Rodobe compte se manifester dans la rue, demain. Anosy risque de devenir un foyer de tension.
Nous nous donnerons rendez-vous à Anosy, mercredi. L'heure du rassemblement sera communiqué ultérieurement. C'était à partir de la scène du Magro de Behoririka que Guy Maxime Ralaiseheno a, hier, indiqué l'endroit où l'opposition poursuivra sa manifestation après la tentative inachevée de descente sur la place du 13-Mai, vendredi. Il a été annoncé à la même occasion qu'avec cette organisation, le Mouvement des Malgaches pour la patrie, ou Rodobe, mettra fin au régime de la Haute autorité de la transition.
Face à une foule de manifestants qui ont été, apparemment, venus plus nombreux par rapport au meeting quotidien sur le même lieu, le président de l'Association des maires de Madagascar a déclaré que la démarche s'effectuera essentiellement en deux étapes. Après l'éviction de Andry Rajoelina du pouvoir, le retour au pays des deux anciens Présidents en exil, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, précédé par la libération des détenus politiques figurent dans le plan.
« Nous allons pourtant terminer la lutte d'une manière pacifique comme nous l'avons commencé. (…) Le président Albert Zafy lui-même va nous diriger le 18 mai (demain) », a rassuré Guy Maxime Ralaiseheno qui s'est, dans la foulée, adressé à l'État-major mixte opérationnel régional pour lui demander de ne pas recourir à la force.
Pouvoir au peuple
De son côté, l'ancien député Tiako i Madagasikara élu à Vavatenina, Zafilahy Stanislas Rakotomandimby, a lancé le défi en appelant les partisans à venir deux ou trois fois plus nombreux par rapport à la mobilisation à Ivato, le 19 février en vue de l'accueil de Marc Ravalomanana, qui n'a pas eu lieu. « Nous n'avons pas besoin de l'avis de Andry Rajoelina si Marc Ravalomanana peut se présenter aux élections ou non. C'est le peuple qui va le faire venir. Mais l'objectif ne sera pas atteint sans notre solidarité », a-t-il prévenu.
Hier, au Magro à Behoririka, des représentants des délégations des partisans de Rodobe issus de Toamasina, de Farafangana et de Tsiroanomandidy ont pris la parole au même titre que les animateurs habituels sur place.
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