L’homme d’affaires malgache d’origine indienne, Hassim Amiraly, a fléchi devant la pression des autorités comoriennes. En effet, il vient de quitter l’hôtel « Le Moroni » (ancien Hilton), après avoir effectué des travaux de réhabilitation sans précédent. Laissé à l’abandon durant plusieurs années, cet établissement hôtelier était dans un état de dégradation avancé au moment où M. Amiraly avait eu le contrat de gestion avec le Gouvernement comorien pour une durée de 50 ans. Mais, quelques années seulement après les travaux de réhabilitation, l’Etat comorien a changé d’avis. Le Gouvernement comorien, propriétaire du site, a décidé de confier l’exploitation de l’hôtel « Le Moroni » à une société qatarie, Retaj. Un bras de fer est engagé entre la société Sodeco, représentée par l’homme d’affaires malgache et l’Etat comorien. Mais, jeudi dernier, un terrain d’entente a été trouvé entre les deux parties. Selon un accord, signé entre les deux parties, le groupe Retaj et l’Etat comorien s’engagent à verser au Directeur général de Sodeco une indemnisation d’un million d’Euros, soit près de 3 milliards d’Ariary.
Le Gouvernement comorien, par le biais de son ministre de l’Economie, Abou Mzé Chei, a vivement remercié M. Amiraly pour « son esprit de tolérance » qui a permis de conclure le nouvel accord.
A noter que l’hôtel compte actuellement une soixantaine de chambres et le groupe qatari envisage d’investir 10 millions de Dollars dans les prochains mois afin de l’agrandir, de doubler le nombre des chambres, de construire une résidence présidentielle et une plage artificielle, selon son Président - directeur général, Hachim Mohamed Ali. Ce dernier a également promis de construire une école de formation pour le tourisme aux Comores. Mais, pour l’instant, tout est au stade du projet. Faut - il rappeler que l’hôtel « Galawa », situé au Nord de l’île, a été géré par la chaîne sud - africaine « Sun international » et a totalement été rasé par le Gouvernement local, suite à une promesse d’une société arabe de construire un nouveau complexe hôtelier, mais jusqu’ici… rien ne se réalise. Un autre groupe d’origine arabe, Comoro Golf Holding, a également projeté de construire un complexe hôtelier à la corniche d’Oasis, mais cela reste au stade d’intention. A savoir si ce groupe d’hommes d’affaires en provenance de Qatar va réaliser… ses projets. A ce rythme, cette île sœur risque de devenir un cimetière de projets… hôteliers ! Quant à cet opérateur malgache, il a pu diversifier ses activités à d’autres activités plus productives, dont le secteur laitier.
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