Monday, February 07, 2011
Monja Roindefo crée la plate forme : Union pour l’Avenir de Madagascar
Le parti Monima s’est donné rendez-vous samedi dernier à Antsakaviro pour fêter le nouvel an. Après avoir effectué un bref bilan de son passage à Primature, Monja Roindefo a souligné que le pays a besoin d’un vrai gouvernement d’union nationale composé d’hommes intègres, honnêtes qui se soucient de la vie quotidienne de la population malgache.
Ce fut aussi un occasion pour Monja Roindefo de lancer une plateforme dénommée « Union pour l’Avenir de Madagascar » (Uamad) qui devra regrouper toutes les personnes qui continuent à lutter pour un vrai changement. L’homme a en effet dénoncé la mainmise par une minorité du pouvoir de tous les avantages au détriment de la population malgache qui croule sous la misère. Monja Roindefo essaie, comme le Mdm de Pierrot Rajaonarivelo, l’Escopol, l’UDR,…, de ratisser large en dehors du parti Monima pour renforcer sa base en vue des futures élections.
Concernant l’entrée éventuelle du Monima au sein des institutions de la Transition, Monja Roindefo a demandé à ce que les règles de jeu soient claires, sinon le parti de Monja restera en dehors. L’homme a remarqué cependant l’utilisation du mot « opposition » en cette période transitoire. L’ancien locataire de Mahazoarivo a indiqué que l’utilisation du terme n’est pas adéquate en cette période car il ne devrait exister d’opposants qu’après les élections. « Taxer certains politiques comme étant des opposants a eu pour conséquence l’éclatement des évènements au Capsat en 2009, de la mutinerie de la FIGN et de la BANI en 2010 », a indiqué Monja Roindefo pour montrer à l’assistance le revers de la politique tendant à taxer opposants tous ceux qui critiques le pouvoir en place.
Si le pouvoir transitoire a besoin d’un parti d’opposition fort, le Monima est prêt à assumer son rôle, a souligné Monja Roindefo, mais a-t-on besoin de cela en ce moment ? Le Monima est prêt à contribuer au redressement du pays, a indiqué le président de ce parti. Et c’est pour cette raison que le parti de feu Monja Jaona a donné son accord de principe à la feuille de route pour une sortie de crise de Leonardo Simao.
Connaissez Monja Roindefo ?
Roindefo Monja (né en 1965) est un homme politique malgache originaire de Toliara, ville du sud de Madagascar. Il est le fils de Jaona Monja, un nationaliste fondateur du parti MONIMA (Mouvement national pour l’indépendance de Madagascar), ancien maire de Toliara. Il prend la tête du parti à la mort de son père en 1994. Il s'est présenté à l'élection présidentielle malgache en décembre 2006, sous les couleurs de son parti, Monima Ka Mivimbio.
Le 7 février 2009, Andry Rajoelina, maire de la commune urbaine d’Antananarivo, à l'origine d'un mouvement d'opposition au président malgache, Marc Ravalomanana, met en place une Haute Autorité de transition et nomme Roindefo Monja « Premier ministre".
Le 17 mars 2009, après plusieurs mois de conflit entre le président Marc Ravalomanana et l'ancien maire de la capitale Andry Rajoelina, le gouvernement du général Rabemananjara est dissout par décret du chef de l'État. Les fonctions de président de la République et de Premier ministre sont confiées à un directoire militaire à qui le président Ravalomanana remet le pouvoir en démissionnant. Le directoire, présidé par le vice-amiral Hippolyte Rarison Ramaroson, « le plus ancien dans le grade le plus élevé, toutes armes confondues », transmet le pouvoir suprême à Andry Rajoelina qui devient président de la Haute Autorité de transition avec pour mission d'organiser des élections sous deux ans. Son Premier ministre, Roindefo Monja, est confirmé à son poste jusqu'à la nomination suite aux accords de Maputo négociés entre les 4 mouvances politiques d'Eugène Mangalaza le 10 octobre 2009.
Evincé du poste de chef du gouvernement en octobre dernier pour son hostilité à l’égard des accords de Maputo, Monja Roindefo revient sur la scène politique. Il était en visite lundi à Paris où il a répondu aux questions des journalistes. Pour l’ancien Premier ministre malgache, l’échec de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale entre la Haute Autorité de Transition (HAT) dirigée par Andry Rajoelina, et les trois mouvances politiques de l’opposition menées par Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka était prévisible.
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