Saturday, July 23, 2011

Le stress est-il dangereux ?



Le concept de stress

Le stress a souvent une connotation négative parce que les gens l’associent à la peur ou la colère, qui sont des émotions qui nous perturbent. Cependant, une grande joie, un grand succès peuvent aussi provoquer des réactions physiologiques {tension musculaire, fatigue, etc..} Il y a deux types de stress : le stress aidant, bénéfique pour notre organisme « eustress » et le stress nuisible, gênant « dystress ». Si le niveau de tension est adapté à la situation, à l’action, il est bénéfique. Si au contraire, il n’est pas adapté, disproportionné, il y aura encore plus de tensions et donc, des conséquences physiologiques et psychologiques. On peut donc affirmer que le stress, c'est l'ensemble des réactions de l'organisme {positives ou négatives} à une demande d'adaptation.

Il faut savoir que le stress existe depuis très longtemps déjà. Les humains ont toujours dû faire face à des situations déstabilisantes et qui provoquent un déséquilibre. Aujourd’hui, nous connaissons ces nombreuses situations.

La formation du stress est souvent lié à un évènement qui nous a marqué négativement dans le passé, voir la petite enfance, et qui s’est engrammé comme une épine qui serait rentrée si profondément dans votre peau que vous ne pouvez plus la retirer et qu’elle continue à vous piquer à tout instant.

Quels sont ces évènements si redoutables ?


problèmes familiaux : un deuil, conflits du couple, divorce, séparation, déception amoureuse, changement d’habitation, contracter un emprunt, licenciement, éloignement, la retraite, une grossesse

problèmes professionnels : pressions de la direction, harcèlement, travail trop important, gestion des nouvelles technologies, chômage, licenciement, gestion du temps, entretiens préalables, précarité, restructuration

problèmes liés à l’écologie : pollution, alimentation non- équilibrée, manque de sport, de loisirs, accidents de la route, sécheresse,

problèmes des enfants : peur des études, examens, urémie,

problèmes liés à une opération : accouchement, opération chirurgicale importante (notamment le cancer, prostate, utérus), angoisse pré et post opératoire.

Et bien sûr la liste n’est pas exhaustive. On peut encore citer les tsunamis, les attentats, les deux cent mails qui arrivent tous les jours, les compétitions sportives ou intellectuelles, la peur de l’avion, de la ville, du transport en commun, de la voiture, etc.. La plupart du temps, nous nous contentons d’essayer de résoudre le problème sans essayer de savoir d’où il vient.

L’homme va donc percevoir les demandes de son environnement, les traiter, et tenter de réagir à ces dernières par le biais d’une gamme de comportements innés et acquis qui constitue un « potentiel personnel » de réponse, potentiel pouvant différer grandement d’une personne à l’autre. La plupart des chercheurs s’intéressant au stress s’accordent à dire que le stress a un rôle à jouer dans ce potentiel personnel de réponse. Cependant, c’est au niveau de la nature de ce rôle que les scientifiques n’ont pas trouvé d’accords.

Le stress pouvait avoir comme cause une excitation émotionnelle. Ainsi la non-spécificité serait due à des stimulis présentants un point commun qu’est l’émotion. Nous verrons par la suite que cette non-spécificité peut en effet être remise en doute, de même que le lien unique entre le stress et l’émotion.

Manifestation clinique

Le stress est l'élément qui provoque un ensemble de réactions physiologiques {sueurs, accélération du cœur et de la respiration} et psychologiques {inquiétude, troubles du sommeil} qui se manifestent lorsqu'une personne est soumise à un changement de situation.

Plus simplement, le stress c’est une sensation que l’on éprouve lorsque l’on est confronté à une situation à laquelle on ne croit pas pouvoir faire face correctement. Il provoque un sentiment de malaise. C’est comme un réflexe de l’organisme qui agit contre les agressions extérieures. Cela va déclencher un ensemble de réactions nerveuses et hormonales.

Le stress peut permettre une mobilisation des forces physiques et mentales. Par exemple, l'élévation du rythme cardiaque et respiratoire {dû notamment à une décharge d'adrénaline} permet de mieux oxygéner les muscles ; c'est une réaction animale {préparation à la fuite ou au combat face à un danger}. Mais il peut aussi faire perdre les moyens et nuire à l'action ; il s'agit probablement d'une autre réaction animale {camouflage impliquant}.

Mais cette situation épuise l'organisme. Une situation prolongée de stress entraîne une fatigue et favorise l'apparition de maladies, notamment cardio-vasculaires ; le stress au travail est une des premières cause d'arrêt-maladie {surmenage, on parle parfois de burnout ou syndrome d'épuisement professionnel pour désigner une usure extrême au travail}.

