jeudi 21 juillet 2011
C’est tellement incompréhensible et inconcevable que l’on finit par céder à la tentation d’écrire cet article de faits-divers. Il s’agit du braquage ce mercredi 20 juillet vers 14h, du véhicule qui transportait les salaires et les tickets carburants des 250 membres du Congrès de la transition (CT). Trois bandits à bord d’une voiture tout terrain de marque Mitsubishi de couleur bleu-gris, ont doublé le véhicule qui transportait les salaires et lui ont barré la route à quelque 150 ou 200 mètres avant l’entrée palais de Tsimbazaza. Il n’y eut aucune résistance et quelque 3 ou 4 milliards de francs, soit près de 600 à 800 millions d’ariary, se sont ainsi volatilisés dans la nature. Le véhicule des brigands décrit par le chauffeur avait été retrouvé dans l’après-midi même du côté d’Alasora.
Ce qui chiffonne l’esprit rationnel c’est que parmi les quatre personnes dont une femme, qui accompagnaient les salaires des membres du CT, il n’y avait aucun élément des forces de l’ordre et le véhicule n’était pas escorté. Et personne au sein du CT ne peut éclairer sur cette défaillance. Quant à la somme exacte qui est désormais entre les mains des bandits en fuite, aucune information exacte n’a pu être recueillie ; les uns parlent de 600 millions d’ariary, les autres de 8 millions d’ariary ; tandis que le président du CT s’est muré dans un mutisme incroyable.
La même confusion est relevée à propos de l’endroit exact où s’était produit le braquage. Des employés du ministère du Tourisme sis près de l’endroit indiqué par le chauffeur convoyeur des salaires, déclarent n’avoir rien vu mais notent cependant que des mouvements de véhicules 4x4 s’étaient produit un peu plus bas, devant le grand portail du Parc zoologique de Tsimbazaza. Interrogés par la presse, les marchands installés juste en face de ce grand portail d’entrée des visiteurs du parc nient avoir remarqué quelque chose d’étrange.
Le braquage des salaires des membres du CT intervient après le différend entre l’Exécutif et quelques membres de cette institution à propos de l’immunité parlementaire. La cellule de crise conduite par Jean Eugène Voninahitsy avait réclamé la création d’une commission d’enquête relative aux bois de rose. On ne sait si le braquage de leurs salaires ne vaut-il pas non plus une autre commission. En tout cas, le ministère de la Communication a déjà lancé un appel à contribution et promis des primes conséquentes à quiconque fournit des informations fiables sur l’affaire de braquage. Les réflexions entendues de la part des simples gens de la rue n’étaient pas favorables aux membres du CT et rares étaient ceux qui compatissaient sur leur sort.
Au dernière nouvelle, une partie de l'argent a été retrouvée, environ 253 millions fmg...
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