Monday, February 21, 2011

A la Réunion la grève des lycéens continue


Pas de trêve dans la mobilisation contre la suppression des postes dans l’éducation nationale. Ce matin, un peu plus de 700 manifestants (lycéens et professeurs) sont de nouveau descendus dans les rues pour crier leur colère. Ce nombre pourrait grossir au fil des heures

-Dans le nord

Bloqué depuis plusieurs jours, le lycée Rontaunay à Saint-Denis restera encore fermé ce lundi. Ce matin, prés de la moitié des professeurs réunis en AG ont voté pour la poursuite du mouvement. "Le vote a été fait à la majorité. Une autre assemblée générale est prévue à 14h00" précise Marie-Laure Adam du SNALC. Rejoints par une centaine de lycéens, enseignants et syndicats s’apprêtent à se rendre au Rectorat. Reste à savoir s’ils seront reçus.

-Dans l’ouest

A Plateau Caillou , une petite poignée de lycéens sont mobilisés depuis ce matin. Le cortège, composé d’une centaine de personnes, s’est dirigé devant le mairie où ils attendent l’intervention d’Huguette Bello.

-Dans le sud

C’est sans doute dans cette région que la mobilisation est la plus forte. Réunis depuis 9h00 devant le lycée Roland Garros, les lycéens, au nombre de 500 se sont dirigés vers la gendarmerie du Tampon où un sitting sera organisé. Ils ont été rejoins par leurs camarades des lycées de Trois-Mares (le Tampon), Bois Joly Potier et Ambroise Vollard (Saint-Pierre). Dans les rangs des manifestants, on parle, suppression des postes. Mais, c’est surtout l’arrestation et le placement en garde à vue la semaine dernière d’Alixis Chaussallet, le leader de l’UNL qui alimentent la colère des manifestants*. "Nous demandons la suppression de toutes les poursuites contre lui et les deux autres jeunes", ont-ils martelé.

-Dans l’est

Trois établissements sont entrés dans la danse ce matin. Il s’agit des lycées : Amiral Bouvet, Bras fusil et Pattu de Rosemond. Si les revendications évoquées ici restent les mêmes que celles défendues sur le plan national, d’autres points noirs ont considérablement grossi les listes des doléances. Au lycée Amiral Bouvet comme à Bras-Fusil, c’est le transfère des filières tertiaires et de toutes les classes de seconde qui provoquent l’exaspération du corps enseignant. "Ce qu’on l’on craint surtout c’est la ghettoïsation de notre établissement", témoignent certains professeurs. Dans le même temps, Pattu de Rosemond se bat pour maintenir quelques heures de cours. Faute de quoi, "on risque de voir plusieurs de lycéens partir dans des écoles privées", note un enseignant.

Le mouvement continue...

Le pourquoi de cette grève :
L’Unsa a communiqué une liste des suppressions de postes dans les lycées d’enseignement général, technologique et professionnel. Plusieurs dizaines de suppressions au total. En LEGT : 10 postes supprimés à Lislet-Geoffroy à Saint-Denis et à Amiral Pierre-Bouvet à Saint-Benoît. 5 postes supprimés à Paul-Moreau à Bras-Panon, aux Avirons et à Jean-Hinglo au Port. En LEP : 13 postes supprimés à Saint-Pierre. 12 postes supprimés au lycée Vue-Belle de Saint-Paul. 10 postes supprimés au LEP Patu-de-Rosemont de Saint-Benoît. 8 postes supprimés au LEP Victor-Schoelcher de Saint-Louis. 6 postes supprimés au LEP Rontaunay à Saint-Denis.

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