Pour autant que l'on se souvienne, le mot stress vient du latin stringere qui signifie « rendre raide », « serrer », « presser ». Cette racine latine est reprise par la langue anglaise et en 1303 déjà, Robert Mannyng dans son livre Handlyng Synne parle du stress.

Le mot « stress » est apparu autour de 1940. Au départ, c’était un mot anglais {qui a changé de signification par la suite} employé en mécanique ou en physique, qui voulait dire « force, poids, tension, charge ou effort ». Ce n’est qu’en 1963 que Hans Selye utilise ce mot en médecine, et qu'il le définit comme étant « des tensions faibles ou fortes, éprouvées depuis toujours, et déclenchées par des événements futurs désagréables ou agréables » . Il y voit des « forces potentiellement destructrices » et parle « d'état de stress » pour décrire les « changements physiques provoqués par une situation stessante ». C’est la notion moderne du stress que nous employons couramment aujourd’hui.

Le stress au travail

Le stress est très souvent présent dans le cadre de la vie professionnelle. Parfois, les entreprises exigent beaucoup de leurs cadres. Ceci va provoquer une situation de stress, de pression. Beaucoup de gens se plaignent d’être stressés au travail. Il a un grand nombre de raisons pour stresser au travail : des clients impossibles, un patron trop exigent, des collègues affreux, des commérages au bureau, des délais trop courts, etc.

Il y a des personnes qui aiment la poussée d’adrénaline au travail. Cela les stimule, leur redonne de l’énergie d’être confrontées au stress ; elles se sentent revitalisées. Néanmoins, ce n’est pas le cas de tout le monde. Certains se sentent plutôt abattus et ceci est peut être dû au stress dans le cadre du travail. Voilà quelques signes qui exposent la situation de ces derniers :

Irritabilité, fatigue, difficulté à se concentrer, perte du sens de l’humour.
Ils tombent malade plus souvent, accordent moins d’importance à leur travail.
Ils sont impliqués dans plus de disputes que d’habitude.
Ils arrivent à faire moins de choses, éprouvent peu d’intérêt pour leur vie en dehors du travail.
Ils ont du mal à se lever tôt les jours de semaine.

Citation

« Le stress est l’état de l’organisme dont le bien-être est menacé et qui n’a pas de réponses immédiate pour réduire cette menace », dans The stress of life'(Le stress de la vie), Hans Selye, McGraw-Hill, 1977.

Que faire face aux stress ?


Cadres sous pression, banquiers d'affaires débordés, commerciaux payés à la commission, profs stressés... Ils se droguent pour mieux travailler. Du moins le croient-ils. Le cannabis, la cocaïne, l'ecstasy et les amphétamines irriguent désormais le monde du travail, bien au-delà des milieux du show-business et de la publicité où les stupéfiants circulent depuis belle lurette.

Le phénomène est en expansion, assurent les experts, même s'il est difficile à quantifier car ces usagers consomment dans le plus grand secret. L'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa) réunit, aujourd'hui à Paris, des spécialistes de ces nouvelles addictions dans le cadre du travail. Un livre qui vient de paraître, Double vie, les drogues et le travail (1), décrit ces drogués si bien insérés, «qui se veulent aux antipodes des junkies et utilisent les produits comme un dopant», selon l'auteur, l'ethnologue Astrid Fontaine. La drogue n'est plus une finalité, mais un moyen pour ces «accros» en col blanc. «Ils recherchent un contrôle accru de toutes les facettes de leur vie : le travail, où il faut être performant, mais aussi les loisirs, qu'il faut maximiser», ajoute-t-elle.

Il y a cependant une parade efficace contre le stress : LE RIRE

Le rire thérapeutique


Riez ou souriez, peu importe, le plus important c'est de créer l'envi.
Quand avez-vous vraiment ri à gorge déployée pour la dernière fois? Nous pensons bien évidemment à un rire qui éclate, qui fait mal aux côtes, vous fait pleurer ou vous projette dans une euphorie incontrôlable ou vous coupe le souffle. Quand a-t-on entendu résonner pour la dernière fois l’écho de votre rire en cascade? L’esprit envahi d’une extase délicieuse vous ne saviez plus pourquoi ce rire avait éclaté. Il ne s’agit ici ni du rire jaune, qui exprime l’orgueil, la raillerie, le mépris et la cruauté, mais de celui qui manifeste une joie exubérante, positive, saine.

