Sunday, July 03, 2011

Essai – Nissan GT-R 2011 : Encore plus haut.


Nissan avait placé la barre à un très bon niveau avec la version 2010 essayée ici. La 2011 présentée (ici) au dernier Mondial de l’automobile allait-elle pouvoir hausser le ton encore ou allions-nous avoir une évolution « marketing » avec deux feux à LED pour coller à la mode ? Réponse à la fin de l’article…

Les chevaux ? 45 de plus…

essai Nissan GT-R 2011 GTR 21La principale modification de la GT-R 2011, c’est sa puissance. On passe de 485 à 530 chevaux. Certes, certaines mesures réalisées par de très sérieux magazines comme Sport-auto ont prouvé que qu’il s’agissait là de la puissance minimale que Nissan garantissait à ces clients et que la vérité était ailleurs… bien au delà ! Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que la nouvelle venue envoie du lourd, du très lourd, bien aidée par le couple de son moteur qui passe (officiellement…) de 588 à 612 Nm disponible en continu de 3200 à 6000 tr/min… Résultat des courses, on abat le 0-100 km/h en seulement 3,046 secondes avec un poids avoué officiel de 1740 kilos.

Lamborghini, avec l’Aventador, annonce 2.9 secondes. Et encore, la marque japonaise prend soin de préciser « Cette valeur fut mesurée lors d’essais au Japon dans des conditions de température de pistes loin d’être idéales. L’équipe GT-R s’est fixée pour prochain objectif d’abattre la barrière des 3 secondes pour accéder à un club très sélect de pointe dont le ticket d’entrée vaut habituellement de l’ordre du million d’euros« . Ha quand même !

La vitesse de pointe ? Bon, on ne peut pas tout avoir et il faudra vous « contenter » de 315 km/h, soit 5 de plus que la version 2010.

Pour arriver à tout cela, les ingénieurs Bosphore… (ho le jeu de mot en bois…) Le moteur 3,8 L V6 bi-turbo VR38DETT reçoit un cache-moteur de couleur rouge (clin d’œil à la R34 Skyline GT-R), un reparamétrage de l’unité électronique de gestion moteur, des modifications du système d’échappement et l’installation d’un nouveau catalyseur. Il paraitrait que les consommations baissent de 3.5%. On passe de 21l en moyenne à 20l…

Pour rappel, le moteur est fait à la main, chaque organe étant assemblé par un seul et même « homme » dans une zone « chambre blanche » de l’usine Nissan de Yokohama.
Look soigné

La GT-R 2011 soigne son look avec quelques détails et en profite pour faire essai Nissan GT-R 2011 GTR 38progresser de 10% sa portance négative (appui aérodynamique) et pour améliorer sont coefficient de traînée (Cx) qui arrive à une valeur record de 0,26 ! Pour obtenir un tel résultat, les ingénieurs ont redessiné le bouclier avant qui améliore l’appui dynamique à l’avant d’environ 10% et en profitent pour intégrer des feux diurnes à LED (que vous pouvez faire monter sur votre GT-R 2010).

L’arrière n’est pas en reste avec un nouveau bouclier redessiné dans sa partie inférieure pour intégrer un diffuseur qui a pour mission d’optimiser le refroidissement du soubassement et réduit la résistance de l’air. Les ouïes latérales du bouclier arrière améliorent le refroidissement du silencieux d’échappement. Vous pensiez qu’elles étaient là pour décorer ? Ce n’est pas trop le style de la maison.

essai Nissan GT-R 2011 GTR 33Pour les autres détails, on s’aperçoit que que la GT-R 2011 reçoit quatre embouts d’échappement de plus grande dimension et des feux anti brouillard arrière à LED haute luminosité. Six teintes de carrosserie sont disponibles, dont deux nouvelles avec un Noir Métal (qui remplace le Kuro Black) et un nouveau Bleu Racing (qui remplace pour sa part le gris titane) qui est superbe.

A l’intérieur, on dispose de trois finitions : Premium Edition (orientée luxe) et la Black Edition, dotée en série de sièges baquets Recaro. L’Egoist, sur commande, reçoit un intérieur cuir des plus raffinés et des équipements sur mesure.

