Sauf incident de dernière heure, c'est avant la fin de ce mois de février que débarqueront les 32.000 tonnes de riz importées par l'Etat. Une arrivée qui soulagera évidemment la population qui pourra enfin trouver en abondance le « vary mora » promis depuis des mois par la HAT.
Mais là Où le bât blesse, c'est qu'apparemment, un flou total entoure cette opération qui coûtera pourtant aux contribuables plusieurs milliards ariary. En effet, à raison de 464 USD la tonne, la valeur de ces 32.000 tonnes de riz importé avoisine les 15 millions de dollars, soit environ 30 milliards ariary. La question qui se pose alors est de savoir sur quelle ligne budgétaire le gouvernement de facto a puisé ces fonds. Ce qui est en tout cas certain, c'est que l'on ne retrouvera pas dans la loi de finances 2011, une rubrique de dépenses dénommée « importation de riz ». Cet argent pour l'importation du « vary mora » ne provient probablement pas du ministère du Commerce. Même s'il est l'initiateur de l'opération, ce département n'a pas l'argent nécessaire puisque ses crédits de fonctionnements ne sont que de 10,5 milliards ariary dans le budget 2011. Le budget de la Présidence de la HAT ne suffira également pas puisque cette institution n'a que 24 milliards de crédits de fonctionnement pour 2011. Seul le ministère des Finances dont le budget de fonctionnement est de plus de 250 milliards ariary pourrait faire face à la dépense d'importation de ce riz. Mais le problème reste le même puisque ce département n'a pas vocation à acheter du riz
Du coup, faute de transparence de la part de la HAT, les observateurs en déduisent que cette importation de riz constitue en fait une opération hors-budget. Or, on sait le danger d'une telle opération redoutée d'ailleurs, par les bailleurs de fonds. Surtout quand il s'agit d'un important montant de 30 milliards ariary. Toute proportion gardée, on rappelle que l'opération hors-budget sur l'achat de l'avion présidentiel faisait partie des facteurs qui ont provoqué la chute du régime Ravalomanana. En tout cas, au nom de la transparence qui était le cheval de bataille de Andry Rajoelina, avant sa prise du pouvoir, le régime de facto doit donner aux contribuables, les détails financiers de cette opération « vary mora ».
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