La Bible proclame qu’un cœur joyeux fait autant de bien qu’un médicament. À la cour, les bouffons veillaient aux besoins émotionnels des monarques. Le roi Henry VIII vit souvent sa tristesse chassée par son fou préféré, Will Somers . La reine Élizabeth 1ère se divertissait grâce à la présence de son bouffon qui «guérissait la mélancolie, mieux que tous ses médecin ». Mais c’est tout juste si la science moderne commence à confirmer ce qu’avaient déjà découvert les Anciens*. Parfois le rire guérit et on a peut-être raison de dire que : «Rira bien qui rira le dernier.»

La définition scientifique du rire est la suivante: «Exprimer la gaieté par l’élargissement de l’ouverture de la bouche, accompagné d’expirations saccadées plus ou moins bruyantes.» Cette triste description omet d’expliquer le but de cette «convulsion heureuse» que seul l’être humain peut manifester.

Un rire joyeux représente un exercice remarquable pour le corps, un genre de «jogging intérieur». Un rire robuste fait travailler à merveille les muscles du visage, des épaules, du diaphragme et de l’abdomen. En riant convulsivement à gorge déployée, même les muscles de vos bras et de vos jambes y participent.

Le pouls et la tension artérielle augmentent momentanément, la respiration devient plus profonde et plus rapide, et l’oxygène fait irruption dans le système sanguin. Un rire vigoureux peut brûler autant de calories à l’heure qu’une marche rapide ou une promenade à vélo. Théoriquement, vous pourriez conserver la forme rien qu’en vous couchant sur le canapé et en regardant une cassette qui propose des extraits des films les plus drôles.

Si le fait même de rire énerve, les réactions qui suivent sont vraiment relaxantes. La tension peut descendre plus bas qu’elle ne l’avait été avant le rire, puis les muscles se détendre et on plonge dans une douce euphorie.
C’est uniquement quand je ne ris pas que j’ai mal

Quand on rit de bon coeur le cerveau met en oeuvre des substances hormonales qui nous dynamisent au maximum et atténuent la douleur. Certains chercheurs avancent que le rire libère les endorphines, ces opiacés qui proviennent du cerveau; c’est pourquoi on n’a pas mal et l’on ressent une certaine euphorie quand on rit. Norman Cousins est parvenu à se soigner et à retrouver la santé (après avoir été frappé d’une arthrite qui l’avait rendu infirme) rien qu’en regardant des films des Marx Brothers et autres grands comiques. Il déclarait que dix minutes de rire avec son ventre produisait «un effet anesthésiant et lui permettait de dormir au moins deux heures sans souffrir.»

Le rire en effet augmenterait le seuil de la douleur. Des étudiants, sujets volontaires d’une expérience, et qui écoutaient des histoires drôles se sont montrés beaucoup moins sensibles à la douleur que leurs semblables qui assistaient à une conférence ennuyeuse.

On laisse même entendre que le rire peut agir favorablement sur le système immunitaire. En effet, les anticorps augmentent dans la salive de la personne qui regardent une vidéo humoristique; on résisterait donc mieux aux infections, telles que les rhumes, en riant beaucoup.
De l’importance de ne pas être sérieux

Le rire est un tonique qui revigore, rehausse et embellit notre état d’esprit; il nous libère des tensions et contraintes. Il éclate généralement quand on perçoit qu’il existe une incongruité entre ce que nous voyons et ce à quoi nous nous attendons. L’humeur laisse augurer des perspectives plus saines et plus agréables. Voici ce qu’avait suggéré le psychologue Gordon Allport : «J’ose dire qu’aucun être ne se trouve vraiment en bonne santé s’il ne peut rire de lui-même, en cachette et discrètement, quand il s’aperçoit qu’il s’est surestimé et qu’il s’est montré trop orgueilleux ou trop pédant. Il doit être capable de découvrir qu'il s’est laissé avoir parce qu’il a été trop sûr de lui, qu'il ne voit pas plus loin que le bout de son nez et qu’il est vaniteux.» Le rire confirme que l’homme n’est pas toujours parfait.

Face à l’adversité, le rire, ou tout au moins l’humour, fait l’effet d’un contre-poison efficace. Confrontés au danger, les animaux n’ont que deux solutions, la fuite ou la bataille. Les êtres humains ont l’avantage de bénéficier d’une troisième voie : le rire.

En abordant une situation stressante avec humour, on la dédramatise en créant une diversion qui détend psychologiquement.

Quand on rit, on ne peut plus penser à ce qui nous perturbe. L’humour nous permet de prendre des distances face au danger et de couper court aux sentiments d’anxiété et d’impuissance qui nous paralysent. Il est prouvé que les quantités d’hormones de stress (épinéphrine et cortisol) diminuaient chez des gens qui regardaient pendant une heure un comique faire des numéros loufoques.