Un écran tactile LCD de 7 pouces affiche les forces G latérales et transversales, l’ouverture du papillon, l’angle au volant ainsi que d’autres données moteur telles que la température et la pression d’huile ou la pression de suralimentation du turbo etc. On peut extraire les données d’un tour sur circuit pour les décortiquer et comparer avec, par exemple, un pilote à qui on aurait prêté la GT-R.

L’encadrement de l’écran de navigation est doté d’un nouveau revêtement et d’un rembourrage moussé, avec des lignes de surpiqûres modifiées. Les commandes noir mat du panneau de réglage de la climatisation disposent désormais d’une finition carbone et les palettes au volant sont pour leur part réalisées en magnésium.

Les cerclages chromés sur la console et les ouïes de climatisation/ventilation reçoivent une finition sport noir fumé.
Au volant

essai Nissan GT-R 2011 GTR 42La surprise des performances passée, on attrape fermement le cerceau et on se lance à l’assaut des belles routes varoises. Tout de suite, la première impression par rapport à la GT-R 2010, c’est que l’on a une voiture au train avant plus incisif, plus directif et sensible au revêtement. Cela est du au fait que le ratio des ressorts, des amortisseurs et de la barre antiroulis de la suspension avant a été modifié pour optimiser la réponse des pneumatiques à la charge verticale. L’angle de carrossage avant passe de 5º35 à 6º00 pour optimiser la stabilité en ligne droite et la tenue en virage. Sur la suspension arrière, le centre de roulis a été abaissé pour améliorer l’adhérence des roues intérieures en virage.

Tout cela rend la GT-R facile. Trop facile diront certains. Et je partage leur point de vue. On est tout de suite dans le rythme, on se prend pour un pilote. Elle obéit encore plus au doigt et à l’oeil. Attention à tout excès d’optimisme !

La transmission type GR6 est étonnante de rapidité. Ses 6 rapports s’enchainent sans àessai Nissan GT-R 2011 GTR 4-coups grâce au double embrayage. Une fois bien calé dans les Recaro, on peut opter pour des changements manuels via les palettes au volant (réalisées désormais en magnésium), soit automatique. On aurait aimé un peu de réactivité dans ce dernier mode quand on sollicite les gaz doubler par exemple. Mais rien de bien grave et effacer une voiture qui est devant prend… moins de temps que de l’écrire !!! On déboite, on met « gazzzzzzzzz » à fond et… hop, on se rabat. Fin de l’opération. Et oui, c’est ça aussi la sécurité…

En mode manuel, le conducteur peut sélectionner des lois de gestion des rapports plus extrêmes : le mode R accélère le passage, déjà rapide, des vitesses et optimise les performances « départ arrêté » : le papillon est grand ouvert, conducteur debout sur les freins… qu’il faut alors relâcher à la volée. Le bruit du V6, s’il manque de noblesse, fait alors penser à un réacteur d’avion ! La poussée aussi !

essai Nissan GT-R 2011 GTR 5Même si notre monture d’essai avouait un système de freins ayant vécu les outrages de plusieurs journalistes, il faut reconnaître qu’il donnait encore satisfaction. Le diamètre des disques avant augmente de 10 mm, passant à 390 mm. Ils se cachent derrière de nouvelles jantes Rays en alliage forgé dont la rigidité a été accrue et qui adoptent une nouvelle teinte, Hyper Blue Black Chrome. Ces dernières reçoivent des pneus Dunlop conçus spécifiquement pour la voiture. : SP Sport MAXX 600 DSST CTT… (pensez à noter la référence pour la retenir) en 255/40 ZRF20 (avant) et 285/35 ZRF20 (arrière). Et Nissan recommande de ne pas mettre autre chose sur la GT-R 2011 afin de préserver l’équilibre de votre monture.


Conclusion :

La GT-R 2011 n’est pas juste une évolution marketing. Elle présente de nouveaux arguments qui la rende encore plus concurrentielle. Et elle reste sous la barre des 100 000 euros ! Personnellement, si je salue la performance, je dois avouer que la facilité avec laquelle on peut faire (presque) tout ce que l’on veut avec elle enlève une partie du plaisir que je peux éprouver à « lutter » un peu avec une voiture un peu moins parfaite. Bah, jamais contents ces essayeurs.

J’AIME5 tours sur la Porsche Carrera 4S
8 tours sur la Nissan GTR 500 ch !!!!C'est parti...au volant d'un monstre aussi puissant qu'une Ferrari

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