Wednesday, July 13, 2011

Union africaine Le Conseil de paix et sécurité s’aligne sur Sandton , la HAT va procéder aux élections avec ou sans la reconnaissance internationale


jeudi 14 juillet 2011

À travers un communiqué, le Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine a fait connaître sa position sur la situation à Madagascar. Tout en réitérant son appréciation à la médiation de la SADC, le CPS demande que la feuille de route soit amendée en conformité avec les décisions prises à Sandton par les chefs d’État de l’organisation d’Afrique australe.

Ainsi, le Conseil se rallie à un retour sans condition de Marc Ravalomanana, retour sans condition qui reste refusé par la HAT qui met plutôt en avant la préparation des élections.

Le CPS demande la convocation « en temps opportun et en concertation avec le Médiateur de la SADC » d’une réunion du Groupe international de contact qui devrait notamment avoir à discuter du financement de la feuille de route.

Le CPS demande également à la SADC et à la Commission de l’union africaine de mettre en place une présence conjointe à Madagascar, en coordination avec l’ONU, l’OIF, l’UE et la COI.

Communiqué de presse

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), en sa 283ème réunion tenue le 6 et le 12 juillet 2011, a été informé de l’évolution de la situation à Madagascar par le Commissaire de l’UA à la Paix et à la Sécurité, l’Ambassadeur Ramtane Lamamra, et le Médiateur de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) pour Madagascar, l’ancien Président Joaquim Alberto Chissano. Le Conseil a également suivi les communications faites par l’Ambassadeur Albert Muchanga, Représentant permanent de la République de Zambie auprès de l’UA, au nom de l’Organe de la SADC en matière de politique, de défense et de sécurité, M. Hugo Sada, Délégué à la Paix, aux Droits de l’Homme et à la Démocratie de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), au nom de l’OIF ; et l’Ambassadeur Zachary D. Muburi‐Muita, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef du Bureau des Nations unies auprès de l’UA, au nom de l’ONU.

Le Conseil a réaffirmé toutes ses décisions antérieures sur la situation à Madagascar. Le Conseil a rappelé le paragraphe sur Madagascar de la décision sur le rapport du Conseil de paix et de sécurité sur ses activités et l’état de la paix et de la sécurité en Afrique, telle qu’adoptée par la 17ème session ordinaire de la Conférence de l’Union, tenue à Malabo, en Guinée équatoriale, du 30 juin au 1er juillet 2011, et dans laquelle la Conférence a, entre autres, souligné la nécessité d’efforts continus pour trouver une solution durable à la crise à Madagascar, dans le respect des instruments pertinents de l’UA relatifs aux changements anticonstitutionnels de Gouvernement.

Le Conseil a pris note de la décision du Sommet extraordinaire de la SADC tenu à Sandton, en Afrique du Sud, du 11 au 12 juin 2011, dans laquelle les chefs d’Etat et de Gouvernement ont, entre autres : a) noté que le retour de Madagascar à la normalité constitutionnelle est une question d’urgence ; b) approuvé, avec amendements, la Feuille de route pour une sortie de crise à Madagascar ; c) exhorté les dirigeants des Mouvances Ratsiraka, Ravalomanana et Zafy à parapher la Feuille de route dès que les modifications nécessaires auront été effectuées ; d) exhorté la Haute Autorité de la Transition (HAT) à autoriser les personnalités malgaches en exil pour des raisons politiques à retourner dans le pays sans condition, y compris M. Marc Ravalomanana ; et e) exhorté la HAT à élaborer et à mettre en œuvre de toute urgence tous les instruments juridiques encore en instance, afin d’assurer la liberté politique pour tous les Malgaches dans le processus inclusif devant mener à des élections libres, régulières et crédibles. Dans cette perspective, le Conseil a demandé que la Feuille de route soit amendée en conséquence et que celle‐ci soit pleinement conforme aux décisions et instruments pertinents de l’UA et de la SADC.

Le Conseil a félicité la SADC pour ses efforts visant à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar, sur la base de la « Feuille de route pour une sortie de crise à Madagascar ». Le Conseil a réitéré son appréciation au Médiateur de la SADC, et l’a encouragé à poursuivre ses efforts en vue de parvenir à une solution aussi consensuelle et inclusive que possible à la crise malgache.