Les gens amusants qui apprécient l’humour et qui l’utilisent sans restriction au cours de leur existence sont moins menacés par l’angoisse quand ils se trouvent confrontés à des événements négatifs. Imaginons, par exemple, que vous soyez assis à une table sur laquelle se trouvent une vieille chaussure de tennis, un verre et un tube d’aspirine, et que vous improvisiez une petite comédie de trois minutes au cours de laquelle vous décrivez avec le plus grand humour les objets qui se trouvent sur la table. Plus votre monologue est spirituel, moins vous serez tendu, déprimé, contrarié, fatigué ou désemparé quand vous serez confronté à des situations angoissantes surgissant dans votre vie.

Le rire nous libère et permet de considérer les problèmes avec un regard neuf. Après avoir vu des films comiques, les gens témoignent de plus d’imagination pour résoudre leurs difficultés. Pensez au rire de satisfaction que l’on peut avoir quand on découvre le réel, le vrai, le candide, le monde tel qu’il est, dans un univers qui se cache derrière les faux-semblants et dénature la réalité. Dans l’existence, nous sommes obligés de nous conformer à une attitude conventionnelle avec tout ce que cela implique, c’est-à-dire un comportement formaliste, banal et rationnel; le rire, quant à lui, rend hommage à l’originalité, au dérisoire, à l’informel, l’illogique et l’absurde.

L’humour ne vole pas toujours haut. Il peut exprimer des sentiments hostiles, cyniques et rancuniers. Néanmoins, il vaut mieux avoir recours à celui-ci plutôt qu’à la violence et à l’agression physique.

L’humour sain constitue un baume universel qui provoque un sentiment de confiance et entraîne les êtres dans une euphorie collective. Rien ne vaut une cascade de rire pour se débarrasser de ses inhibitions.

Le rire constitue un moyen de sauver les apparences quand on ressent de l’angoisse, peur et autres émotions contenues. Certains experts prétendent même que de montrer ses dents en souriant ou en riant indique aux autres que même si on a des dents, on ne mordra pas. C’est un code qui signifierait «vous êtes en sécurité; alors détendez-vous».

Le rire a mille facettes et nous ne rions pas tous des mêmes choses. Ce qui nous amuse et la manière dont nous rions constituent le reflet de nos goûts, sympathies et personnalités. Il y a des gens qui rient du ventre ou qui lâchent des sons tonitruants en se tapant sur les cuisses. D’autres gloussent, rient en catimini, ricanent ou n’ouvrent pas la bouche; certains semblent rire avec leurs yeux. Le rapport qu’entretient la société avec l’humour en dit long sur ceux qui en font partie.

Nous sommes nombreux à ne pas prendre le rire vraiment au sérieux. On estime trop souvent que le rire est un jeu d’enfant. Être adulte signifie qu’il faut travailler, être responsable et sérieux.

Rétablissons notre sens de l’humour spontané. Si le rire se montre aussi contagieux qu’on le dit, il faut absolument déclencher une épidémie; des milliers de médecins devraient prescrire des doses régulières de rire. Si cette grande cure de rire ne constitue nullement une panacée, il est rassurant d’apprendre qu’à une époque où les thérapies médicales sont hors de prix, le rire est curatif et que le seul effet secondaire que l’on puisse lui reprocher est d’être agréable.

Les moyens qui donnent accès à l’humour sont nombreux. On peut s’en servir pour contrôler son état d’esprit. Il ne faut surtout pas se priver de films comiques ni de numéros amusants au théâtre. Riez quand les gens vous racontent des histoires drôles : ils se sentiront en meilleure forme et vous serez apprécié. Conservez les bandes dessinées, les caricatures et les blagues que vous trouvez dans des bouquins et journaux pour les partager avec votre famille et vos collègues. Jouez de l’humour sans craindre d’exagérer, ce qui vous permettra de prendre plus de recul. Certaines circonstances relatées avec un humour noir leur conférera une dimension tragi-comique.

Fabriquez-vous une devise humoristique et pensez-y quand vous vous trouvez dans une situation angoissante. Par exemple, «dès que tu te trouveras en haut de l’échelle, tu t’apercevras qu’elle se trouve contre le mauvais mur». Quand on vous raconte une nouvelle histoire drôle, répétez-là à au moins cinq autres personnes et de préférence à ceux qui ne la connaissent pas. Vous n’arrivez pas à rire ? Alors souriez. Vous ne pouvez pas sourire? Alors faites comme si.

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