurs selon lesquelles le menuisier que je suis est redevable de 500 millions envers Jao Jean et que je suis un receleur de bois non autorisé. On menace également d'expulser ma sœur qui travaille à l'antenne locale de la RNM en tant que ECD ".
C'est devant ces pressions et pour que justice soit faite que le père a décidé de faire le déplacement à Antananarivo. La décision a été faite après avoir informé les autorités locales (chefs de région et de district, maire) et surtout les " sojabe " (chefs coutumiers).
Sans préjuger des actions judiciaires, ce genre d'abus est d'autant plus condamnable qu'il vient de personnalités supposées incarnées le changement. Jao Jean n'est peut-être pas le seul ni le premier à faire ce genre de chose qui faisait partie de la tradition et des abus politiques. En tout cas, on doit le condamner fermement s'il est reconnu coupable. Le changement, c'est avant tout celui du comportement des politiques qui se croient être rois dans leur région d'origine et incontournables dans le pays. Dans la gestion privée, le principe est que personne n'est indispensable. Il faut aussi l'imposer dans la vie publique pour que le pays puisse vraiment se développer. De quoi ces nullards de politiques peuvent se prévaloir sinon leurs grandes gueules et le silence complice des citoyens. Silence qu'André Ratsara et sa fille Ellà veulent briser à tout jamais. Ils méritent d'être aidés.
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