Le Conseil a demandé à la Commission et au Secrétariat de la SADC de prendre les dispositions nécessaires en vue d’établir une présence conjointe sur le terrain, afin de mieux suivre l’évolution de la situation et de faciliter la mise en œuvre de la Feuille de route de la SADC, et ce en coordination et en collaboration étroites avec les partenaires de l’UA, en particulier les Nations unies, l’OIF, l’Union européenne et la Commission de l’Océan Indien.

Le Conseil a aussi souligné la nécessité d’efforts renouvelés de la part de l’UA et de la SADC en vue de mobiliser l’appui de la communauté internationale aux efforts en cours de la Médiation de la SADC. A cet égard, le Conseil a demandé au Président de la Commission de convoquer, en temps opportun et en concertation avec le Médiateur de la SADC, une réunion du Groupe international de contact sur Madagascar (GIC‐M) en vue de coordonner l’action de la communauté internationale en appui à la mise en œuvre de la Feuille de route et à la restauration de l’ordre constitutionnel à Madagascar.

Le Conseil a, en outre, appelé toutes les parties prenantes malgaches à placer les intérêts nationaux et permanents du pays au‐dessus de toute autre considération et à prendre leurs responsabilités historiques, au moment où l’esprit de réconciliation et de compromis doit prévaloir en vue de promouvoir la paix, la démocratie et le développement du pays.

Le Conseil est convenu de rester saisi de la situation à Madagascar.




Camille Vital - On va procéder aux élections avec ou sans la reconnaissance internationale



Le Gal Albert Camille Vital, lors d'une interview accordée aux journalistes hier au siège de la Ceni, a réitéré que « l'Etat va procéder aux élections, seule issue pour sortir de cette impasse et ce, avec ou sans la reconnaissance internationale ». Ainsi donc, l'Etat est prêt à en finir avec la Transition et pense engager le pays dans la 4e République. Il est, en effet, temps pour notre Nation d'avoir des élus, et par la même d'ériger un Etat républicain. Selon le Premier ministre, « le programme du régime transitoire maintenant est de tenir des élections, et c'est pourquoi le Gouvernement fait des efforts considérables dans la dotation en matériels nécessaires à la Ceni pour le processus électoral, et c'est également pour cela que le Gouvernement, les Districts, la Ceni, mais surtout le Peuple, devront travailler de concert ».
Questionné sur les dires de la mouvance Ravalomanana selon lesquels le Cps (Conseil de paix et sécurité) de l'Union africaine est en passe de rejeter la Feuille de route proposée par la Sadc, au Pm de répondre qu'« on attend encore la décision officielle de l'Ua et si la mouvance Ravalomanana dit que la Feuille de route est rejetée, cela n'engage qu'elle ».
A dire que la guerre médiatique est déjà ouverte entre le régime en place et l'opposition sur la décision à venir du Cps concernant la Feuille de route et cela même en dehors de toute déclaration émanant de ce conseil. En effet, une décision officielle de l'Ua n'est prévue que le 15 juillet prochain. En tout cas, l'appel est lancé à l'encontre des partisans de l'ancien régime de participer aux prochaines élections pour voir ce qu'il en est du vrai choix de la population. Par ailleurs, le Gal Camille Vital n'a pas encore avancé la date des élections, selon lui « l'essentiel, en ce moment, est de préparer au mieux la liste électorale pour que les élections à venir soient vraiment démocratiques et transparentes et c'est seulement après la date du 31 juillet qu'on décidera des dates du calendrier électoral ». Ainsi donc, aucune date ne sera retenue avant la fin de l'élaboration de la liste électorale.
Concernant le problème du taux d'inscription sur la liste électorale qui a miné le dernier Référendum, le Pm s'est engagé à ce que « au moins 90% des électeurs soient inscrits sur la liste et pour les fanatiques qui ne veulent pas y être inscrits, on ne peut pas les y contraindre pour qu'on ne taxe pas le régime transitoire de dictateur ».

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