Il refuse parfois d'obéir, pleurniche ou boude. Et ce, malgré vos efforts pour qu'il écoute. Clémence Denavit vous rassure sur la meilleure méthode pour élever vos enfants sans perdre votre sang-froid.
A quoi reconnaît-on un enfant bien élevé ?
Il faut faire une différence entre "bien élevé" et "poli". Le premier est un enfant qui a confiance en lui et en ses parents. Il respecte les limites instaurées car il comprend qu'elles lui sont bénéfiques. Il ose s'exprimer car son estime de lui-même est suffisante. L'éducation qu'il a reçue, le bien-être qu'on lui a offert, l'ont sécurisé. Son environnement balisé, ses repères affectifs identifiés, lui ont permis d'acquérir l'autonomie nécessaire pour grandir et se construire. Le deuxième enfant est sage et docile mais peut à tout moment se rebeller contre les règles établies, remettre en cause un mode de vie qui lui a été imposé sans qu'il sache vraiment pourquoi. En somme, élever n'est pas discipliner.
Comment faire face aux situations difficiles ?
Il y a une phase particulièrement difficile dans la vie d'un enfant. C'est "l'âge du non" entre ses 18 mois et ses 3 ans environ. Il était réceptif, curieux de tout. Désormais il se révolte contre les règles, s'oppose, crie, fait des bêtises. Il teste l'autorité pour bien vérifier qu'elle existe, que ses parents tiennent la garde solidement. C'est passager et il faut rester patient. Cependant, c'est le moment d'instaurer les "règles vitales". Pour résumer, celles qui permettent à l'enfant de rester en sécurité : ne pas se pencher à la fenêtre, rester près de maman dans la rue, etc. Si l'on exige trop de l'enfant, il risque de tout contester en bloc, même les ordres essentiels. Alors, tant pis pour certains détails ! Si vous entrez dans la bataille sur tout et rien, c'est l'enfer ! Deuxième conseil pour que l'enfant obéisse aux injonctions minimums : avoir confiance en soi. Une maman qui ordonne à son bambin de dormir alors qu'elle se dit déjà "il va se relever, il va pleurer" provoque ce qu'elle craint. L'enfant sent les failles de ses parents et n'hésite pas à s'y engouffrer. Même chose avec les interminables débats à table sur le thème "il ne mange rien c'est pas normal". Le petit comprend bien vite que l'inquiétude que suscite son attitude lui garantit l'attention de ses géniteurs...
Pourquoi c'est si dur d'élever un enfant ?
Une éducation doit se faire, avant tout, avec patience et amour.
Parce qu'il faut réussir à prendre du recul sur la situation pour ne pas dramatiser le moindre incident. Ce qui s'avère compliqué quand on est responsable d'un enfant, de sa santé, de son bonheur. Aussi parce qu'il faut savoir être ferme. Et que c'est très dur de ne pas craquer devant une petite bouille qu'on aime et qui réclame une glace ou un cadeau. Avec les enfants des autres, c'est tellement plus simple ! Mais avec les siens, aucun parent n'a envie d'être un censeur ou un gendarme ! Pourtant il faut savoir dire non. Cela n'empêche pas de faire plaisir à son petit bout de temps en temps. L'important : l'accord du parent ne doit pas rompre une règle préalablement établie, sinon elle perdrait sa légitimité. Heureusement qu'on est deux (dans la plupart des cas) pour élever un enfant. Cela permet de faire les bons choix en comparant chacun sa propre conception des choses, en trouvant des compromis. C'est aussi le regard que porte la société sur les parents qui complique les choses. Il faut à la fois réussir à être sévère tout en laissant les enfants s'exprimer, bref trouver le juste milieu entre une éducation stricte et laxiste. Toute une aventure.
Tout contacte préalable avec votre enfant doit se faire dans un climat de sérénité et de douceur.
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